Cette page sera régulièrement actualisée tout au long de la journée-jusqu’à la publication des premières tendances
Election présidentielle – Début du dépouillement
Le premier tour de la présidentielle en Côte d’Ivoire s’est achevé après la fermeture des bureaux de vote aux alentours de dix huit heures. Les agents de la Cei et les représentants de partis politiques s’activent pour le dépouillement des bulletins.
Info, afreekelection.com
Cote d’Ivoire : bureaux de vote fermés
Les bureaux de vote ont commencé à fermer peu après 17H (18H heure française) en Côte d’Ivoire, après une élection présidentielle historique destinée à clore une décennie de crise politico-militaire.
A Abidjan, la capitale économique, comme à Bouaké (centre), fief de l’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) qui tient le nord du pays depuis son putsch manqué de 2002, des bureaux ont fermé dans les minutes qui ont suivi la clôture officielle du scrutin, fixée à 17H00, a-t-on constaté.
Mais certains bureaux attendaient qu’une poignée de retardataires aient voté pour fermer leurs portes.
Les Ivoiriens se sont rendus aux urnes en masse et dans le calme pour participer à cette élection historique, six fois reportée depuis 2005.
Demande d’annulation du scrutin en France
Côte d’Ivoire-Elections: Incidents à Paris
Des bureaux de vote ont été fermés prématurément dimanche à Paris et en Ile-de-France en raison d’incidents en lien avec le premier tour de l’élection présidentielle ivoirienne, relate dimanche Le Parisien . La police a dû intervenir à Créteil (Val-de-Marne) en usant de gaz lacrymogène et un homme a été interpellé pour outrage, précise le quotidien francilien. Les autres échauffourées ont été notées dans des bureaux à Sevran, Aubervilliers, Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) et Nanterre (Hauts-de-Seine). Un membre de la commission électorale indépendante (CEI) a fait état d’ »urnes détruites » à Aubervilliers et Nanterre. Cette situation a poussé 18 des 19 membres de la CEI à demander l’annulation du scrutin ivoirien en France, indique une source, cité par Le Parisien.
lejdd.fr
le vote « historique » s’est déroulé dans le calme
Les Ivoiriens ont voté, dimanche 31 octobre, pour un premier tour d’une élection historique censée tourner la page d’une décennie de crise et de violences. Ce scrutin présidentiel est le premier en dix ans dans un pays coupé en deux depuis une tentative de coup d’Etat en 2002, avec au Nord les rebelles de Guillaume Soro, nommé premier ministre en 2007, et au Sud les partisans du président Laurent Gbagbo.
Cinq bureaux de vote ont été fermés prématurément ce dimanche à Paris et en Ile-de-France à cause d’incidents, rapporte LeParisien.fr. Les échauffourées liées à un changement dans l’organisation du scrutin ont provoqué la fermeture des bureaux de Paris, Sevran, Aubervilliers, Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) et Nanterre (Hauts-de-Seine), rapporte le site Internet, qui précise que la police a utilisé du gaz lacrymogène à Créteil pour éloigner les électeurs.
Des Ivoiriens se sont vus refuser l’accés aux urnes, à la suite d’un changement d’organisation de dernière minute, qui a semé la pagaille. Selon Le Parisien, la quasi-totalité des membres de la Commission électorale demande l’annulation du scrutin pour la France.
Le premier tour du scrutin, repoussé à six reprises depuis 2005, met aux prises Laurent Gbagbo, l’ancien président Henri Konan Bédié et l’ex-premier ministre Alassane Ouattara. En glissant leur bulletin dans l’urne, les trois ténors ivoriens se sont félicités du caractère jusque-là pacifique du scrutin. « Je suis heureux qu’aujourd’hui, ce vote se déroule normalement », a déclaré le chef de l’Etat sortant.
« Les élections se déroulent dans le calme. Nous sommes satisfaits », avait auparavant dit Henri Konan Bédié, qui porte les couleurs du PDCI de feu Félix Houphouët-Boigny. Pour sa part, Ouattara, surnommé « ADO » par ses compatriotes, a déclaré : « Bien entendu, nous demandons que cela se passe dans la paix et que cela conduise également au changement dont les Ivoiriens ont tant besoin. « Je voudrais féliciter les forces de l’ordre pour l’encadrement des électeurs. Partout dans le pays, on me signale que les choses se passent bien« . La presse locale rapporte toutefois quelques incidents de vote.
FERMETURE DES BUREAUX DE VOTE
A Abidjan ou à Bouaké, fief de l’ancienne rébellion, les opérations de vote se sont déroulées dans le calme. Dans tous les quartiers d’Abidjan, où votent un tiers des 5,7 millions d’inscrits, les électeurs se sont pressés devant les bureaux de vote avant même l’ouverture. A Bouaké, l’AFP rapporte que les rues ont été desertées, les commerces fermés : des milliers de personnes se sont donné rendez-vous dans les écoles aménagées en lieux de vote. Dans le Nord, beaucoup d’Ivoiriens étaient stigmatisés depuis les années 2 000, car accusés d’être étrangers. Sur fond de querelle sur l’« ivoirité », leur sort est depuis longtemps au coeur des tourments du pays.
