spot_img

RDC : Kinshasa signifie à la Belgique la fermeture du consulat Schengen et de son agence de développement

Date:

Dans une note à l’ambassade de Belgique en RDC, Kinshasa a également fait savoir au gouvernement belge que sa « nouvelle agence de développement (Enabel) n’a plus sa raison d’être en République démocratique du Congo et, dès lors, lui demande de tirer les conséquences qui s’imposent ».

Cette note « est arrivée à destination cet après-midi », a indiqué une source dans l’entourage du président Joseph Kabila.
En début de soirée pourtant, la Belgique indiquait ne rien savoir. Cette note, « non datée et non signée », « n’a pas été authentifiée par le ministère belge des Affaires étrangères qui a affirmé ne pas l’avoir (encore) reçue », selon l’agence de presse Belga.
« Les ambassades devront reprendre leurs responsabilités »
Différente de l’ambassade de Belgique, « la Maison Schengen à Kinshasa est un centre commun de réception des demandes de visas. Cette coopération entre plusieurs États (de l’espace de libre-circulation) Schengen a été créée comme initiative belgo-portugaise. Elle est dirigée par la Belgique et opérationnelle depuis le 5 avril 2010 », lit-on sur son site.
Située en centre-ville à Kinshasa, la « Maison Schengen » gère les demandes de visas court-séjour pour entre autres l’Allemagne, la France, l’Italie, la Suède, et bien sûr, la Belgique, d’après la liste sur le site.
Après le « démantèlement » de ce dispositif consulaire, « les ambassades concernées » devront « reprendre leurs responsabilités en la matière dans un délai qui sera communiqué par voie diplomatique », indique un communiqué de presse du ministère congolais des Affaires étrangères.
« Insurgé contre la représsion »
Cette énième crise diplomatique entre Kinshasa et son ex-puissance coloniale, qui touche par ricochet d’autres pays européens, intervient dans un contexte interne et diplomatique de plus en plus tendu.
La Belgique avait elle-même annoncé le 10 janvier « une révision fondamentale » de sa coopération avec les autorités congolaises jusqu’à « l’organisation d’élections crédibles ».
« Je m’insurge contre la répression des rassemblements pacifiques en RDC », a réagi mardi sur Twitter le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders, après la répression de nouvelles marches interdites dimanche dernier qui ont fait au moins six morts à Kinshasa, d’après les Nations unies. Le collectif catholique qui organise ces marches demande au président Joseph Kabila de déclarer publiquement qu’il ne briguera pas un troisième mandat, son deuxième mandat ayant pris fin le 20 décembre 2016.
Les réactions face à la dispersion violente des manifestations se sont multipliées à l’international. L’Union européenne a pour sa part fait savoir qu’elle souhaitait « des enquêtes judiciaires effectives afin que les responsables puissent en répondre devant la justice » après cette nouvelle répression.
Le secrétaire général des Nations unies, la France, le Royaume-Uni et les États-Unis dans un communiqué conjoint, l’ambassadeur du Canada, l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), ont également montré du doigt ou condamné le régime du président Kabila en lui demandant le respect des libertés fondamentales.

Jeune Afrique

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_img

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE

Soudan du Sud : purges au sein de l’appareil d’État

XALIMANEWS-Le 9 décembre, le président du Soudan du Sud,...

Mali : Wagner et l’armée malienne capturent une quinzaine de prisonniers lors d’une opération à la frontière mauritanienne

XALIMANEWS-Le mardi 10 décembre, l’armée malienne, en collaboration avec...

Afrique-Soudan : début du réquisitoire à la CPI contre Ali Kushayb, ex-chef des Janjawid

XALIMANEWS-La Cour pénale internationale (CPI) entame aujourd’hui les plaidoiries...

Afrique : L’armée française a débuté son retrait du Tchad avec deux Mirage 2000

XALIMANEWS-comme l'a annoncé l'état-major des armées tchadiennes dans un...