Dur, dur, dur pour certaines têtes de gondoles du Parti démocratique sénégalais (Pds) de faire passer la pilule amère de la défaite à la Présidentielle du 25 mars 2012 ! Depuis bientôt deux semaines que leur règne a été enseveli par les flots marron-beige de la coalition «Bennoo Bokk Yakaar» conduite par Macky Sall, les cadres libéraux préfèrent se terrer dans un silence pesant, s’ils ne rient pas jaune en peignant des esquisses enjolivées d’avenirs prometteurs. Ou en arguant à qui mieux mieux qu’ils ne vont pas chômer en retournant à leur métier de naguère. Que vont-ils devenir ? Certains ont esquissé leur avenir devant L’Observateur.
Aïda Mbodj, 55 ans : «Avec mon Dea en Développement, je pense mettre sur pied un cabinet de consultance»
Femme politique sénégalaise, Aïda Mbodj a été respectivement député, ancien ministre et vice-président de l’Assemblée nationale. Dans le premier gouvernement de Macky Sall (du 21 avril au 23 novembre 2006), elle est nommée ministre de la Femme, de la Famille et du Développement social. Elle sera toujours en poste dans le second gouvernement de Macky Sall (du 23 novembre au 19 juin 2007), cette fois avec des fonctions élargies : ministre de la Femme, de la Famille, du Développement social et de l’Entreprenariat féminin. Puis, contre toute attente, l’enseignante de formation ne figure plus dans le nouveau gouvernement formé par Cheikh Hadjibou Soumaré, qui nomme Awa Ndiaye à ce poste en juin 2007. En 2009, l’actuel maire de Bambey a boudé le poste de ministre de la Transformation alimentaire des Produits agricoles qu’on lui avait proposé. Elle se verra confier le ministère de la Femme. Aujourd’hui, avec la débâcle des «Fal 2012», Aïda Mbodj, en plus de son statut de maire, semble s’être trouvé un tout nouveau job, celle d’«avocate» du Pds contre ses détracteurs, en particulier contre ses «brebis égarées», avec comme cible favorite, la responsable des femmes libérales, Awa Diop, qu’elle qualifie de «plaie au sein du Pds». Sur un autre registre, le maire de Bambey, titulaire d’un Dea en Développement, pense mettre sur pied un cabinet de consultance. «C’est encore à l’état de projet et je ne veux pas trop m’avancer sur cela, confie-t-elle. Ma fonction de maire m’accapare beaucoup. J’ai intégré la fonction publique depuis 1980 et donc, je ne fais pas partie des gens qui ont commencé à toucher un salaire après avoir été nommés ministre.»
Karim Wade, 44 ans : Le new boss du privé sénégalais
Si la majeure partie des libéraux se tournent les pouces et se posent des questions sur leur avenir depuis la cuisante défaite du dimanche 25 mars dernier, Karim Wade, le «Fils de»… Me Wade, sait, lui, comment il va mener sa vie après le pouvoir. Le ci-devant ministre d’Etat, ministre de la Coopération internationale, des Transports aériens, des Infrastructures et de l’Energie, qu’on accuse d’avoir profité largement du règne de son papa, compte rejoindre le privé sénégalais. Fort d’un important carnet d’adresses, «Karim continuera à se signaler aux Sénégalais par des investissements privés de grande envergure, a confié à L’Observateur un de ses plus proches collaborateurs. Si Me Wade a promis au Khalife des mourides de continuer les travaux entrepris à Touba, ce n’est ni plus ni moins une façon subtile de déléguer ses acquis à Karim afin qu’il puisse s’incruster davantage dans la confrérie.» Demain, que le peuple ne soit pas surpris que l’ancien courtier à la City de Londres puisse devenir un des grands manitous du privé sénégalais.
