En RDC, l’ex-président de la République, Joseph Kabila, s’est souvenu de l’action salvatrice de l’ancien président zimbabwéen Robert Mugabe envers Kinshasa, en 1998. Son père, Laurent-Désiré Kabila, était alors au pouvoir.
« Nous garderons à jamais le souvenir de ce digne fils de l’Afrique qui a volé au secours de notre pays victime d’une agression extérieure », a réagi Joseph Kabila à l’annonce de la disparition de Robert Mugabe, vendredi 6 septembre.
Joseph Kabila K@drcJosephKabila
Nous garderons à jamais le souvenir d’un digne Fils de l’Afrique qui a volé au secours de notre pays, alors victime d’une agression extérieure. Le continent vient de perdre l’un des grands panafricanistes, un héros de la lutte pour l’indépendance #Mugabe #Zimbabwe
Pour mémoire, début août 1998, Laurent-Désiré Kabila, installé au pouvoir depuis quelques mois mais doit faire face à une guerre imposée par ses anciens alliés, les mêmes qui l’avaient aidé à renverser le maréchal Mobutu. Priés de retourner dans leurs pays sans préavis, les militaires rwandais et ougandais ainsi que d’autres mercenaires étrangers se regroupent alors à l’est de la RDC et déclenchent une guerre qui menace sérieusement le régime de Laurent-Désiré Kabila. On croit tout espoir perdu, y compris pour la capitale Kinshasa…
C’est alors que Robert Mugabe répond spontanément à l’appel des autorités congolaises, explique un ancien compagnon de Laurent-Désiré Kabila. Selon ce témoin, l’arrivée des troupes zimbabwéennes sur le champ de bataille a été d’un grand apport et c’est Emmerson Mnangagwa, l’actuel président du Zimbabwe, qui coordonnait ce contingent.
Ce qu’a confirmé Jeannot Kongolo Mwenze, ancien ministre de l’Intérieur puis de la Justice de Laurent-Désiré Kabila. Pour lui, cette contribution du Zimbabwe de Robert Mugabe avait commencé bien avant la guerre dite d’agression. Pendant la progression de l’AFDL, explique l’ancien ministre, le Zimbabwe fournissait des avions pour nos déplacements à l’intérieur du pays alors nous n’avions pas encore pris le pouvoir. Pour lui, Robert Mugabe est un maître qui ne trahissait jamais.
RFI