Encore une grève de la faim de détenus. Cela se passe à la prison du Camp pénal de Liberté VI et à celle de Koutal à Kaolack. L’information a été donnée aux médias par le président de l’Association pour le soutien et la réinsertion des détenus, Ibrahima Sall. A l’en croire, à la prison de Koutal, une trentaine de pensionnaires ont boudé la nourriture depuis hier, pour dénoncer les mauvaises conditions de détention. Ces conditions sont telles que le président de l’Observatoire des lieux de privation des libertés, Boubou Diouf Tall, avait, après une visite de la prison, ordonné la fermeture de trois cellules. Mais l’une d’elles continue toujours d’accueillir des prisonniers. Par ailleurs, les grévistes accusent surtout le directeur de la prison de favoritisme. Selon M. Sall, ils exigent la présence du Directeur de l’administration pénitentiaire, le Colonel Daouda Diop, pour mettre fin à leur diète.
Quant aux grévistes de Camp pénal, ils s’insurgent contre le fait qu’ils ne bénéficient pas de la grâce présidentielle ou de la libération conditionnelle. Ils dénoncent aussi des lenteurs judiciaires car bon nombres d’entre eux attendent d’être jugés en appel. C’est pourquoi, eux aussi exigent la présence du Procureur de la République pour mettre fin à leur mouvement d’humeur. Interpellé, un responsable de la prison du Camp pénal confirme ce mouvement de grève de la faim. Toutefois, il explique que les grévistes s’agitent dans l’unique but d’être transférés dans les régions dans l’espoir de pouvoir bénéficier d’une libération conditionnelle ou d’une grâce présidentielle. S’agissant des lenteurs dans le traitement de certains dossiers, notre interlocuteur écarte la responsabilité de l’Administration pénitentiaire, en indiquant que tous les dossiers ont été transmis au Parquet chargé d’enrôler les affaires.
Le Populaire