Modou Diagne Fada, 43 ans : «Je compte retourner dans les affaires»
Le ministre de la Santé dans le dernier gouvernement de Wade a occupé successivement les postes de député, 3e vice-président à l’Assemblée nationale (2008- 2009), résident du groupe parlementaire Liberté et Démocratie. Il a aussi été ministre de l’Environnement et de la Protection de la nature (2002-2005), ministre de la Jeunesse, de l’Environnement et de l’Hygiène publique (2001-2002), ministre de la Jeunesse (2000-2001). Entre 1999 et 2000, il est nommé secrétaire élu à l’Assemblée nationale et entre 1998 et 2000, il a occupé la fonction de député à l’Assemblée nationale. Auparavant, ce docteur en biologie animale a été l’attaché de presse du ministre d’Etat Abdoulaye Wade, entre 1995 et 1997. Aujourd’hui, avec la déroute du Pds lors de la Présidentielle de 2012, l’ancien ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Prévention, pense, comme la plupart de ses frères de parti, retourner dans les affaires. «Comme je l’ai fait depuis la fin de mon cursus universitaire jusqu’à mon ascension au poste de député en 1998», termine, un brin énigmatique, le spécialiste des questions environnementales et sanitaires.
Farba Senghor, 58 ans : Wanted !
Conseiller spécial du chef de l’Etat, puis ministre délégué à la Solidarité nationale, Farba Senghor est ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique rurale et de la Sécurité alimentaire sous le second gouvernement de Macky Sall. Ministre de l’Artisanat et des Transports aériens dans le gouvernement de Cheikh Hadjibou Soumaré, également chargé de la propagande du Parti démocratique sénégalais, il est relevé de ses fonctions le 28 août 2008, suite à l’évocation de son nom dans le saccage des locaux des quotidiens L’As et 24 Heures Chrono, le 16 août 2008, dans un contexte général de dégradation des relations entre le pouvoir et la presse privée. «L’élément hors du commun», comme on le surnomme, a été remercié par le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, pour faciliter le travail de la justice en toute indépendance et en toute liberté. Ses fonctions étaient réparties entre Habib Sy, qui prenait en charge les transports aériens, en plus des responsabilités de ministre des Infrastructures, des Transports terrestres, des Télécoms et des Tics. Aminata Lô, jadis, ministre des Sénégalais de l’extérieur et du Tourisme, en ce qui concernait les charges liées à l’Artisanat. Depuis lors, le chargé de la propagande du Pds qui a subi les foudres de la foule en ce mémorable jour du 23 juin 2011, a disparu de la circulation, comme par magie. Et avec la défaite de son mentor, il a remonté le masque. Comme si la débâcle du Pds l’avait privé de son légendaire sens de la réplique…malheureuse.
Alioune Sow, 35 ans : «En plus de mes activités de maître-assistant à l’Ucad, je compte m’investir dans l’agriculture et l’élevage dans mon village natal à Keur Pathé»
L’ancien ministre de la Décentralisation et des Collectivités locales en 2009, président du conseil rural et conseiller régional de Kaffrine, a aussi été le secrétaire général de l’Union des jeunesses travaillistes libérales (Ujtl). Il en sera exclu en novembre 2007. Elu président de la commission des Affaires étrangères à l’Assemblée nationale, il sera évincé de ce poste en juin 2008. L’Assemblée parlementaire de la Francophonie l’a élevé au rang de Commandeur de l’Ordre de la Francophonie et du Dialogue des Cultures, Ordre de la Pléiade en 2009. Pour ce journaliste de formation, titulaire de plusieurs diplômes au Centre d’études des sciences et techniques de l’information et de la communication (Cesti) et Docteur en langues anglaises, il est hors de question de parler de reconversion, puisqu’il a, cumulativement à ses fonctions de ministre, continué à exercer son métier de maître-assistant d’études et de civilisations africaines à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Même s’il n’exclut pas de consacrer un peu de son temps libre à des projets personnels. «Je compte m’investir dans l’agriculture et l’élevage dans ma ferme située dans mon village à Keur Pathé (région de Kaffrine). J’ai aussi reçu des propositions pour aller dispenser des cours dans des universités étrangères. Et bien que je n’aie pas encore donné de réponse définitive, je pense que je vais rester dans mon pays et continuer mes recherches. Car, je place l’intérêt supérieur de la Nation au-dessus de mes intérêts personnels», proclame-t-il.
