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Quand le Sénégal tend vers la dictature! Par Ibrahima NGOM Damel

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Elu avec un suffrage historique de 65% des voix en 2012, le Président de la République, Macky Sall n’a de cesse de nous sloganiser la rupture. Mais, après s’être installé au cœur du pouvoir comme un vers au bon milieu d’un fruit mûr, il commence à renier fort ses engagements s’il ne les a pas jetés dans le débarras de l’histoire ancienne. Et François de Chateaubriand, une des grosses signatures des Lettres Françaises, nous disait : «Presque toujours en politique, les résultats sont contraires à la prévision». La postériorité saura que Macky est le Président de la République le mieux élu mais qui a le plus déçu le peuple sénégalais dans son entièreté.
Depuis son arrivée au pouvoir, le Président Macky reste hostile au débat contradictoire. L’opposition étouffe sous le poids des interdictions de sit-in, de marches, de meetings etc. Que dire de la presse domestiquée au Palais de République ? Les plus teigneux amis de la liberté d’expression continuent, eux, de défiler, permanence, à la DIC. Bon nombre de membres de la Société Civile dansent le tango du pouvoir pour des espèces sonnantes et trébuchantes. Le bâillon de la répression plane comme une épée de Damoclès sur la tête de nos étudiants qui luttent, pourtant, pour l’amélioration de leurs conditions de vie et d’études dans nos universités. Karim Wade, fils de l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade est injustement emprisonné pour satisfaire une vengeance. Dans le camp de la mouvance présidentielle, le mot d’ordre est : suivez-nous comme des moutons de Panurge sinon, on vous prive, sans ménagement du reste, de votre part du gâteau national. Pour dire, le «béni-oui ouisme» y est de rigueur ! Et le Pr Amsatou Sow Sidibé qui vient d’être renvoyée pour sa liberté de ton, ne nous dira pas le contraire. Hier, le fils du Garde des Sceaux Ministre de la Justice a eu la témérité d’insulter nos forces de l’ordre et n’encourt aucun risque. Si l’on ajoute à ce cocktail, le fait que le Président Macky sert princièrement sa famille, sa belle –famille et ses amis, l’on est vraiment en droit de se demander si le pays ne file pas droit vers la dictature ?
Ibrahima NGOM Damel,
Journaliste
Pdt du Mouvement BA.FA.KAW («Le Baol Favorable à Karim Wade»)

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