De l’avis du professeur et psychothérapeute à la psychiatrie du centre hospitalier et universitaire de Fann, Oumar Ndoye, l’adultère est une pratique en pleine propagation dans la société sénégalaise. C’est un phénomène, dit-il dans cet entretien, qui risque de perdurer, eu égard à ses causes.
Qu’elle est l’ampleur de l’infidélité féminine dans la société ?
L’infidélité féminine se porte très bien au Sénégal et elle a de beaux jours devant elle.
Pourquoi affirmez-vous cela?
Il existe deux explications, une psychiatrique et l’autre sociale.
La psychiatrie comment l’expliquez-vous ?
Selon la psychiatrie, il existe beaucoup de choses qui expliquent la recrudescence de l’adultère. On explique le phénomène en partant de l’enfance. Très tôt, l’enfant a des stades de développement qui sont ponctués par le sexuel d’une manière général. La première forme de sexualité chez un enfant est l’allaitement. Quand l’enfant tète le sein de sa mère à un certain moment, il commence à se rendre compte que le sein ne procure simplement pas du lait, mais aussi du plaisir. C’est ainsi que l’enfant demande le sein des fois et tète jusqu’à s’endormir. Par ailleurs, quand on veut plus lui donner le sein, il trouve quelque chose d’extraordinaire. Il met le doigt dans la bouche pour remplacer le sein. Le doigt devient ainsi, la première activité masturbatoire. Après ce stade, Il y a d’autres étapes, le stade anal par exemple. Ce sont ces stades qui vont déterminer la vie sexuelle de l’adulte.
Tout se joue avant 6 ans comme l’explique le complexe d’Œdipe. A 5 ans, le garçon est plus prêt de sa mère que de son père et la fille plus prête du père que de la mère. C’est un jeu de triangulation vraiment important. La petite fille de 5 ans qui va essayer d’attirer son père et va presque jalouser sa mère, car son père représente quelque chose d’énorme. Plus tard, quand elle va être mariée, cette fille va toujours être dans la recherche de cet homme idéal, qu’a été son père. La femme qui se marie commence à avoir des relations intimes avec son époux, mais quelque part, pour elle, ça peut être même considéré comme des rapports incestueux. Il y a par exemple des femmes qui appellent leur mari « papa ». Psychologiquement, elles peuvent être dans cette recherche de la relation idéale qu’elles ont voulu avoir avec le père. Le mari peut représenter ainsi le père et à un certain moment, la relation supposée incestueuse entre le mari qui est considéré comme père n’est plus pertinente d’où la possibilité d’aller chercher ailleurs une relation normale.
S’agissant des pratiques sociales, qu’est-ce qui explique qu’une femme sente l’envie d’être avec un homme autre que son mari ?
Il y a plusieurs facteurs. Il peut y avoir la possibilité d’une vengeance : la femme sénégalaise voyant que son mari est infidèle et n’y peut rien, a envie de se venger. Ça peut être aussi l’ennui, (le fait de se sentir inconsidérée). Le mari couche à peine avec son épouse, ceci peut être une raison d’aller voir ailleurs. Une autre raison peut aussi être les fréquentations. Une femme qui est dans les masses, les associations, les comités, sous forme d’influence peut être entraînée vers cette forme d’infidélité. Il peut y avoir aussi, un problème financier. Il y a de plus en plus de familles où les hommes ne donnent pas ce qu’ils devraient donner et la femme peut être intéressée par l’argent et aller vers quelqu’un qui peut lui en fournir de temps en temps. Il y a aussi deux formes d’infidélité : L’infidélité sexuelle et l’infidélité affective. L’homme dans son infidélité est généralement sexuel. Il part satisfaire son besoin avec une femme qui lui plait et avec qui, il peut satisfaire son désir. La femme quant à elle, mélange un peu les deux : le sexuel et l’affectif.
La raison la plus fondamentale est que le sexe est maintenant libéré au Sénégal. Et la contraception y a contribué. Le planning familial a libéré la femme sénégalaise. Désormais elle sait qu’elle peut faire l’amour sans être enceinte. Les femmes sont aussi libérées par les films pornographiques, la télévision, les séries, mais aussi Internet. J’affirme cela, parce que l’homme traditionnel sénégalais quand il faisait l’amour il éteignait la lumière et tout se passait dans l’obscurité. Il ne s’occupait pas de sa femme. L’homme satisfaisait son besoin et c’est terminé. On ne se souciait pas de la femme et celle-ci se contentait de ce qu’on lui offrait. Ainsi, c’est comme si quelque part elle n’a pas droit au plaisir.