Aminata Niane (Apix), 56 ans : En sursis à la tête de l’Apix
Après un Bac Technique obtenu au lycée Thierno Saïdou Nourou Tall, la directrice générale de l’agence nationale chargée de la promotion de l’investissement et des grands travaux (Apix) depuis juillet 2000, poursuivra des études scientifiques à Montpellier en France où elle décroche un Master en Business des Administrations en 1993 en Angleterre. Aminata Niane occupera le poste de chef du Département recherche et développement de produits laitiers entre 1983 et 1986 et celui d’ingénieur-conseil à la Société nationale de commercialisation des oléagineux (Sonacos) en 1987. Elle sera conseiller technique au ministère du Commerce entre 1987 et 1989 et chef de la division Communication et Relations extérieures à l’Institut sénégalais de normalisation en 1990. Expert à la cellule d’appui à l’environnement des entreprises entre 1991 et 1995 et chef de projet à la fondation Secteur Privé (1995 et 1998), Aminata Niane est aussi associée-responsable au cabinet conseil @MI- Solutions entre 1998 et 1999. Aujourd’hui, malgré la débâcle des «Fal 2012» à la Présidentielle de 2012, elle conserve encore son poste. Jusqu’à quand ?
Serigne Mbacké Ndiaye, 57 ans : «Je compte ouvrir deux sociétés, une de consultance et une autre spécialisée dans le bâtiment»
Le ci-devant porte-parole de la Présidence ne compte pas rester aphone et inactif. Serigne Mbacké Ndiaye tient même à signaler qu’il n’a «pas encore démissionné de son poste de porte-parole. C’est le gouvernement qui a démissionné, mais je suis encore au service de la Présidence», lance-t-il, au bout du fil avec son éternelle bonne humeur. Pour l’ex-«haut-parleur» de la Présidence, c’en est fini des habituels face-to-face avec la presse. Cela fait partie de son passé. Une nouvelle page s’ouvre pour l’ancien directeur de la caisse nationale de crédit agricole (Cnca) en 2007 et ministre-conseiller chargé des Affaires politiques en 2009. Bien que n’ayant pas pu décrocher son Bac, il réussira, à force de volonté, à accrocher à son tableau de chasse, un Master en administration et gestion des entreprises en… 2007, à l’Iseg. «Je ne pense pas qu’il y aura une reconversion, dans la mesure où je vais continuer à mener mes activités normales que sont : être souvent en contact avec les populations, mener toutes mes activités sportives. J’entretiens d’excellentes relations avec des organisations internationales. En plus de cela, je compte mettre en place deux nouvelles sociétés. Ce sera une société spécialisée dans la consultance, l’analyse politique et à tout ce qui a trait aux statistiques en matière d’élections. J’envisage aussi de mettre en place une société spécialisée dans le bâtiment.»
Mouhamadou Lamine Massaly, 38 ans : «Avec mon Master en Diplomatie, je vais travailler dans une Ong»
L’ancien président du conseil d’administration de la société d’investissement et de restructuration navale (Sirn) et Dakarnave, toujours aussi haut en ambitions, ne pense surtout pas rester les bras croisés. Limogé le 14 juillet 2011 de son poste de Pca, le jeune belliqueux du Pds, très en verve au bout du fil, argue : «Avant tout, je tiens à signaler que je compte rester Wadiste, mais au-delà de cela, je ne chômerai pas. Personne ne vit de politique. Je n’ai pas peur quant à mon avenir. J’ai un Master en diplomatie (sic) et je vais travailler dans une Organisation non Gouvernementale (Ong) dont je préfère taire, pour le moment le nom.»
