Le chef de l’Etat sortant, Paul Biya est attendu en zone anglophone. Une visite sous très haute tension après les heurts de ce lundi 1er octobre. Cette date correspondait avec la première année de la proclamation de l’indépendance de la république d’Ambazonie. Une proclamation symbolique jamais reconnue par les autorités camerounaises mais que les sécessionnistes ont voulu célébrer. La journée a été marquée par des échanges sporadiques de coups de feu. Après le couvre-feu de 48 h imposé par les autorités, ce dimanche 30 septembre, les rues de Buéa se sont vidées. Les habitants qui n’ont pas fui ces dernières semaines sont désormais cloîtrés chez eux. Selon plusieurs témoins, seuls les militaires patrouillent dans les rues. Un déploiement sécuritaire massif qui n’a pas empéché quelques échauffourées entre sécessionnistes et forces de sécurité le 1er octobre. Dans la matinée, des tirs ont été entendus dans le quartier Great Soppo, ainsi qu’autour de la cathédrale, à Small Soppo, et au lieu-dit Sand-pit, selon plusieurs témoins. Second déplacement C’est dans ce contexte très tendu, que le président sortant Paul Biya est attendu. Après Maroua le 29 septembre, ce sera le second déplacement de sa campagne avant le scrutin du dimanche 7 octobre. Ce sera aussi sa première visite en zone anglophone, depuis le début de la crise, fin 2016. Fermeture des entreprises Aucun candidat n’a pour l’instant été en mesure de se rendre en meeting à Bamenda et Buéa à cause du conflit. Paul Biya, lui, dispose de l’armée et de l’administration pour l’y aider. Le sous-préfet de la ville de Buéa a ainsi ordonné la fermeture des entreprises et des débits de boissons, a l’occasion de cette visite. Il a également interdit les transports publics et privés.
Rfi