L’incident survenu au niveau des projecteurs du stade Léopold Senghor, qui ont pris feu lors du match de gala de samedi dernier, n’est pas une surprise. C’est le sentiment des habitués dudit stade.
Les langues commencent à se délier suite à l’incident survenu lors du match de gala d’Afrivac de ce samedi au stade Léopold Senghor. Une partie des projecteurs, situés côté tribune découverte, a subitement pris feu en plein match, occasionnant l’interruption momentanée de la partie. Avant que les sapeurs-pompiers n’interviennent pour éviter le pire.
Le Quotidien qui a promené ses radars hier du côté du «temple du football sénégalais» a pu faire un premier constat : cet incident, survenu samedi et concernant les projecteurs du stade, n’est pas une surprise. «Ce qui s’est passé samedi, c’est une honte pour nous Sénégalais qui avions convié des étrangers. Tout le monde sait qu’il y a des problèmes au niveau des projecteurs du stade, mais personne ne bouge», peste notre premier interlocuteur en guise d’introduction. Et ce dernier d’ajouter : «Lors du dernier match des Lions contre le Cap-Vert, on a pu constater que les buts situés côté tribune-virage des Parcelles n’étaient pas bien éclairés. Il y a un sérieux problème au niveau des projecteurs qui n’ont jamais été changés depuis l’inauguration du stade en 1985», déplore-t-il. Avant de révéler : «A quelques jours du match de gala, ils ont essayé de rafistoler en tentant de souder quelques supports. En tout cas, une chose est sûre : les supports ne tiennent plus. Et pis, des projecteurs risquent de tomber à tout moment sur les spectateurs.»
Où est la commande des 40 projecteurs ?
En clair, «ce qui s’est passé n’est pas une surprise, il fallait s’y attendre. Quand un stade est mal géré, avec un personnel démotivé, un défaut d’entretien et du matériel gagné par la rouille, il faut s’attendre à tout et même au pire», dégaine sur un ton amer un de nos interlocuteurs.
Dieu merci, le pire a été évité et cela, grâce à la vigilance des sapeurs-pompiers. Mais on peut s’interroger concernant justement ce dossier des projecteurs ; avec une question qui reste pendante : qu’en est-il de la commande des 40 projecteurs promis par les entrepreneurs d’alors au cours de la visite d’inspection de la Caf tout juste avant le match Sénégal-Egypte de septembre 2014 ?
En effet, une première commande de 70 projecteurs avait été promise sur les 200 existants lors de la réhabilitation du stade. Quelques semaines après, cette commande a fondu comme beurre au soleil pour revenir à… 40 projecteurs.
Le ministre des Sports interpellé
Cependant, rebondissement lors d’une des visites de chantier du ministre des Sports, Matar Ba, on n’a plus parlé de projecteurs, mais… d’ampoules. C’est ainsi qu’à la place des 40 projecteurs, seule une trentaine d’ampoules avaient été commandées. On connaît la suite…
Du coup, deux ans après, «Senghor» attend toujours ses nouveaux projecteurs. Et on comprend pourquoi nos différents interlocuteurs estiment que ce qui s’est passé samedi au stade «n’est pas une surprise». Et ils vont plus loin en interpellant la tutelle : «Ce n’est pas normal que notre stade le plus prestigieux soit géré de cette manière. Il y a trop de problèmes au stade Senghor. Entre un personnel démotivé et sous payé, un défaut d’entretien et l’insécurité, il y a lieu d’une reprise en main de l’infrastructure. Et là, le ministre des Sports est interpellé, car apparemment la direction du stade est dépassée.»
Le Quotidien
c ce qui va se arriver avec ce TER, pour lequel nous sommes entrain de nous endettes.