Le Parti démocratique sénégalais s’est dit favorable aux retrouvailles de la grande famille libérale. Mais, dans une grande alliance libérale gouvernementale qu’il va diriger. C’est la position dégagée, ce samedi, à l’issue d’une réunion de son Comité directeur.
Les retrouvailles de la grande famille libérale, grand souhait de Me Wade, a été au centre des débats, lors du comité directeur du PDS, qui a eu pour cadre la permanence du parti bleu. Après avoir donné écho favorable à l’appel de son secrétaire général national, le Comité directeur en appelle à un regroupement des forces politiques issues de l’école de Wade, pour ouvrir de «nouvelles perspectives au peuple sénégalais, prisonnier de (…) la coalition Bokk Yakkar». Selon Me Amadou Sall, «le peuple sénégalais peut trouver une nouvelle espérance dans une grande alliance libérale gouvernementale, dirigée par un PDS fort, uni et réconcilié avec lui-même, capable de mobiliser et conduire les libéraux, tous les libéraux, et qui fera la preuve de son aptitude à continuer et approfondir l’œuvre déjà entamée par le Président Wade et saluée dans le monde entier comme un modèle présentant tous les atouts pour mener vers l’émergence». Ces retrouvailles de la famille libérale, précise toujours le Cd du PDS, sont nécessaires pour clarifier le jeu politique et se départir de «la coalition hétéroclite Benno Bokk Yakaar qui entoure le président Macky Sall». Une coalition qui, selon les libéraux, a «fini d’installer le pays dans la terreur de la pensée unique, la paupérisation à grande vitesse de toutes les couches de notre population, fait fuir les investisseurs à qui on veut, coûte-que-coûte, extirper des sommes indues pour financer le budget de l’Etat».
«Assouvir une revanche injustifiée»
Aussi, le Comité directeur entend-t-il, en rapport avec l’Union des jeunesses travaillistes et libérales et le Mouvement des élèves et étudiants libéraux, dérouler un plan d’action national qui sera exécuté dans tous les départements du pays. A Dakar, une marche du Meel est prévue le 31 juillet. Alors que l’Ujtl, pour sa part, «exige de Macky Sall la libération sans condition de Bara Gaye». En outre, le Comité directeur a positivement apprécié les arrêts de la Cour de Justice de la Cedeao rendus successivement le 22 février et le 19 juillet 2013. Le Cd demande ainsi au gouvernement de cesser son «entêtement puéril» de démantèlement du PDS. Selon les frères d’Oumar Sarr, «c’est une façon d’assouvir une revanche injustifiée et de régler des comptes personnels avec les responsables du PDS». A la suite de la Cour de Justice de la Cedeao, le PDS rappelle à Macky Sall que Karim Wade et les autres anciens ministres sont justiciables de la Haute cour de justice et non de la Crei, transformée en un simple «instrument politique». Concernant l’affaire du trafic de drogue dans la police, le Comité directeur dénonce ce qu’il qualifie de «légèreté de la gestion émotionnelle des affaires publiques».
Rewmi
