XALIMANEWS : Le Plan d’actions prioritaires 2019-2023 (PAP) du Plan Sénégal émergent (PSE), d’un montant global de 14 098 milliards de francs CFA, vise la réalisation de 700 projets et une croissance de 9, 1 %, a-t-on appris du ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Bâ.
Ces projections sont contenues dans un document présenté par M. Bâ lundi lors du 8e Groupe consultatif du Sénégal à Paris.
Le Sénégal a levé lundi plus de 7356 milliards de francs CFA auprès de ses partenaires techniques et financiers pour le financement de ce plan. Un montant supérieur aux 2850 milliards de francs CFA qu’il était venu solliciter et qui faisait partie du gap de 4684 milliards de francs du besoin de financement du PAP 2.
Les partenaires au développement, dans leur grande majorité, ont fortement répondu à l’appel au financement du Sénégal, à l’image de la Banque mondiale, de la Banque africaine de développement et de la France qui ont mis respectivement 3, 5 milliards de dollars, 2 milliards de dollars et 1, 5 milliard sur la table.
Une réponse des bailleurs à la hauteur et des ambitions du PAP du PSE 2, dont l’un des objectifs est d’assurer une croissance de 9, 1% sur la période 2019-2023, avec « un déficit budgétaire maintenu sous le seuil des 3% du PIB dès 2019 et une pression fiscale à 20 en 2023 ».
L’ambition du plan se lit aussi à travers les indicateurs sociaux. A terme, les autorités sénégalaises veulent porter l’indice de développement humain (IDH) de 0, 51 à 0, 53, le taux de pauvreté de 35, 6 % à 29, 9%.
Pour l’électrification, la barre est encore plus haute, l’objectif étant d’atteindre un taux d’accès à l’électricité de 100% contre 61, 7% aujourd’hui.
Ainsi, en milieu rural, ce taux devrait passer de 37, 2 % à 100 %. Pour le taux brut de scolarisation, un taux de 96,3 %, contre 87, 3 % aujourd’hui est visé.
Pour parvenir à ces résultats, pas moins de 700 projets devraient voir le jour avec « une priorisation opérée sur la base de 11 critères », selon le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan.
Train express régional (TER), réhabilitation de la ligne ferroviaire Dakar-Bamako, Programme de construction de lignes de transport et de distribution d’électricité, conversion des centrales électriques en dual fuel en font partie.
Au nombre de ces projets emblématiques, il y a aussi la phase 2 du Programme d’urgence communautaire (PUDC), le Programme de modernisation des villes (PUDC), la résorption des abris provisoires, les lycées techniques, la réhabilitation et l’équipement des structures sanitaires.
Dans le domaine du partenariat public-privé, le PAP 2 devrait permettre la mise en œuvre des projets Smart Dakar City, du Port de Ndayane, le développement d’un réseau de gazoduc, d’extension du réseau électrique, entre autres.
La politique fiscale ne sera pas non plus en reste, avec la volonté d’accroître les revenus de l’Etat à travers la fiscalité des ressources.
La rationalisation des dépenses fiscales et celle de la fiscalité des télécoms ainsi que la réforme de la fiscalité du secteur informel sont aussi en ligne de mire.
Dans le domaine de l’administration fiscale, l’accent sera mis sur la gestion axée sur les résultats, la dématérialisation des procédures, notamment.
Le PAP 2, ce sont aussi des réformes dans le domaine de l’environnement des affaires.
Les chantiers, vastes, vont de l’achèvement des réformes structurelles et sectorielles à la simplification des systèmes de tarification et barèmes, en passant par le renforcement de la régulation et de la concurrence et l’amélioration de l’environnement local des affaires.
L’ambition du PAP est aussi de promouvoir une administration publique de développement par la mise en cohérence des textes, des modes de recrutement, d’avancement et de rémunération.
Parmi les chantiers prévus figurent les contrats de performance et l’amélioration des services aux usagers de l’administration.
Le plan vise par ailleurs la rupture dans le pilotage stratégique des projets et des réformes