« Je peux voir que la population vote de façon massive et qu’une paix complète règne dans ce centre de vote et dans tous ceux que j’ai visités ailleurs« , a commenté à Abidjan le général Abdul Hafiz, qui commande la force de paix des Nations unies. A l’approche des élections, les forces de sécurité ont été déployées dans le pays. Policiers et gendarmes sont chargés d’assurer la sécurité dans le Sud tandis que les anciens rebelles sont responsables du Nord qu’ils contrôlent depuis la guerre de 2002-2003. Environ 9 500 soldats de l’ONU chargés du maintien de la paix, épaulés par la force Licorne française, sont prêts à intervenir en cas de violences.
Le président de la mission d’observation de l’Union européenne, Christian dan Preda, a expliqué n’avoir été témoin d’aucune irrégularité. Les bureaux de vote ont fermé aux alentours de 18 heures, heure de Paris, comme prévu. Les résultats préliminaires seront annoncés dans les trois jours.
Si la campagne électorale s’est globalement déroulée dans le calme et si les échanges entre les candidats ont été moins houleux que prévu, les craintes demeurent de voir voler en éclat les bonnes résolutions dès l’annonce des résultats. « Les résultats de l’élection seront probablement contestés et le second tour, fixé au 28 novembre, pourrait être repoussé », note Rolake Akinola, experte de l’Afrique de l’Ouest à l’Eurasia Group. Face aux risques de contestation, le premier ministre, Guillaume Soro, a appelé samedi les candidats à accepter les résultats qui seront annoncés par la Commission électorale ivoirienne.
LEMONDE.FR
Des incidents et tentatives de fraude rapportés
Comme déjà indiqué par plusieurs médias, la tendance générale selon les informations glanées sur les lieux de vote est que la présidentielle de ce jour en Côte-d’Ivoire se passe dans le calme. Ici et là quelques poches á problèmes mais en général, la situation revient rapidement á la normale. Il faut noter que la plupart des bureaux de vote ont ouvert avec du retard, certains avec 3 bonnes heures de retard. Ici bas quelques poches a problèmes recensées par nos sources.
Guitry Sud:
Un groupe de jeunes probablement issus des rangs de la LMP (camp présidentiel) a tenté d’empêcher un groupe de personnes supposées sympathisantes du RDR de prendre part au vote. La situation est vite rentrée dans l’ordre après l’intervention de la CEI locale et de la Gendarmerie présente sur tous les lieux de vote.
Ouragahio ville Centre-Ouest :
185 bulletins de vote pré-marqués Allassane Dramane Ouattara ont été découverts par les responsables locaux chargés des opérations de vote. Cette découverte a été faite en tout début des opérations dans ce bureau de vote. C’est très rapidement que la CEI locale a pu trouver des bulletins de vote valide, en remplacement des 185 déjà cochés en faveur du candidat du RDR, Allassane Dramane Ouattara.
Fresco Sud:
La Gendarmerie locale a mis aux arrêts une dame en possession de deux bulletins de vote pré-cochés / pré-marqués. C’est lorsque cette dame tentait d’introduire les 3 bulletins de vote dans l’urne que les responsables locaux chargés des élections se sont rendus compte de la supercherie. Mise sur le champ aux arrêts, elle se trouve aux mains de la Gendarmerie.
Férké Nord :
Un bureau de vote comptant 400 inscrits a terminé ses opérations de vote á 11h47 heure locale. A cette heure tous les inscrits avait jeté leurs bulletins de vote cochés dans l’urne. Un autre bureau de vote avec 250 inscrits a terminé ses opérations á 10h heure locale.
Abidjan : Les Casques bleus de l’ONUCI ont positionné pour la première fois des chars dans certaines zones stratégiques et sensibles de la capitale économique. Selon la gendarmerie, un homme qui tentait d’attaquer des éléments du Centre de commandement des opérations de sécurité (CECOS) a été abattu dans la commune de Cocody, pas loin des locaux de la Télé d’État RTI.
La Rédaction, Le Journal de Connectionivoirienne.net
Présidentielle : les ex-rebelles se disent « prêts » à accepter le résultat du scrutin
L’un des chefs majeurs de l’ex-rébellion des Forces nouvelles, Chérif Ousmane, s’est déclaré prêt à accepter le résultat du premier tour de l’élection présidentielle du 31 octobre, tandis que le scrutin se déroulait dans le calme sur l’ensemble du territoire ivoirien.
La branche militaire de l’ex-rébellion qui continue de contrôler le nord de la Côte d’Ivoire s’est dite « prête » à accepter le résultat des urnes, à l’issue de l’élection présidentielle du 31 octobre. Un scrutin auquel 14 candidats participent, dont tous les poids lourds de la politique ivoirienne : le président sortant Laurent Gbagbo, 65 ans, au pouvoir depuis 2000 malgré la fin de son mandat en 2005, l’ex-chef de l’État Henri Konan Bédié, 76 ans, et l’ancien Premier ministre Alassane Dramane Ouattara, 68 ans.
« La campagne s’est passée dans un bon esprit, nous pensons que le scrutin s’est déroulé dans la transparence et que chaque camp respectera le verdict des urnes. Nous sommes prêts à le faire de notre côté », a confié à jeuneafrique.com Chérif Ousmane, l’un des chefs de l’ex-rébellion, commandant des célèbres bérets verts de la compagnie « Guépards ».
