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Racisme en Italie : «Ces gens n’ont pas leur place au stade» pour Matuidi.

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Interrogé sur la polémique qui agite l’Italie depuis plusieurs jours, l’international français a tenu un discours sévère sur la situation.
C’est toujours un sujet délicat. Pour ne pas dire «casse-gueule». Mais Blaise Matuidi commence à être habitué. Questionné sur le racisme qui sévit en Italie et notamment dans certaines tribunes de Serie A, le Français s’en est très bien sorti au sujet d’un polémique qui survient après le cas entrevu le week-end dernier lors de Cagliari-Inter Milan. Au moment de tirer son penalty, Romelo Lukaku a entendu des cris de singe survenir des tribunes. Preuve du phénomène profond en Italie, les Ultras de son propre club ont tenu, via un communiqué ahurissant, à dédramatiser la situation et à dédouaner les supporters de Cagliari en expliquant que cette attitude résultait plus d’une entreprise de déstabilisation que du racisme. Un comportement qui a suscité une nouvelle crise chez nos voisins italiens. Et un certain malaise entre des instances peu sévères voire absentes et des joueurs désireux d’un changement profond.
«Il y a des instances pour prendre des décisions, à eux de le faire»
Blaise Matuidi
Quand il fut interrogé sur ce thème, le milieu de terrain de la Juventus n’a pas pris de gants pour dévoiler son inquiétude et sa colère. «J’ai déjà eu ce problème-là, toujours dans le même stade (A Cagliari en janvier dernier, il fut victime d’injures racistes) et désormais il y a eu Romelo Lukaku, plante-t-il le visage fermé, sous-entendu qu’en quelques mois, rien n’a changé sur le fond et la forme malgré des soucis bien identifiés. Il faudrait que des mesures soient prises car ces attitudes n’ont pas leur place dans le monde du foot, tout comme dans la vie tout court.» Relancé sur les mesures à mettre en place, le champion du monde de 32 ans a indiqué que la balle se trouvait dans le camp des dirigeants du foot italien. Toujours avec le même débit et sans s’agacer, il attend des mesures des grands patrons transalpins, quelque peu légers sur le sujet. «Il y a des instances qui sont là pour prendre des décisions, à eux de le faire car ces gens, même si c’est une minorité, n’ont pas leur place dans un stade.»
Des propos qui font écho, avec des mots moins forts, à ceux de certains acteurs du football tel que Vincent Kompany, l’ancien défenseur de Manchester City et de la Belgique, désormais entraîneur-joueur à Anderlecht. «Aucune de ces institutions n’a des représentants qui peuvent réellement comprendre ce que vit Romelu », a soufflé le Belge dans un entretien pour Sky Sports. «Vous avez affaire à des décideurs qui lui disent ce qu’il devrait penser et ressentir à ce sujet alors qu’aucun d’eux n’a vécu de près ou de loin ce que lui vit. C’est ça le vrai problème. Si vous regardez les conseils d’administration de l’UEFA ou de la Fifa, de la Ligue italienne ou anglaise, il y a un réel manque de diversité. S’il n’y pas de diversité à ce niveau de pouvoir, alors vous ne pouvez pas prendre les bonnes décisions en matière de sanctions.

Spor24.lefigaro

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