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140 ex-agents d’Asi abandonnés à eux-mêmes dans les airs

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a compagnie Air Sénégal international est morte de sa belle mort, depuis bientôt un an, laissant derrière elle des ex-agents à la mémoire balafrée par des souffrances de toutes sortes. Et dans ce lot d’ex-travailleurs qui souffrent le martyre, figurent les 140 agents reversés dans la Société d’intérim spécialisée dans le placement du personnel. Les pauvres courent encore vainement derrière le paiement de trois mois d’arriérés de salaires, leurs lettres de licenciement, indemnités, ainsi que leurs attestations de travail.

Air Sénégal international n’est plus, mais l’inquiétude et la colère sont toujours vivaces chez ses ex-agents. En effet, 140 des 500 ex-employés de la défunte compagnie aérienne, qui ont été reversés à la Société d’intérim spécialisée dans le placement du personnel, ont la mémoire plus que jamais balafrée par leur avenir qui ne tient plus qu’à un fil. Ils courent derrière leurs lettres de licenciement, leurs trois mois d’arriérés de salaires, leurs indemnités de congé, ainsi que leurs attestations de travail. Ce, depuis que la mort d’Asi a été décrétée par les autorités au profit de la future compagnie aérienne Sénégal Airlines. Et s’ils sont très remontés contre l’Etat, c’est surtout parce qu’ils digèrent l’attitude du cabinet Cice. Autant cette structure est en train, au nom de l’Etat, de presser le pas pour payer les droits des travailleurs statutaires, autant elle oppose à leurs cris de détresse une sourde oreille. Alors que, martèlent-ils, « c’est nous qui avons soutenu pendant plusieurs années toute l’activité ».

Comme si dame nature avait résolument décidé de corser la note pour eux, les travailleurs déprimés s’offusquent du fait qu’ils subissent toutes sortes de pressions, de part et d’autre. Et c’est fort de tout cela qu’ils ont créé une adresse mail pour s’apitoyer sur leur triste sort, avec l’espoir d’être rétablis dans leurs droits. Ce, sans avoir recours à un procès qui pourrait durer des années. Toutefois, ces travailleurs qui broient du noir ne constituent que l’arbre qui cache la forêt. Car aucun des anciens agents d’Asi n’a reçu, à ce jour, sa lettre de licenciement, encore moins le paiement de ses arriérés de salaire. Le liquidateur préfére, quant à lui, s’emmurer dans un silence de cathédrale.

Daouda THIAM

lasquotidien.info

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