La grande médiatisation de la constitution en partie civile de la Ville de Dakar au procès de son maire a permis à l’Etat de préparer une parade.
Dès que Me El Hadj DIOUF a déposé le dossier de constitution en partie civile, l’agent judiciaire de l’Etat a bondi. Antoine Félix DIOME a, en effet, brandi un document signé par le préfet de Dakar et qui remet en cause la délibération qui a permis aux conseillers d’avaliser le 15 janvier dernier la constitution de la municipalité.
Dans ledit document, le préfet met en exergue « deux entorses à la loi ». Premièrement, a lu Antoine Félix DIOME : « le code des collectivités locales ne permet la constitution de la Ville comme partie civile que si la Ville reconnait avoir subi un dommage suite à un délit ou un crime, ce que l’article premier de la délibération ne dit pas ». Ensuite, poursuit l’agent judiciaire de l’Etat qui cite toujours le préfet de Dakar : « La désignation d’une personne autre que le maire pour représenter la Ville ne peut se faire que si les intérêts sont contraires à ceux du maire dans l’affaire en question».
Autant de griefs qui ont permis à Antoine Félix DIOME de demander au juge de suspendre l’exécution de la délibération. En d’autres termes, de rejeter la constitution en partie civile de la Ville de Dakar.
Reste maintenant à savoir si Me El Hadj DIOUF et Cie vont se laisser faire.
WALFNet