Quand le Pds devient le Parti démoniaque des Socialistes : Les libéraux sonnent l’alerte…

Après la sortie au vitriol d’une entité politique dénommée Parti démocratique sénégalais/Authentique dans les colonnes du journal « Le Populaire » dans son édition du jour, voilà que d’autres responsables libéraux sous le sceau de l’anonymat dénoncent le changement de cap noté dans la conduite du Pds qu’ils assimilent à un « Parti démoniaque des Socialistes ». « Pire, disent-ils, 11 ans après son accession au pouvoir, il n’arrive pas encore à satisfaire »le Parti de la demande sociale », l’autre Pds.

Selon nos sources : « Nous ne reconnaissons plus notre parti, le Pds. On nous l’a changé. Il n’est plus le Parti démocratique sénégalais, mais le Parti démiurgique des Socialistes. Oui, c’est ça le Pds, maintenant. Nous sommes frustrés, car nous ne nous attendions pas à cette nouvelle tournure. Le Comité directeur de notre parti est envahi par les socialistes de l’ancien Bureau politique des verts de Colobane que Tanor Dieng considérait comme des feuilles mortes. Ce sont ces feuilles mortes, ressuscitées par Gorgui, qui ont retrouvé la vie dans les prairies bleues du Pds. Ils nous ont expropriés de notre parti grâce au soutien de Wade qui est prêt à tout pour son fils. Nous n’allons pas l’accepter. Nous nous battrons jusqu’à notre dernière goutte de sang pour que ces imposteurs nous laissent notre parti qu’ils ont défiguré et enlaidi ».

Et de poursuivre : « 2012, c’est demain. Et ce n’est pas avec des cadavres politiques comme Mamadou Diop, Alassane Dialy Ndiaye, Mbaye Jacques Diop, Mamadou Cora Fall, Abdoulaye Matar Diop, Aïda Ndiongue, Aïda Mbodj, Bakhao Ndiongue, Mame Birame Faye, Daouda Faye Vava, Adama Sall, Sada Ndiaye, Iba Guèye…, que le Pds remportera ce scrutin ».

Toujours selon nos sources : « Nous avons l’impression d’avoir été arnaqués par Gorgui en qui nous avons cru pendant plus de trente ans et dont le compagnonnage nous a valu toutes les privations (familles éclatées, séjour carcéral, tortures…). Nous nous sommes pour un idéal et ce sont ceux qui nous combattaient qui sont au banquet à faire des montagnes russes, alors que nous les véritables ayant-droits, restons d’éternels affamés. Nous ne pouvons pas ne pas interroger en ces termes : A qui profite l’Alternance ? Aux fossoyeurs de la République et Saigneurs des terres, répondrons-nous, naturellement ».

Courroucées, nos sources poursuivent : « A voir ce qui se passe actuellement, on a l’impression que Wade ne nous considère nullement. On dirait que les libéraux n’ont pas de cadres. On dirait que les libéraux n’ont pas été à l’école. Tout est donné à ceux qui ont enterré Abdou Diouf et qui vont le faire à Wade s’il n’apporte pas de correction à sa trajectoire actuelle. C’est sûr que le frère secrétaire général national ne sait pas que ces spécialistes de la transhumance et grands visiteurs nocturnes sont, actuellement, en train de négocier avec ses adversaires pour sauver leurs têtes comme ils l’avaient fait lors de la chute de Abdou Diouf, en 2000 ».

Et de poursuivre : « Le président Wade entouré de ces transhumants qui n’ont la confiance de personne ignore que sa côte de popularité baisse de 90%. Avec eux, Wade ne fait plus rêver et il prend l’ombre pour la proie. On ne doit pas échanger les libéraux de première heure comme Aminata Tall, Idrissa Seck, Samuel Sarr, Pape Diop…, contre ces opportunistes politiques. Le président Wade oublie-t-il ce que nous servaient Abdourahim Agne et Cie, au temps de la splendeur du Ps : « La majorité gouverne, l’opposition s’oppose ».

Et de conclure : « Wade doit nous faire confiance comme on le lui a fait jusqu’à l’amener au pouvoir en 2000, alors qu’il n’avait pas un kopeck. Le Pds doit demeurer quelle que soit l’issue des prochaines élections. Ce n’est pas à lui de choisir son successeur, mais le parti lui-même ».

Avant cette sortie des cagoulards qui promettent de mettre bas les masques dans quelques jours s’ils ne se font pas entendre de la seule « constante » qui est en train de devenir une « variable » à cause de ses « nouveaux amis », un autre groupe dénommé Pds/Authentique a tiré la sonnette d’alarme dans les colonnes du « Populaire » dans son édition du jour.

Le Pds/Authentique : une dissidence au sein du Pds

Une structure politique composée d’anciens membres du Pds et « qui après l’Alternance ont été trahis par leur leader, tant par la mise en place du programme fondamental du Pds que par le choix des hommes pour la gestion des affaires publiques » a sorti un communiqué pour dire sa colère.

Au nombre de 70, ces dissidents son composés de ministres, de conseillers à la Présidence, de parlementaires (sénateurs et députés), de Conseillers économique et social, de directeurs de société, de Pca, d’ouvriers, d’étudiants et d’élèves, de chômeurs… ».

Affirmant être présents partout dans le pays, ces animateurs du Pds/A déclarent : « notre mission est de nous préparer à reconquérir notre parti qui, aujourd’hui, est entre des mains d’opportunistes vomis par le peuple et qui ont été recyclés par (Njomboor) pour des raisons que nous connaissons pas, mais qui ne pourront jamais être mises en pratique ».

« Conscient de son ingratitude vis-à-vis de ses anciens compagnons mis à l’écart, et comme pour se donner bonne conscience, Wade cherche, par des subterfuges, à cacher le manque de considération qu’il a à notre égard. Ainsi, de façon sournoise, il envisage d’organiser des rencontres avec ses anciens frères et sœurs de la période de braise. Il va commencer par le département de Pikine. Quelle ignominie ? ».

A les en croire, « Wade ne se souvient de ses anciens compagnons qu’à la veille des élections de 2012. Il veut s’en servir comme escalier une nouvelle fois, pour ensuite s’en débarrasser et continuer avec ceux-là qui l’ont toujours combattu et qui sont de simples chasseurs de primes », ajoute le document publié par « Le Pop ».

Dénonçant une hypocrisie, ces anciens du Pds affirment que Wade les a « humiliés » et a « fait croire à toute l’opinion que le plus nul des socialistes vaut mieux que ses anciens collaborateurs : des caciques du Parti socialiste, autrefois dans l’anonymat sont devenus les grands concepteurs du régime ‘libéralo-socialiste’ ».

Aussi, marquent-ils leur détermination, en disant avoir tourné le dos au Pape du Sopi « en vue de prendre en main notre destin, et ce, en rapport avec tous les frères et sœurs qui partagent notre vision. Au moment venu, nous nous ferons entendre en toute responsabilité ».

Ferloo