En plus d’être un établissement humain, Touba est une cité religieuse. Or sans eau, point de prières. Il faut donc de l’eau potable, sans sel ni fluor pour les habitants et les entreprises mais également un système d’évacuation des eaux de pluie et des eaux usées, 85% de l’eau consommée. Il existe plusieurs points bas et certains sans exutoire dans la ville.
L’eau à Touba est donc une équation qu’il faut résoudre. Il faut une option qui résout le problème à long terme. On ne doit pas faire comme à Dakar où tous les 20 ans environ, il faut poser une conduite importée, KMS 1, 2,3, n… Il faut nous libérer de la tyrannie des conduites imposée par les PTF et nous engager dans une solution libératrice qui privilégie le patriotisme économique. Le canal est la solution avec l’armée qui encadre la main d’œuvre locale et pourquoi pas les talibés. De manière intérimaire, une batterie de forages à Sadio peut être envisagée.
En économie, il y a toujours un coût. Si la population de Touba ne doit pas payer un tarif pour l’eau potable, il doit y avoir une entité chargée de la concession qui doit trouver un équilibre financier avec la contribution des entreprises. Le capital humain existe à Touba. Voilà quelques principes directeurs de la résolution de l’équation de l’eau à Touba.
Dossier nouveau : Le Magal, fête de la libération
Il devient de plus en plus évident que le Magal est bien vécu comme la libération du peuple de la domination coloniale. Après la bataille de Sambasadio en 1875 et le retrait des troupes de Amadou Cheikhou, l’Islam résistant a changé de stratégie. D’une certaine façon, le retour du Gabon de Serigne Touba est une victoire du mouvement de résistance. Le Magal est bien une fête de la libération qui marque le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba.
Des estimations ont été faites sur son impact économique fondées sur une mesure de la consommation. Nous devons être en mesure de situer et d’encourager l’apport en devises du Magal dans l’économie, somme toute, le pèlerinage à la Mecque rapporte quelques milliards de dollars à l’Arabie Saoudite,
Ma proposition de faire du Magal une fête africaine prend tout son sens. L’Union Africaine doit pouvoir accepter une telle proposition que défendraient le Sénégal et le Gabon par exemple. Alors les Africains pourraient venir fêter notre libération au Sénégal et à Touba.
Libération d’abord des esprits du complexe colonial pour lancer la libération socioéconomique. L’ouvrage Massalikul Jinaan en indique le chemin.
Alors Bon Magal et que Vive Serigne Touba.
Mamadou Lamine Diallo, Président du mouvement Tekki.