Les bérets verts déployés
Dimanche, Ousmane a lui-même pris part au scrutin dans le centre de l’Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire (UGTCI), dans le quartier populaire de Koko, à Bouaké, deuxième ville du pays et fief de l’ex-rébellion des Forces nouvelles du Premier ministre Guillaume Soro. Aux avant-postes de la sécurisation du vote, il a déployé ses bérets verts à la demande des autorités ivoiriennes.
Les quelques 200 000 électeurs ont pris d’assaut les 219 bureaux de votes dans un environnement très calme. La joie se lisait sur les visages de nombreuses personnes, qui votaient souvent pour la première fois. À la mi-journée, aucun incident majeur n’avait été signalé dans les zones toujours sous contrôle des ex-rebelles.
Un seul incident à Abidjan
À Abidjan, la capitale économique dans le sud, les Casques bleus des Nations Unies ont positionné des chars dans certaines zones stratégiques et sensibles – une première. Selon le service de communication de la gendarmerie, un « assaillant » qui tentait d’attaquer des éléments du Centre de commandement des opérations de sécurité (CECOS) a été abattu dans le quartier résidentiel de Cocody, non loin du siège de la télévision d’Etat RTI.
Excepté ce cas isolé, le scrutin s’est déroulé dans le calme, malgré quelques retards enregistrés dans l’ouverture de certains bureaux de vote. En attendant l’annonce des résultats par la Commission électorale indépendante (CEI), le 3 novembre, l’Agence des télécommunications de Côte d’Ivoire (ATCI) a décidé, sur instructions du ministère de l’Intérieur, de suspendre la transmission des SMS à partir du 31 octobre à 17 h, à la fin du vote, jusqu’au 2 novembre.
jeuneafrique.com
Présidentielle en Côte d`Ivoire: Abidjan et Bouaké la rebelle « votent pour la paix
« J`ai voté pour la paix », lance Adèle Doba, tout sourire, en sortant d`un bureau de vote à Abidjan. Comme de nombreux Ivoiriens, elle s`est levée tôt dimanche pour donner un président à la Côte d`Ivoire et tourner la page d`une décennie de crise.
Dans tous les quartiers de la métropole ivoirienne (un tiers des quelque 5,7 millions d`inscrits), les électeurs se sont pressés devant les bureaux de vote avant même l`ouverture à 07H00 locales (et GMT) du scrutin présidentiel, le premier depuis 2000, fébrilement attendu après six reports depuis 2005.
Dans une ambiance bon enfant, les Abidjanais attendent calmement leur tour, sous l`oeil vigilant des forces de l`ordre. Mais dans la matinée certains centres ont mis du temps à ouvrir leurs portes.
Adèle Doba, mère de famille, a « voté pour le président sortant », populaire dans l`immense quartier de Yopougon. Laurent Gbagbo est « à même d`assurer un bon avenir pour mes six enfants », dit-elle, convaincue.
Monique Kanga veut aussi oublier la guerre déclenchée par le coup d`Etat manqué de 2002 et la crise qui a déchiré et appauvri le pays.
« Je suis contente parce qu`on va avoir la paix, nos enfants vont avoir du travail », déclare la vieille femme, qui a pu entrer en priorité dans son bureau de Koumassi, un autre quartier populaire.
Casquette vissée sur la tête, l`informaticien Jules Ahoré est « très ému ». Il vient de glisser son bulletin dans l`urne dans le quartier chic et verdoyant de Cocody. « Je me sens libre, c`est comme si j`étais à l`église et que je venais de prendre la communion… »
Mais dans le bureau où trônent le président et ses assesseurs, tous en chasubles orange-blanc-vert, les couleurs nationales, son voisin Georges Etranny, connu des Ivoiriens pour ses livres et sa musique, est moins serein.
« Les Africains nous ont habitués à des après-élections tendues. Nous faisons un premier pas mais il faut croiser les doigts pour que les résultats arrivent et que chacun accepte le verdict », avance-t-il.
A Bouaké (centre), fief de l`ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) qui contrôle le nord du pays depuis 2002, c`est aussi jour de fête. Rues quasi-vides, commerces fermés: des milliers de personnes se sont donné rendez-vous dans les écoles aménagées en lieux de vote.
« Maintenant on est libéré, je pense que la Côte d`Ivoire va se retrouver », s`exclame Azita Bamba, une commerçante venue avec ses six enfants.
« Ici à Bouaké on a trop souffert, on est dans l`insécurité, on ne mange pas bien et nos frères ne trouvent pas de travail », se lamente-t-elle. Mais la jeune femme a foi dans son champion, l`ex-Premier ministre Alassane Dramane Ouattara (« ADO »), candidat pour la première fois et grand opposant avec l`ex-président Henri Konan Bédié. « Avec +ADO+, tout ça va changer ».
Pour Lassina Touré, chauffeur de 35 ans, ce scrutin marque un tournant pour les « dioulas ». Ces ressortissants du nord majoritairement musulman s`estiment stigmatisés depuis des années, car soupçonnés d`être étrangers. Sur fond de querelle de l` »ivoirité », leur sort est depuis longtemps au coeur des tourments du pays.
« Cette élection va ramener ma dignité perdue, parce qu`on nous a volé notre dignité », assène-t-il froidement.
« Avant, quand tu dis que tu t`appelles Touré, Koné ou Bamba, on dit que tu n`es pas ivoirien. Mais en accomplissant mon acte civique aujourd`hui, j`ai retrouvé ma citoyenneté ».
afp
Gbagbo, Bédié et Ouattara satisfaits du bon déroulement
Le chef de l’Etat ivoirien Laurent Gbagbo et ses deux principaux adversaires à la présidentielle de dimanche, Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara, ont exprimé leur satisfaction au vu du bon déroulement du scrutin, ont constaté des journalistes de l’AFP.
