XALIMA NEWS – Les avocats de Karim Wade sont passés à une vitesse supérieure dans leur volonté de faire remplacer le président de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), Henri Grégoire Diop (photo). Ainsi, après avoir déposé, il y a quelques semaines, une seconde demande de récusation, les conseils du fils de l’ex-président Wade ont introduit mardi dernier une demande de prise à partie contre Henri Grégoire Diop. Une autre forme de récusation mais plus “violente”, nous explique-t-on. Cette fois-ci, le président de la CREI est accusé de six péchés qui traduisent aux yeux de la défense le manque d’impartialité du juge, la violation de la présomption d’innocence, par le fait pour ce dernier de dire à Karim Wade : “Est-ce que vous attendrez également le retour de Karim Aboukhalil, votre complice en fuite ?
”Le président de la CREI est aussi accusé de n’être pas à équidistance entre l’accusation et la défense pour avoir dit le 14 janvier dernier, à Me Amadou Sall : “Je reconnais et je sais distinguer les bons et mauvais avocats”. Le président est également accusé d’avoir exprimé ses sentiments en tenant des propos qui présagent une condamnation. C’est lorsque le juge disait à Karim Wade : “Est-ce que vous pensez pouvoir rentrer chez vous à l’issue du procès ?” La défense ne digère pas non plus qu’après leur boycott du procès suite à l’expulsion de Me Amadou Sall, que le président ait dit : “Ce n’est pas grave, ainsi le procès ira vite.” Autant de raisons qui font que les avocats de Karim Wade estiment qu’Henri Grégoire Diop n’est pas apte à juger leur client. Et que la Cour suprême doit trancher.
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