Awa Ndiaye, 56 ans : Portée disparue
Professeur de Lettres de formation, Awa Ndiaye, socialiste avérée parle passé, s’attirera les faveurs du Président Abdou Diouf, qui la prend sous son aile et lui offre la possibilité de poursuivre ses études. Elle s’envole pour l’université Paris IV Sorbonne et décroche un diplôme d’études approfondies en Littératures et civilisation françaises, un Doctorat de 3e cycle en Littérature française. «Assistante à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, elle grimpe l’ascenseur par le biais de ses relations avec les hauts d’en haut et s’exile aux Etats-Unis d’Amérique comme consul du Sénégal à Washington. Par l’intermédiaire de Cheikh Tidiane Gadio, avec qui elle était très proche», lit-on dans les colonnes du Magazine Week-end. Repérée par Abdoulaye Wade lors d’une tournée aux Etats-Unis, elle intègre le service du Protocole de la Présidence et gagnera des galons en devenant conseillère chargée des Affaires culturelles. Puis, sous la coupole de Karim Wade, elle deviendra ministre de la Famille, de la Femme et de la Solidarité nationale. Mais la débâcle du Pds aux Législatives de 2009 et l’accablant rapport de l’Agence de régulation des marchés publics (Armp) l’ayant épinglée pour l’achat de cuillères, de couteaux et de nattes à des prix exorbitants, précipitent sa chute. Avant qu’elle ne surmonte disgrâce, toujours pistonnée par son «protecteur», Me Wade, au poste de ministre de la Femme et de l’Entreprenariat féminin. Promue au grade de ministre d’Etat auprès du président de la République depuis le 7 mai 2009, Awa Ndiaye, après une ultime débâcle de son parti au soir de ce dimanche 25 mars 2012, est comme… portée disparue. Nos multiples tentatives pour la joindre afin de connaître son éventuelle reconversion sont restées vaines. Son téléphone sonnait toujours dans le vide. Sa façon à elle de digérer la défaite ? Allez savoir !
Ngoné Ndoye, 48 ans : «J’attends de faire ma passation de service avant de me prononcer sur mon avenir»
Il suffit de lui parler de reconversion, après la débâcle cuisante du Pds lors de la Présidentielle de 2012 pour que Ngoné Ndoye se braque. «J’attends de faire ma passation de service», oppose-t-elle dans un refus poli et prudent. La ministre des Sénégalais de l’extérieur depuis mai 2011 a eu un parcours politique riche au sein de l’attelage gouvernemental et dans toutes les différentes institutions de la République. Celle qui a transhumé du Parti socialiste au Parti démocratique sénégalais suite à la fusion de son parti, le Parti pour le progrès et la citoyenneté (Ppc) en avril 2009, a été élue Mairesse de la commune d’Arrondissement de Rufisque-Est entre 2002 et 2009. Par la suite, elle occupera le poste de Sénateur d’octobre 2007 à Avril 2011, avant d’être élue Vice-présidente du groupe parlementaire Libérale et démocratique et présidente de la commission Santé, Solidarité nationale et Action sociale. Aujourd’hui, elle préfère se recroqueviller dans sa bulle «rufisquoise» en attendant une inévitable passation de service. «Je préfère ne pas me prononcer pour le moment. Nous en reparlerons plus tard», lâche-t-elle d’un ton sec. Nous n’en saurons pas plus. En attendant qu’elle finisse de…cuver la défaite de son mentor.
