Le président de l’Assemblée nationale, Mamadou Seck appelle l’ancien Premier ministre, Idrissa Seck à un débat radio-télévisé, suite à la proposition faite par ce dernier d’organiser des élections primaires au sein du parti démocratique sénégalais (Pds) sans Wade.
sudonline.sn
Ecoutez moi ce fou qui parle de debat contre Idy. So ko defe mou lek la . Moy sene baye yene nieup
Mamadou SECK, bilahi bo diakarlo ak Idy dina la lele maga set with
Idy dou séne morome, moy sene baye
Personne au sein du PDS n’ose l’affronter, et toi tu fais la grande gueule
vas-y rek
figuaye diogué doto khande sénégal bay reuye lamigne
yaw yaye dogourou chimpanzé wade
pour un debat mr le president vous devriez voir avec oumar sarr ou pape diouf ou tout simplement demander au can de idy d’envoyer quelqu’un pour un debat ce serait plus simple ,mais las vous parlez juste pour vous faire entendre,ou c’est pour eviter les foudres de farkoba senghor qui vous a tous menacé,?mais vous savez en votre ame et conscience que idy ne debattra jamais avec vous ,et puis il n’y a pas a bebattre de possibilite de faire des primaires dans un parti politique,parce que c’est la logique,et vous la je ne vous ai jamais entendu je croyais meme que vous ne faites pas de politiuque,tellement vous passez inaperçu,une qualite que beaucoup appreçi chez vous ne le perdez pas mr le president par ce genre d’enfantillage;idy dou sa morome
Voici quelqu’un qu’Idy a amene au Pds.Sans Idy peut-etre qu’il ne serait jamais au PDS .S’il ya debat ca doit entre Wade et IDY si tu veux un debat on peut t’envoyer Diatarra
Abdoulaye Wade, le 4 avril, à Dakar (Sénégal).AFP/SEYLLOU
Même si le Sénégal présidé par Abdoulaye Wade est « un bon partenaire, ouvert aux intérêts des Etats-Unis », les Américains n’ont qu’une confiance limitée en ses dirigeants. Comment continuer d’aider financièrement un pays ami, pauvre, mais peu fiable ? Comment soutenir les Sénégalais qui « ont perdu espoir face à un chômage de masse », sans aider « Wade et son entourage, immergés dans des scandales financiers » ?
La question tient lieu de fil rouge des télégrammes diplomatiques américains obtenus par Wikileaks et révélés par Le Monde. Se lit la nouvelle difficulté qu’affrontent les puissances occidentales dans leur politique d’aide à l’Afrique : elles soumettent leur financement à des exigences de bonne gestion, alors que les Africains ont de nouveaux « amis » comme les Chinois, nettement moins regardants.
Lors d’un long tête-à-tête rapporté par un télégramme du 18 février 2010, Marcia Bernicat, l’ambassadrice américaine au Sénégal, tente de persuader le président Wade, 84 ans, de la nécessité de prendre des mesures contre la corruption. « L’impression selon laquelle la corruption est répandue est aujourd’hui devenue [au Sénégal] une réalité qui ne peut être combattue que par des mesures concrètes », avertit la diplomate. Face à elle, le président Wade répète qu' »aucun cas de corruption n’a été récemment porté devant la justice ».
« GLOUSSEMENT »
Après des années de refus pour cause d’opacité financière, les Etats-Unis ont fini par accorder en septembre 2009 au Sénégal un crédit de 540 millions de dollars sur cinq ans au titre du « Millenium challenge corporation », un programme d’aide au développement soumis à de strictes conditions.
Forte de ce levier financier, l’ambassadrice est venue faire pression. Elle a tenté d’amadouer son interlocuteur en lui faisant cadeau d’une photo le représentant avec Hillary Clinton, dédicacée de la main de la secrétaire d’Etat. Mais son message est clair : « Le Sénégal pourrait perdre » ce financement si les indicateurs de corruption s’aggravaient.
Inquiet, le président Wade « demande abruptement des assurances », mettant en avant la nécessité d’aider « les plus pauvres ». Finalement, après « un gloussement », il reconnaît la nécessité d’agir contre la corruption.
L’ambassadrice ne paraît guère convaincue. Le président, prédit-elle, « va louvoyer entre des mesures et la poursuite de l’autorisation donnée à ceux qui sont habitués à se servir dans les caisses du gouvernement, de le faire afin de s’assurer que leur loyauté demeure intacte ». Et elle ajoute : « Les ressemblances frappantes entre le père et le fils dans ce domaine montrent que tous les deux continuent de sous-estimer l’importance de cette question pour les bailleurs de fonds et, de plus en plus, pour les électeurs. »
« DÉMOCRATIE FAIBLISSANTE »
Le Sénégal est décrit comme « une démocratie faiblissante », dominée par Abdoulaye et Karim Wade. Le père et le fils, indiquent les mémos, sont plus occupés à « ouvrir la voie à une succession présidentielle dynastique » et à tirer les ficelles du « monde machiavélique de la politique sénégalaise » qu’à « s’attaquer aux problèmes urgents » que sont « le prix élevé des denrées de première nécessité, les coupures électriques fréquentes ou la périlleuse émigration des jeunes vers l’Espagne ».
Au fil des mémos apparaît l’obsession du vieux président sénégalais : « Il veut décrocher le prix Nobel et a plusieurs fois appelé le président Sarkozy pour demander son soutien » selon deux diplomates français. Mais aussi une réalité moins brillante : « Wade s’est fait voler 52 millions de francs CFA (79 273 euros) dans son appartement de Paris par un membre de son entourage », est-il aussi rapporté en novembre 2009.
L’un de ses projets phares, les cent écoles maternelles baptisées « cases des tout-petits »est une « coquille vide », indique un mémo : « Les sites concernés sont soit fermés, soit utilisés à de multiples autres usages ».
« Comme d’habitude, constate un autre mémo en mai 2009, après un remaniement ministériel, il y a trop de ministres (…) qui ne font rien. » Au total, les Américains estiment, fin 2009, que « le président Wade se trouve dans une situation politique difficile en raison de son grand âge du rejet de son fils par les Sénégalais (…) ».
« MONSIEUR 15 % »
Alors que l’élection présidentielle sénégalaise est prévue en 2012, un diplomate français cité par un télégramme de l’ambassade américaine à Paris, daté du 2 février 2010, juge « crédible » le scénario d’une élection anticipée car, selon lui, « Wade réalise que ni lui ni Karim ne peut gagner en 2012 sans une fraude massive que le pays et la communauté internationale ne pourraient supporter ».
Karim Wade semble intéresser les Américains au moins autant que son père. Ils le considèrent comme séduisant mais impopulaire et prennent au sérieux sa réputation sulfureuse. « Karim est aujourd’hui surnommé ‘Monsieur 15 %’ alors qu’au début de 2007, on l’appelait ‘Monsieur 10 %' », note malicieusement l’ambassadrice. Les diplomates français consultés par les Américains ne sont pas plus tendres.
Dans ce contexte douteux, l’inquiétude américaine domine pour l’avenir. Les diplomates constatent « les profondes divisions » dans le camp présidentiel comme dans l’opposition. Ils estiment que « si Abdoulaye Wade décédait sans avoir désigné de successeur », suivrait probablement « une période de violente lutte intestine dans les deux camps, et une instabilité générale du pays ».
Philippe Bernard