Certes, de façon générale, on s’attend à une bonne récolte cacaoyère en Afrique de l’Ouest. Toutefois, il faut rester sur ses gardes car le renchérissement du coût des intrants pourrait avoir quelques effets négatifs sur la production, souligne l’Organisation internationale du cacao (ICCO) dans son dernier rapport mensuel paru hier.
Les engrais sont à leur prix le plus élevé depuis trois ans, le DAP passant de $ 747 la tonne en février 2022 à $ 938 en mars. Quant à l’urée et la potasse (MOP), ils ont grimpé respectivement de 22% et 44%. Or, en Afrique, le verger vieilli, les rendements sont faibles et la vulnérabilité aux maladies élevée, ce qui conduit à recourir aux intrants.
Selon les dernières estimations de l’ICCO, la production mondiale sur la campagne 2021/22 baisserait de 6,8% à 4,89 millions de tonnes (Mt) à caiuse de la chute vertifgineuse de 9,9% à 3,655 Mt en Afrique (au Ghana, la récolte chuterait à son plus faible volume en 12 ans, à 689 000 t).alors qu’en Amérique, Asie et Océanie, elle grimperait de 3,6% à 969 000 t et de 5,1% à 266 000 t respectivement.
Face à cela, les broyages mondiaux sont estimés progresser de 1,5% ou encore de 73 000 t pour atteindre 5,071 Mt ; selon les derniers chiffres révisés sur 2020/21, la récolte alors était de 4,998 Mt. Les activités de broyages augmenteraient de 2,2% à 1,847 Mt en Europe et de 3,9% à 1,091 Mt en Afrique. Dans les Amériques, elles glisseraient de 0,8% à 966 000 t et en Asie, elles se maintiendraient au même niveau, à 1,167 Mt.
Enfin, s’agissant des stocks certifiés en Europe, ce sont les fèves du Nigeria qui prédominent avec 48% du total ou encore 73 050 t, puis viennent le Cameroun avec 33% ou 50 330 t, la Côte d’Ivoire avec 14% ou 20 590 t et la Guinée avec 3% ou 5 290 t. Dans les stocks certifiés aux Etats-Unis, les fèves d’Equateur prédominent, représentant 43% du total ou encore 23 644 t, suivie par la Côte d’Ivoire avec 37% ou 20 589 t, le Nigeria avec 8% ou 4 547 t et le Pérou avec 5% et 2 89 t.
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