« Je suis heureux aujourd’hui que ce vote se passe bien », a déclaré à la mi-journée à la presse M. Gbagbo, au pouvoir depuis 2000 malgré la fin de son mandat en 2005, après avoir voté dans le quartier chic de la Riviéra-Cocody, à Abidjan.
« Que chacun parle à son état-major pour dire que cette élection est réglementée. La seule institution habilitée à donner un résultat provisoire, c’est la Commission électorale indépendante (CEI) », a-t-il lancé, accompagné de son épouse Simone.
Quelques heures plus tôt, dans un bureau du même quartier, l’ex-président déchu en 1999 Henri Konan Bédié et l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara ont également accompli leur devoir civique. « C’est un sentiment de soulagement après les longues attentes que nous avons subies depuis 2005 », a affirmé M. Bédié, en compagnie de son épouse
Henriette. « Pour le moment, tout se passe paisiblement », s’est-il félicité.
Photo: file d’attente à Bouaké (Sipa)
Un peu plus tard, M. Ouattara, venu avec son épouse française Dominique, a souligné qu’il fallait « attendre ces résultats dans la paix et respecter la décision des Ivoiriens ».
La paix est « ce dont notre pays a le plus besoin, aussi bien le jour des élections que pour les jours après les élections », a estimé le candidat, félicitant « les forces de l’ordre pour l’encadrement des électeurs ».
Depuis l’ouverture des bureaux de vote à 07H00 (locales et GMT), les Ivoiriens se rendaient en masse aux urnes pour participer à une élection historique, six fois reportée depuis 2005 et destinée à clore une décennie de crise politico-militaire.
afp
La Côte d’Ivoire vote en paix
Près de 6 millions d’Ivoiriens étaient appelés aux urnes dimanche 31 octobre pour une élection présidentielle espérée depuis cinq ans
Des Ivoiriens devant le lycée moderne de Port-Bouët, dimanche 31 octobre, attendent pour voter. (Photo : Laurent d’Ersu)
Le soleil tapait fort, dimanche 31 octobre, au lycée moderne de Port-Bouët. Mais il n’a pas découragé les électeurs de faire la queue, pour certains dès l’aube, afin de participer à une élection présidentielle à la fois attendue et redoutée, reportée depuis cinq ans.
Parmi eux, beaucoup votent pour la première fois, car le pays est jeune et que les derniers scrutins remontent à l’année 2000. « On veut qu’un président soit élu et que la Côte d’Ivoire redevienne paisible comme avant », explique Franck-Olivier, étudiant en communication.
« La politique est un jeu, voter doit être une joie », estime Aimé, 22 ans, étudiant en droit. S’il reconnaît avoir touché des « cadeaux » de deux des principaux candidats, il affirme que cela n’influera pas sur son vote : « soutenir au meeting ne veut pas dire voter », résume-t-il.
Une campagne électorale paisible
L’élection intervient à l’issue d’une campagne électorale paisible. Dans un pays ayant connu un début de guerre civile, où les clivages ethno-communautaires se transposent entre partis en lice, il était frappant de voir l’atmosphère de fair play qui a globalement prévalu.
Vendredi 29 octobre, dernier jour de la campagne, deux des trois favoris – Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara – présidaient leurs derniers rassemblements.
Tandis que le président sortant réunissait environ 80000 partisans au stade Félix Houphouët-Boigny, l’ancien premier ministre menait une « caravane » à travers les principaux quartiers de la ville, drainant lui aussi des dizaines de milliers de supporters sur son parcours.
Et bien que les militants des deux bords, très antagonistes sur le plan politique, se soient croisés dans la rue, on n’a déploré aucun incident notable.
Une vigilance accrue à Abidjan
Les forces de l’ordre ivoiriennes et les casques bleus de l’ONU exerçaient une vigilance accrue à Abidjan, qui concentre un tiers de l’électorat du pays.
Au lycée de Port-Bouët, deux policiers spécialement formés pour surveiller le scrutin jouaient dimanche 31 octobre correctement leur rôle, mettant fin calmement aux inévitables querelles animant les files d’attente.
On a signalé un mort dans le quartier de Cocody, qui aurait été tué par les forces de l’ordre dans des circonstances restant à établir.
Le scrutin ivoirien est réputé être « le plus cher d’Afrique » si l’on ramène son coût estimé – 300 millions d’euros – au nombre d’électeurs inscrits, 5,7 millions. C’est aussi l’un des plus contrôlés, avec 1800 observateurs accrédités, dont plus de 200 étrangers, sans compter les représentants de différents candidats présents dans les 10 169 bureaux de vote.
Tentatives de fraude possibles
Pourtant, des tentatives de fraude pourraient intervenir. Selon plusieurs spécialistes consultés par La Croix, c’est notamment le transfert des procès-verbaux depuis les bureaux de vote ruraux vers les Commissions électorales locales, dans la nuit de dimanche 31 à lundi 1er novembre, puis l’agrégation des résultats qui présentent des risques.