Aujourd’hui ce qui se passe, c’est comme si dans cette obscurité, il y a un faisceau lumineux qui est apparu et la femme a vu le jour. La femme sénégalaise a appris ces dernières années que le corps pouvait jouir et sentir du plaisir. Quand elle discute avec des amis elle se rend compte qu’il y a des choses que le mari ne lui donne pas et il y a une raison fondamentale d’aller voir ailleurs. Quand les hommes ne s’occupent pas bien de leurs femmes et que ces dernières savent que c’est possible d’avoir un orgasme, le pas à faire n’est pas grand. Certes, il existe des tabous religieux, mais celles qui sont infidèles sont des croyantes aussi. Mais seulement, à un moment donné, elles se disent pourquoi pas et essayent ainsi par curiosité. Elles entendent leurs collègues, leurs copines et leurs amies dirent que cela s’est bien passé. La maltraitance, la violence etc., peuvent jeter la femme dans les bras de l’autre.
Existe-t-il des femmes qui viennent en consultation dans votre structure pour infidélité ?
Bien sûr.
Comment se comportent-elles?
Lors de la première séance, elles ne diront jamais être venues en consultations pour infidélité, mais elles viennent pour des rapports conflictuels avec leur mari. Ce n’est qu’après que l’on arrive à l’infidélité. Elles ne viennent pas par hasard pour déclarer leur infidélité, mais c’est dans cadre d’un travail que l’infidélité peut sortir et nous dans notre position, il n’est pas de notre rôle de les condamner. Nous ne sommes pas là pour les juger. Il y a certes des fois des remords, mais le corps est fait pour vibrer et que la sexualité, est importante. La sexualité ce n’est pas pour avoir des enfants, un couple sans sexualité ne fonctionne pas bien.
S’il n’y a pas une bonne sexualité dans le couple en général, il y a des difficultés. Et là survient le dilemme. Certaines femmes ne veulent forcement pas divorcer et souhaitent vivre avec leur mari, mais elles ont un gros problème parce qu’elles ne jouissent pas avec leur mari et la difficulté est comment le dire au mari. Le plaisir que peut avoir une femme n’est pas que vaginal. Il peut venir de plusieurs zones érogènes. Le mari en général n’explore pas, l’amant quant à lui prend plus de temps. La femme ne fait que passer du bon temps avec l’amant. L’orgasme de plaisir ne peut être possible que dans un climat de paix et de sérénité.
A quel moment du mariage, la femme devient-elle infidèle à son époux ?
Dans les premières années du couple en général, il n’y a pas d’infidélité. Mais au bout de la quatrième année, peuvent commencer certaines difficultés et cette infidélité peut être bénéfique pour le couple.
Comment ?
Certaines études ont montré que l’infidélité sauve le couple. A un moment donné, cela ne va pas dans le couple, la femme ne se sent pas bien, elle va se trouver un amant. L’infidélité vient compenser l’insuffisance notée chez le mari. La discussion est importante et les couples ne discutent plus. Le mari ne comprend pas les problèmes de sa femme et au lieu d’aller vers le divorce, la femme va trouver un amant qui va lui apporter ce qui lui manque dans son couple.
Généralement où est-ce que la femme rencontre pour la première fois son amant ?
Les études montrent que l’infidélité se passe souvent avec des gens du travail. La femme quand elle part au travail, elle veut être coquette, les Sénégalaises par essence aiment s’habiller d’une certaine façon pour charmer qui ? Elles ne le font pas pour charmer quelqu’un, mais en tout cas, elles souhaitent qu’on les trouve belles. C’est pour cela que toutes les études montrent que le premier lieu d’infidélité est le milieu professionnel et ses dérivées. Les amants sortent la plupart du cas du lieu de travail. Il y’a aussi d’autres endroits telles que les salles de gymnastique, et toutes les autres occasions ou les gens sont mélangés et cela s’explique.
Quelle est l’explication ?
Il y a des maris qui n’accordent pas d’intérêt à leurs femmes. Cela veut dire si la femme est coquette pour aller au bureau, apprécies-la avant que d’autres ne le fassent. Parce que si le mari ne le fait pas, d’autres vont le faire. Toutes les femmes sont sensibles aux appréciations, même si elles ne le montrent pas. Et psychologiquement cela peut jouer. La même personne, le même homme lui dit toujours vous êtes coquette et bien habillée à un certain moment quand la femme s’habille, elle pense à cette homme. Pis, la femme passe plus de temps avec ses collègues du bureau qu’avec son mari.
Comment prévenir l’infidélité féminine ?
Il faut que l’homme ait toujours en tête le phantasme de départ, ce qui l’a poussé à épouser la fille. Quand on veut se marier avec quelqu’un on a toujours des phantasmes avec cette personne. Que ça soit sa beauté, sa richesse ou son comportement et se dire que cette flamme qui m’a habité jusqu’à vouloir me lier avec cette femme, il faut que je l’entretienne toujours. Elle doit être comme la flamme olympique qui ne s’éteint jamais. Les sentiments, l’intérêt de la femme pour l’homme doivent être à l’image de cette flamme. Le jour où cette flamme s’éteint, la femme ira ailleurs.
