Sortis des hôtels où ils s’étaient terrés, les nouveaux riches de BBY se sont réunis sous la présidence de Macky Sall. Selon eux, la révolte de la jeunesse sénégalaise n’est qu’une menée subversive de forces occultes voulant s’accaparer des ressources pétrolières et gazières du Sénégal en s’attaquant à la démocratie.
La révolte des jeunes est le fruit de l’échec du PSE de Macky Sall, incapable de créer des emplois. Au surplus, il a permis l’enrichissement sans cause d’une vingtaine de dignitaires, assis sur des milliards de francs CFA et se préparant dans l’ombre à l’élection présidentielle de 2024. Les inégalités de richesse ont augmenté sous Macky Sall. Elles ont plongé des milliers de familles dans l’extrême pauvreté.
C’est bien Macky Sall qui a commencé à attaquer la démocratie sénégalaise après les élections locales de 2014 : instrumentalisation de la justice pour écarter des politiques, modification unilatérale de la loi électorale, refonte du fichier électoral, financement de listes farfelues aux élections législatives de 2017, parrainage corrompu pour sélectionner ses candidats à la présidentielle, interdiction systématique des manifestations pacifiques. Tout ceci sous l’œil bienveillant des responsables de BBY qui ont participé aux Assises nationales.
Quand je les vois fêter le centenaire du Président Amadou Mahtar Mbow, j’en ris, même si c’est tragique. Ils ont trahi la Charte de gouvernance démocratique. Ils ont installé Frank Timis et Oliver Tender dans le gaz sénégalais. Ils s’étonnent des visées impérialistes sur notre pays, alors que les défenseurs des multinationales sont parmi eux. Il doit être clair que le projet politique de Macky Sall est l’instauration de l’émirat gazier de la famille FayeSall, une présidence à vie assortie d’une dictature.