Deux manœuvres suspectes sont intervenues juste avant le scrutin : le choix d’une entreprise dirigée par un membre du parti présidentiel pour effectuer une centralisation informatique et l’annonce, vendredi 29 octobre, de la suspension de l’envoi des sms, également décrétée par un membre du Front populaire ivoirien de Laurent Gbagbo, patron de l’Agence des Télécommunications de Côte d’Ivoire.
Le premier ministre Guillaume Soro a annoncé samedi 30 octobre que cette mesure était annulée.
Pour les électeurs comme pour les responsables impliqués dans l’organisation de l’élection, ivoiriens comme étrangers, c’est moins le vote lui-même que l’annonce des résultats qui présente un risque de dérapage.
Alassane Ouattara pourrait créer une surprise
« Chacun des trois candidats a une revanche à prendre, note un représentant de la communauté internationale. La tentation de mettre les gens dans la rue existera, surtout si l’écart est serré ». De l’avis de maints observateurs, Alassane Ouattara, chef du Rassemblement des Républicains, a fait une bonne campagne, axée sur l’économie, qui pourrait lui permettre de créer la surprise.
L’ancien président Henri Konan Bédié, qui peut compter sur un électorat rural fidèle à l’ancien parti unique, a en revanche mené une campagne relativement terne à Abidjan.
Quant à Laurent Gbagbo, il a déployé des moyens financiers énormes, mais ses thèmes de campagne se sont peu renouvelés, ressemblant fort à ceux de l’élection de 2000.
Lors de son dernier passage à la télévision, vendredi 29 octobre, le président sortant a une fois de plus accusé ses deux principaux challengers d’être des « candidats de l’étranger », et il a accusé « la France de Chirac » d’avoir voulu sa perte. Les premières tendances sont attendues dans l’après-midi de lundi 1er novembre.
la-croix.com
Laurent d’ERSU (à Abidjan) |
Photos du scrutin: vote de ADo, bédi2…
Cliquez sur ce lien: http://xalimasn.com/photo/category/les-ivoiriens-votent/
photo: Un attroupement d’ivoiriens devant l’ambassade de Côte d’ivoire en France (http://yfrog.com/f5b0suj)
Election présidentielle – Forte affluence dans les bureaux de vote dans le Zanzan et dans le Moyen-Comoé
Les populations sont sorties nombreuses dans les villes de Niablé, Abengourou, Bondoukou, Bouna, Tanda et Koun-Fao pour s’acquitter de leur devoir civique. Aucun incident n’a été signalé dans ces différentes localités. Le scrutin se déroule sous l’œil vigilant des éléments du Centre de Commandement Intégré (Cci).
Info, afreekelection.com
Présidentielle en Côte d’Ivoire : des électeurs avide de voter
De longues files d’attente devant les bureaux de vote en Côte d’Ivoire. De nombreux électeurs étaient avides ce dimanche de voter à l’occasion de la première présidentielle depuis 11 ans.
Elle est censée clore la crise ouverte par le coup d‘état de 1999, qui s’est aggravée par le putsch de 2002. Putsch qui a entraîné une guerre et la partition du pays.
Les questions fusent : la Côte d’Ivoire sera-t-elle épargnée cette fois par la violence? Les résultats seront-ils contestés par les perdants? Cette électrice est confiante. “On attendait ce moment avec beaucoup d’impatience et je suis très contente, c’est une fierté pour moi de venir voter. C’est la Côte d’Ivoire qui va sortir gagnante”.
Parmi les 14 candidats, figure l’actuel président Laurent Gbagbo dont le mandat avait officiellement pris fin en 2005. Deux autres ténors de la politique ivoirienne sont dans l’arène électorale: l’ex-chef d’Etat Henri Konan Bédié, et l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara.
Jacqueline Oble, retient également l’attention. L’ancienne ministre de la justice est la seule femme à briguer le poste suprême.
euronews.net avec afp
Man : Grande affluence des populations sur les lieux de vote
Les populations de la ville de Man sont sorties depuis 05h00 du matin pour se rendre sur les lieux de vote. Le vote qui a débuté à 7heures, se poursuit dans le calme sous la vigilance des éléments du Centre de commandement intégré (Cci).
afreekelection.com
Election présidentielle – Arrivée de Gbagbo à son lieu de vote
Le candidat de La Majorité Présidentielle (Lmp), Laurent Gbagbo est arrivé sous le coup de 11h 55 mn à son lieu de vote au groupe scolaire Riviera Golf à Cocody.
Bouaké: Les populations sortent massivement pour aller voter
Les populations sont sorties massivement depuis 7h00 ce matin à Bouaké pour aller voter. La sécurité des lieux de vote est assurée conjointement par les éléments des Forces Nouvelles (Fn) et ceux du Centre de Commandement Intégré (Cci).
Tout se déroule dans le calme.
afreekelection.com
ADO et Bédié ont voté
Alassane Dramane Ouattara, candidat du Rassemblement des Républicains (Rdr) et Henri Konan Bédié, candidat du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) ont voté ce matin à 10heures au Lycée Sainte Marie de Cocody.
Les deux candidats se sont dits confiants à la sortie du bureau de vote. Ils se sont par ailleurs félicités du fait que tout se passe dans le calme.
afreekelection.com
Elections en Côte d’Ivoire: des incidents à Créteil
A Créteil (Val-de-Marne), la police a du utiliser du gaz lacrymogène et un homme a été interpellé pour outrage, ce matin, aux abords d’un bureau de vote lors du premier tour de l’élection présidentielle ivoirienne. Une trentaine de policiers ont été déployés pour ramener le calme. Le ton est monté lorsque des électeurs ivoiriens se sont vus refuser l’accés aux urnes.
