Lors de l’interrogatoire de l’ancien Directeur d’ABS Sa, Alioune Diassé devant la Crei, le parquet spécial à montrer une facture au prévenu pour lui demander s’il l’avait signait ou non. Aussitôt, les avocats de la défense ayant senti le pot au roses, d’un document se trouvant pas dans la procédure, servant à ferrer leur client, on réagi pour dénoncer la méthode.
Selon Me Seydou Diagne, le parquet spécial ne peut pas se servir de noms codés et numéros pour faire ses poursuites. Engageant la riposte au substitut du procureur spécial, Me Ousmane Séye indique que ce document n’est pas dans l’arrêt de renvoi et il n’a pas fait l’objet de débats contradictoires. « Le parquet spécial se comporte comme un policier, nous ne l’accepterons pas », lance t-il. C’est dans ce même sillage que s’inscrit Me Ciré Clédor Ly qui demande à ce que le document en question soit écarté.
Prenant la parole pour répondre aux conseils d’Alioune Samba Diassé, le substitut du procureur spécial, Antoine Dione, fait savoir que ce document ne méritait pas toute cette agitation de la part des avocats. Ceux d’autant plus que ce problème est résolu par l’alinéa 2 de l’Article 414 du code de procédure pénale qui stipule, « le juge ne peut fonder sa décision que sur des preuves qui lui ont été apportées au cours des débats et discussions devant lui ». Il renchérit en lançant aux avocats de Diassé, « les preuves, c’est ici et maintenant. L’article est clair. Si vous avez appris les droits en chine ou Thaïlande allez là-bas », selon Libération.