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Rabat d’arrêt dans son différend avec Cbao : Bocar Samba Dieye pointe du doigt le juge Souleymane Kane

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XALIMANEWS-L’affaire opposant Bocar Samba Diéye à la Cbao Attijariwafa Bank est loin d’être bouclée. La Cour suprême, dans son arrêt en date du 19 janvier dernier, a infirmé le jugement de la deuxième chambre civile du Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, le 4 octobre 2022, qui avait condamné la banque à payer 11 milliards de francs CFA au magnat du riz à titre de dommages et intérêts.

Les avocats de M. Dièye ont introduit un rabat d’arrêt. Ils contestent le juge Souleymane Kane, informe LeSoleil. 

Ils indiquent: « Souleymane Kane, en qualité respectivement de conseiller et de président de chambre civile et commerciale, a connu, instruit et statué sur la même cause opposant les mêmes parties et ayant le même objet, en violation du principe constitutionnel et conventionnel de l’impartialité qui constitue l’essence et le socle de la puissance de juger. L’impartialité se traduit par le fait que le juge soit en mesure de juger les parties de manière égalitaire sans opinion préconçue, sans pré-jugement. Le juge Souleymane Kane ayant déjà connu de l’affaire s’est indubitablement déjà fait une opinion lors de l’instruction et de la délibération ayant conduit à l’arrêt du 02 mai 2019 de ladite chambre », argumentent les avocats de Bocar Samba Dièye. Ils ajoutent que le même juge, « en faisant partie de la composition de la chambre civile et commerciale ayant statué à l’occasion du pourvoi formé par la Cbao, a rendu celle-ci irrégulière ».

Pour rappel, la deuxième chambre civile du tribunal de grande instance hors classe de Dakar avait, le 4 octobre 2022, condamné Cbao Attijariwafa Bank, à payer 11 milliards de francs CFA à Bocar Samba Dièye. En plus, le juge a valide les hypothèques conservatoires inscrites sur les trois immeubles objet des titres fonciers 8403/Gr, 12788/Dg et 9986/Dg.

Pour l’homme d’affaires, la banque avait profité du fait qu’il était illettré pour lui faire signer, nuitamment, un protocole dans lequel il reconnaissait lui devoir 7,166 milliards de francs CFA. Face aux appréhensions de l’homme d’affaires avant de porter sa signature, Attijari aurait assuré que cette transaction n’aurait aucune incidence financière dommageable pour son client, qu’elle lui permettra même de bénéficier d’avantages.

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