Selon des opposants au président sortant Laurent Gbagbo: «L’ambassade de Côte d’Ivoire a changé le lieu de vote il y a trois jours sans prévenir personne. Certains qui devaient voter à Créteil doivent désormais se rendre à Aubervilliers (Ndlr: Seine-Saint-Denis) ou à Asnières (Ndlr: Hauts-deSeine). C’est du magouillage pour remporter les élections». De leur côté les partisans du président sortant dénoncent une opposition qui «fait tout pour perturber ce scrutin attendu depuis longtemps». Les bureaux de vote doivent fermer vers 19 heures. L’ambassade de Côte d’Ivoire n’a pas pu être jointe pour le moment.
leparisien.fr
Cafouillages à l’ouverture des bureaux de vote en Côte d’Ivoire
Près de 6 millions d’électeurs appelés aux urnes, aujourd’hui en Côte d’Ivoire. Une élection présidentielle à hauts risques, après 10 ans de crise politico-militaire. 14 candidats sont en lice, dont le président sortant, Laurent Gbagbo. Théoriquement, les bureaux de vote ont ouvert leurs portes ce matin, mais par endroits, le scrutin a pris du retard. Autre souci : un million d’électeurs n’auraient pas reçu leur carte électorale.
photo: Des files d’attente devant des bureaux de vote qui tardent à ouvrir
©AFP/ ISSOUF SANOGO
Sur les cinq bureaux de vote d’Abidjan visités ce matin par notre correspondant, trois étaient encore fermés à 10h, soit près de deux heures après le début officiel du scrutin.
“Les résultats de l’élection seront probablement contestés et le second tour, fixé au 28 novembre, pourrait être repoussé” indique Rolake Akinola, experte de l’Afrique de l’Ouest à l’Eurasia Group. Face aux risques de contestation, le Premier ministre, Guillaume Soro, a appelé hier les candidats à accepter les résultats qui devraient être annoncés dans les trois jours suivant le scrutin.
A l’approche des élections, les forces de sécurité ont été déployées dans le pays. Policiers et gendarmes sont chargés d’assurer la sécurité dans le Sud tandis que les anciens rebelles sont responsables du Nord qu’ils contrôlent depuis la guerre de 2002-2003.
france-info.com
Côte d’Ivoire: ouverture des bureaux de vote pour une élection historique
ABIDJAN – Les bureaux de vote ont commencé à ouvrir dimanche à 07H00 (locales et GMT) en Côte d’Ivoire pour une élection présidentielle historique qui doit clore une décennie de crise politico-militaire après six reports depuis 2005.
Des partisans de l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara, lors d’un meeting électoral, le 29 octobre 2010 à Abidjan
AFP/Sia Kambou
Avant l’ouverture du scrutin, à Abidjan comme à Bouaké (centre), fief de l’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) qui tient le nord du pays depuis son putsch manqué de 2002, les Ivoiriens ont afflué dans le calme devant les bureaux de vote, qui doivent fermer à 17H00, ont constaté des journalistes de l’AFP.
« Nous sommes fatigués de la situation du pays. Que le gagnant gagne et qu’on passe à autre chose« , a déclaré Oumarou Kouyaté, 30 ans, attendant « depuis 05H30 » dans une longue file dans le quartier de Port-Bouët (sud d’Abidjan).
Une longue file s’était formée dès 05H00 devant ce bureau.
Le jeune homme n’avait pas d' »inquiétude » pour le scrutin: « les Ivoiriens sont assez sages pour éviter de s’adonner à la violence ».
« Nous sommes fatigués de la situation du pays. Que le gagnant gagne et qu’on passe à autre chose », a déclaré un autre habitant du quartier, Oumarou Kouyaté, 30 ans.
Dans certains quartiers abidjanais comme Adjamé et Yopougon (nord), des bureaux ont tardé à ouvrir et certains électeurs se plaignaient de la quasi-absence de transports en commun dans leur zone.
A Bouaké, dans une file d’attente de plusieurs centaines de personnes, les discussions allaient bon train dans une atmosphère joyeuse.
« Depuis 10 ans qu’il n’y a pas d’élection, il faut qu’on prenne part pour qu’il y ait un changement, parce que les Ivoiriens souffrent, surtout nous les jeunes », a confié Mylène Kouassi, étudiante de 22 ans, venue exprès d’Abidjan pour voter sur son lieu d’inscription.
Quelque 5,7 millions d’Ivoiriens sont appelés aux urnes pour ce scrutin qui doit départager 14 candidats, dont les trois ténors de la politique ivoirienne, pour la première fois opposés: le président sortant Laurent Gbagbo, 65 ans, au pouvoir depuis 2000 malgré la fin de son mandat en 2005, l’ex-chef de l’Etat Henri Konan Bédié, 76 ans, et l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara, 68 ans.
L’élection est censée clore la crise ouverte par le coup d’Etat de 1999 et aggravée par le putsch manqué de 2002, qui a entraîné une guerre et la partition de cette ex-colonie française longtemps donnée en exemple pour sa stabilité et son « miracle » économique.