La femme a besoin d’être considérée comme une femme. Elle a besoin de sentir qu’elle est encore belle, désirable et coquette. Malheureusement, à un moment donné, les hommes considèrent la femme comme la mère des enfants et ça s’arrête là. Les hommes ne voient plus chez leur femme beauté et coquetterie. Même quand elle s’habille, l’homme ne dit rien. Il faut accorder à sa femme, les attributs, les sentiments qu’on avait dès le départ. Et avec ça en général, la femme reste. La prévention peut être possible, mais seulement si la femme sente son mari comme au début de leur union. Au Sénégal malheureusement au bout de 10 ans de mariage, beaucoup de choses sont banalisées. La femme est sensible aux flatteries. Il faut que l’homme s’occupe de sa femme et surtout aussi lui parler. Il faut que les gens osent parler de leur sexualité.
sudonline.sn
Mais en quelle qualité parle ce Monsieur?
En tant que psychoterapeute?
En tant qu’homme?
J’attends de lire la semaine prochaine son interview sur l’infidélité masculine pour dire ce que je pense.
Quel cancre de journaliste, il m’a tué avec les mots « prêt » et « prête » et le mot « phatasme » putain
Purée mais il doit avoir des problèmes ce monsieur.
Il nous sort des théories de ses études apres il nous parle de la société en somme des conneries quoi.
@ QUELHOMME.Il faut lire a nouveau l’interview pour comprendre ce qu’il dit. C’est un professionnel qui parle, home ou femme. it doesn’t matter. Les femmes trouvent toujours des details sans importance avaNT. de commenter.
NIT DAFA WARA TEEY.
Je ne sais pas où le Pr est allé chercher ses analyses, mais dans la société Sénégalaise, la femme ne trompe jamais son mari quand elle l’aime et trouve son plaisir intime dans ses rapports avec son mari tout en ayant les moyens matériels(argent) lui permettant de subvenir à ses besoins personnels ( achats personnels et cadeau à ses parents). Actuellement, toutes les femmes qui n’ont pas les moyens de s’acheter des mèches, des perruques et des effets de toilettes couchent avec les hommes en villes ! Avant, avec des tresses faites par des copines dans le quartier, quelques deux ou trois produits de beauté bon marché, nos femmes et nos sœurs vivaient sans problèmes pendant deux voire trois mois en se lavant les cheveux chaque jour au champoing ! Comment une femme sans revenus personnels dont le mari n’a pas les moyens de débourser au moins 80 mille francs lors des fêtes( Korité, Tabaski) s’en sortirait ? Si elle n’a pas de scrupule ni de Diom, les hommes disposés à « collaborer » son légion!
Caen : un gastro-entérologue envoyé devant les assises pour viols
Le Point – Publié le 08/04/2015 à 06:07
Un médecin à la retraite sera jugé par la cour d’assises du Calvados pour des viols aggravés commis dans l’exercice de ses fonctions.
Le gastro-entérologue aurait commis une trentaine de viols en tout (illustration). © POUZET/SIPA
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Tout est parti de la plainte, en mars 2006, d’une patiente s’étonnant de certains gestes du praticien, qu’elle estimait non fondés sur le plan médical. « Je n’ai toujours pas compris pourquoi je devais ôter mon soutien-gorge pour un examen des seins », confiera plus tard l’une des victimes présumées. Au terme de sept années d’instruction, le Dr Jacques P., 74 ans, gastro-entérologue à Caen jusqu’à fin 2006, a été renvoyé devant la cour d’assises du Calvados pour viols et agressions sexuelles aggravées. Il sera jugé du 9 au 13 novembre prochain.
En 2007, le parquet du tribunal de Caen ouvrait une information judiciaire et saisissait un juge d’instruction pour agressions sexuelles aggravées. Des faits susceptibles d’avoir été commis par une personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction. Les policiers de la brigade des moeurs du commissariat de Caen saisissent alors les agendas du médecin : ils entendront près de 200 patients et patientes.
Les témoignages semblant les plus lourds sont vérifiés dans le cadre d’une expertise : une quinzaine de femmes sont confrontées au médecin et maintiennent leurs déclarations. Au terme de sa garde à vue en décembre 2008, le Dr Jacques P., qui alors n’exerce plus, est mis en examen et placé sous contrôle judiciaire.
Une trentaine de cas
Le médecin incriminé ne cesse de contester les faits, estimant qu’ils relevaient d’une pure pratique médicale sans excès : expertises et contre-expertises, qui se sont succédé, ont donné lieu à de multiples débats judiciaires. Selon la défense, l’ensemble du dossier est discutable. L’ordonnance de renvoi devant les assises a de même fait l’objet par l’accusé de toutes les voies de recours possibles, tant devant la cour d’appel de Caen que devant la Cour de cassation.
Neuf victimes se sont constituées partie civile pour le procès qui doit avoir lieu en novembre, et selon l’acte d’accusation, les faits seraient fondés dans six autres cas. Le 28 novembre 2013, le procureur de Caen, à l’époque Catherine Denis, déclarait dans Ouest France que 13 plaintes de victimes n’avaient pas été retenues : quatre pour faits prescrits et neuf pour charges insuffisantes.
Ce prof sait ce qu’il dit .sa réflexion est pur et douée de raison.