Musique En concert au Canada : Oumar Pène désenchanté par les Indépendances
Le leader du Super Diamono était invité au Canada pour fêter les 50 an d’indépendance du Sénégal. Cependant Oumar Péne semble regretter ce que les dirigeants du continent africain ont fait des indépendances.
‘Correspondant permanent’. Oumar Pène était à l’affiche ce jeudi à Montréal au théâtre Telus. A l’initiative de l’Association des étudiants sénégalais de Montréal, le lead vocal du Super Diamono a fait un détour au Canada sur sa route d’une tournée entre les Etats-Unis et l’Europe. Le public composé essentiellement d’étudiants sénégalais n’a pas regretté d’avoir fait le déplacement. Le chanteur n’a pas oublié à ses thèmes de prédilection et à son engagement en faveur des laissés-pour-compte et des pauvres. A Montréal, Pène a parlé des indépendances des pays de l’Afrique.
‘Beaucoup de pays africains célèbrent leurs 50 années d’indépendance. Qu’avons-nous fait de ces 50 années d’indépendances, sinon pendant tout ce temps, on a seulement parlé de lutte contre la pauvreté et encore’, dénonce le chanteur devant une foule qui adhère à son discours. Le leader du Super Diamono ajoute : ‘J’espère que les 50 années à venir seront des années de prospérité pour l’Afrique.’ Oumar Pène a aussi appelé la jeunesse sénégalaise, à travers ses thèmes favoris, à organiser la résistance pour l’émergence d’une autre Afrique. Oumar Pène a déroulé un répertoire puisé surtout dans son dernier album, Ndam, produit par Aztec Music. Une première partie dominée par la musique acoustique qui, malgré le fait qu’elle déroute les fans attendant plus une ambiance rythmée, a été d’une bonne sonorité musicale. Oumar Pène en mode acoustique s’est fait accompagné sur scène par deux musiciens européens à la guitare d’accompagnement et à l’accordéon. Une touche qui donne à l’album Ndam une dimension musicale cherchant des espaces d’ouverture sur l’international qui n’a jamais été la tasse de thé du leader du Super Diamono. Oumar Pène a donné l’impression, jeudi dernier à Montréal, de rattraper ce temps perdu. La seconde partie du concert jouée avec Oumar Ndiaye ‘Xosluman’, établi au Canada, a été très rythmée. Les titres historiques du Super Diamono ont fait vibrer la salle qui donnait l’impression d’attendre ce moment.
Abdou Karim Diarra
walf.sn