La Commission électorale indépendante (CEI) a légalement jusqu’à mercredi pour proclamer les résultats provisoires mais elle souhaite les donner « dans la journée de lundi », selon l’un de ses vice-présidents, Amadou Soumahoro.
Un éventuel deuxième tour se tiendrait théoriquement dans deux semaines.
La crainte de tensions ou de troubles était grande chez nombre d’Ivoiriens, alors que chaque camp s’est dit certain de sa victoire.
Laurent Gbagbo lui-même a dit redouter des « violences », affirmant, sûr de gagner, qu’elles « viendront de ceux qui perdront ».
Chef des FN devenu Premier ministre après l’accord de paix de 2007, Guillaume Soro a appelé samedi les candidats à « respecter les seuls résultats qui seront proclamés par la CEI », alors que beaucoup craignent qu’un camp ou un autre ne proclame prématurément sa « victoire ».
Des brigades mixtes loyalistes/FN sont censées sécuriser le vote. Dotées d’effectifs insuffisants, elles sont aidées par les ex-rebelles au nord et police et gendarmerie au sud. L’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci, plus de 8.500 hommes) et la force française Licorne (900 hommes) sont en appui.
Les forces armées loyalistes ont annoncé la fermeture des frontières terrestres jusqu’à mardi 18H00 pour empêcher les « éventuels fauteurs de troubles » de « fuir le pays après y avoir mis le feu ».
AFP
Quelque 5,7 millions d’Ivoiriens sont appelés aux urnes pour ce scrutin qui doit départager 14 candidats, dont les trois ténors de la politique ivoirienne, pour la première fois opposés: le président sortant Laurent Gbagbo, 65 ans, au pouvoir depuis 2000 malgré la fin de son mandat en 2005, l’ex-chef de l’Etat Henri Konan Bédié, 76 ans, et l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara, 68 ans.
L’élection est censée clore la crise ouverte par le coup d’Etat de 1999 et aggravée par le putsch manqué de 2002, qui a entraîné une guerre et la partition de cette ex-colonie française longtemps donnée en exemple pour sa stabilité et son « miracle » économique.
La Côte d’Ivoire retient son souffle avant une élection à hauts risques
La Côte d’Ivoire retenait samedi son souffle à la veille d’une élection présidentielle à hauts risques qui doit mettre un terme à une décennie de crise politico-militaire après six reports depuis 2005.
« Le jour de vérité », titraient en « Une » des quotidiens locaux.
Environ 5,7 millions d’électeurs devront départager 14 candidats, dont les trois ténors de la politique ivoirienne, pour la première fois opposés: le président sortant Laurent Gbagbo (65 ans), l’ex-chef de l’Etat Henri Konan Bédié (76 ans) et l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara (68 ans).
Le scrutin est censé mettre fin à la crise née du putsch manqué de 2002, qui a entraîné une guerre et coupé le pays en un Sud loyaliste et un Nord tenu par l’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) de Guillaume Soro, Premier ministre depuis l’accord de paix de 2007.
Alors que des retards dans les préparatifs ont jusque récemment fait planer le doute, la Commission électorale indépendante (CEI) s’est efforcé samedi de parachever l’organisation du jour « J ».
La distribution des cartes d’électeur doit se poursuivre dimanche dans les bureaux de vote, qui seront ouverts de 07H00 à 17H00 (locales et GMT).
Vu l’importance de l’enjeu, l’élection suscite à l’intérieur comme à l’extérieur « une grande inquiétude », selon l’expression d’un proche de M. Soro.
Si la campagne électorale, close vendredi, n’a pas été émaillée d’incidents majeurs, certains s’attendent au minimum à quelques accrocs au cours du scrutin.
Mais c’est surtout la période qui suivra, jusqu’à l’annonce des résultats, qui alimente les craintes. Chaque camp s’est déjà dit certain de sa victoire.
La CEI a jusqu’à mercredi pour proclamer les résultats provisoires mais elle a pour « ambition » de les « donner dans la journée de lundi », a indiqué à l’AFP l’un de ses vice-présidents, Amadou Soumahoro.
Promettant un comptage des voix « transparent », M. Soro a appelé samedi les candidats à « respecter les seuls résultats qui seront proclamés par la CEI ».
« La Côte d’Ivoire a l’occasion de montrer au monde entier qu’elle est une grande nation », a-t-il lancé.
Dans son entourage comme à la CEI, on estime qu’il faut annoncer au plus vite les résultats pour ne laisser personne proclamer, sur la base de ses propres comptages, sa « victoire » ou sa qualification pour le second tour (théoriquement prévu deux semaines plus tard).
L’annonce, par l’agence officielle des télécommunications, de la suspension de la diffusion des SMS de dimanche à mardi a accru tension et suspicions. L’opposition y a vu le « présage d’une volonté manifeste » du camp Gbagbo de « manipuler les résultats ».
Mais le chef du gouvernement a assuré samedi que la diffusion de ces messages serait bien « possible » dimanche.
Dans un entretien au Journal du dimanche, Laurent Gbagbo dit craindre des « violences » liées au scrutin. Elles « viendront de ceux qui perdront », affirme-t-il, sûr de gagner.
La sécurisation de l’élection est confiée à un état-major mixte loyaliste/FN, mais qui ne disposera pas des 8.000 éléments prévus.
Il devrait être aidé par les FN dans le nord et par la police et la gendarmerie dans le sud. L’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci, plus de 8.500 hommes) et la force française Licorne (900 hommes) apporteront leur appui.
Les forces armées loyalistes ont annoncé la fermeture des frontières terrestres du samedi à 18H00 au mardi à la même heure. Le chef d’état-major, le général Philippe Mangou, avait expliqué cette semaine qu’il s’agissait d’empêcher « les abonnés aux troubles et à la violence » de « fuir le pays après y avoir mis le feu ».
La communauté internationale suit de près cette élection décisive.
Le représentant de l’ONU en Côte d’Ivoire, Youn-jin Choi, s’est engagé à « prendre toutes les mesures nécessaires pour sauvegarder le verdict des urnes ».
La France, ex-puissance coloniale, s’est dite « vigilante » et le président américain Barack Obama a prôné une élection « pacifique ».
Afp
La campagne pour l’élection présidentielle en Côte-d’Ivoire ce dimanche a pris fin hier à minuit. La population, la sous-région et la communauté internationale retiennent leur souffle car c’est l’aboutissement d’un long processus politique et institutionnel depuis le coup d’Etat du général Robert Gueï contre le gouvernement d’Henri Konan Bédié le 24 décembre 1999 suite à des frustrations nées des divergences sur l’identification des Ivoiriens.
Photo: Vendredi 29 octobre 2010. Abidjan. Le candidat du Rassemblement des républicains, Dr Alassane Ouattara, son épouse et toute la Direction de son parti communient avec des centaines de milliers de militants à travers les rues de la capîtale économique
ABIDJAN – La Côte-d’Ivoire n’a jamais été aussi proche de la stabilité avec, pour la première fois, une élection ouverte où tous les acteurs qui le veulent sont en lice. Au finish l’on se retrouve avec 14 candidats dont 6 indépendants parmi lesquels une femme. Mais le scrutin de demain semble se jouer autour du trio Laurent Gbagbo, soutenu par une coalition dite La Majorité Présidentielle (LMP), Henri Konan Bédié, héritier du Pdci/Rda et Alassane Dramane Ouattara, ancien gouverneur de la Beceao et dernier Premier ministre du défunt président Félix Houphouët-Boigny.
Certains candidats se sont retrouvés hier à Abidjan. Comme Laurent Gbagbo, au stade Félix Houphouët-Boigny au cœur du Plateau, pour son meeting de clôture, Alassane Dramane Ouattara, pour une « Marche blanche », Henri Konan Bédié, en meeting de proximité et Francis Wodié du Parti ivoirien du travail (Pit), pour un concert à la périphérie de la ville. Comme s’il voulait relever le défi d’Henri Konan Bédié avant-hier, le président sortant, Laurent Gbagbo, a mis les petits plats dans les grands. Et c’est dès le lever du soleil que des milliers de militants du Fpi ont pris d’assaut le chemin menant au stade, convoyés souvent par bus dans une ambiance bon enfant, criant à tue-tête qu’on leur fasse « du chemin car Gbagbo arrive ».
Photo : Laurent Gbagbo au stade Félix Houphouët Boigny.
Au vu de la vaste mobilisation des uns et des autres, les analystes soulignent qu’il y aura un second tour pour départager les trois mastodontes de la scène politique ivoirienne. Et dans cette perspective, les « houphouëtistes », c’est-à-dire Henri Konan Bédié, Alassane Dramane Ouattara, Mabri Toikeusse et Anaky Kobena, ont décidé de reporter leurs voix sur l’un d’eux qui irait au second tour. En attendant, disons que toutes les conditions sont réunies pour un scrutin honnête et transparent.
La Commission électorale indépendante (Cei), assistée par plusieurs structures, notamment l’Onu, a réuni tous les moyens techniques dans les 20.178 bureaux de vote du pays où les procès verbaux seront décomptés et acheminés vers les commissions sous-préfectorales, puis départementales et régionales.
Les représentants des différents candidats vont officier à tous les niveaux. Pour ce qui est du décompte des voix, il sera public et une copie du procès-verbal sera remise à chaque représentant de candidat. Dans le cadre de cette transparence, le représentant des Nations unies a indiqué dans la presse l’assistance technique qu’il compte apporter au processus, notamment la sécurisation et l’acheminement des procès-verbaux.
Photo: Stade Félix Houphouët-Boigny. Henri Konan Bédié anime un giga meeting du PDCI-RDA
Les observateurs, dont 30 de l’Ua, conduits par l’ancien Premier ministre togolais Joseph Koffi Koffigoh et 200 de la Cedeao, ont commencé hier leur déploiement à travers le pays.
La journée d’hier a été déclarée fériée pour permettre aux retardataires de récupérer les cartes d’identité et d’électeur. L’Office national d’identification, au cœur d’Abidjan, a été pris d’assaut hier par des centaines de jeunes. Cette atmosphère de fin de campagne électorale est aussi une période d’incertitude, avec la ville qui bruit de mille rumeurs de violence, de trafic d’armes et de machettes qui seraient en pénurie sur le marché.
Dans le sillage d’Alpha Blondy, ambassadeur de paix de la Cedeao, qui a tenu un concert à Yopougon pour indiquer que « la paix n’est pas forcée mais obligatoire », les candidats à la présidentielle et la Société civile n’ont cessé d’appeler au calme car le seul vainqueur, à l’issue du scrutin, sera le peuple ivoirien.
LESOLEIL.SN
Alassane DIAWARA (Envoyé spécial)