Ousmane Masseck Ndiaye, 57 ans : Président du Conseil économique et social. En attendant…
Cadre supérieur en Gestion d’entreprise et titulaire d’un Dess en Diagnostic Economique des Firmes Internationales de l’Université Pierre Mendés France de Grenoble, d’un certificat d’études spécialisées option Gestion des entreprises de l’université Pierre Mendes France de Grenoble et d’un diplôme en Gestion des entreprises du Centre africain d’Etudes supérieures en Gestion de Dakar (Cesag), Ousmane Masseck démarre sa carrière à la poste où il a été chef de la subdivision des achats, puis chef de département des Approvisionnements et Marchés. De 2000 à 2001, il a été Secrétaire général de la Présidence de la République. Un poste qu’il a occupé cumulativement à ses fonctions de directeur du Programme de construction et de réhabilitation du Patrimoine d’Etat (Pcrpe). De 2001 à 2003, il a occupé les fonctions de Président du conseil de la Sapco. Entre 2001 et 2009, il a été successivement ministre du Tourisme (2001-2004), ministre du Tourisme et des Transports aériens (2004-2007) et ministre d’Etat, ministre de la Décentralisation et des Collectivités locales (2007-2009). Elu 2 fois député en 2002 et 2007, Ousmane Masseck Ndiaye a été Vice-président de l’Assemblée nationale en 2002. Il occupera le fauteuil de maire de Saint-Louis de 2002 à 2009. Jusqu’au 25 mars 2012, il était le président du Conseil économique et social du Sénégal. Une fonction qu’il continuera d’occuper jusqu’à sa prochaine dissolution ? CQFD
Bara Gaye, 33 ans : «Une fois la défaite consommée, je vais réfléchir à mon avenir»
Le secrétaire général de l’Union des jeunesses libérales (Ujtl) a été bombardé, en 2011, ministre conseiller. Jusque-là, Bara Gaye était rattaché au Cabinet du ministre de la Coopération internationale, des Transports aériens, des Infrastructures et de l’Energie, Karim Wade, dont il est l’un des poulains. Elu en juin dernier comme secrétaire général de l’Ujtl après un scrutin âprement disputé, Bara Gaye gagnait, depuis, des galons. «Il avait de fortes chances de se retrouver dans l’attelage gouvernemental si Wade gagnait la Présidentielle de 2012», souffle un cacique du Pds. Aujourd’hui, la chance a tourné, mais Bara Gaye n’en garde pas moins un optimisme béat. Il explique : «J’ai quitté le privé pour intégrer le Cabinet du ministre Karim Wade, mais avant cela, j’occupais la fonction de chef de département de Projet chargé de l’orientation et de la politique dans un Cabinet d’études et de projets méthodistes. Donc, je peux très bien retourner dans le privé.» Diplômé d’un Master en management des projets de développement, Bara Gaye «compte retourner dans le monde des affaires», lance-t-il énigmatique. «Je suis actuellement en phase de réflexion et d’analyse et une fois la défaite consommée, je vais réfléchir à mon avenir et voir les possibilités à envisager.»
Mamadou Moustapha Guirassy, 46 ans : «J’ai repris la craie»
L’ancien ministre de la Communication, des Télécommunications et des TIC du Sénégal ainsi que Porte-parole du gouvernement depuis 2009 sous l’ère Wade ne fait pas partie du lot de ceux qui ont vu leur monde s’effondrer au soir du 25 mars 2012 et qui a consacré la défaite du Parti démocratique sénégalais. Diplômé en Génie électrique à l’Université de Chicoutimi au Canada et en Administration des affaires, le maire de la région de Kédougou argue, dans un phrasé décontracté et relax, qu’il ne pense point au chômage. «Je suis le directeur du Padec, le président d’un groupe qui est l’Institut africain de management (Iam) et l’Eticca. Je suis aussi le président du groupe Iam Ouagadougou au Burkina-Faso, à Bamako. J’ai beaucoup de jobs à la fois et je ne chôme pas. J’ai repris la craie, je dispense mes enseignements et je partage mon expérience avec mes étudiants qui m’ont beaucoup manqué.»
Abdoulaye Baldé, 48 ans : «Il envisage de créer son propre parti»
Abdoulaye Baldé, ancien ministre des Mines et des Petites et moyennes entreprises (Pme) dans le dernier gouvernement d’Abdoulaye Wade avant la débâcle du «Fal 2012» lors de l’élection présidentielle de 2012, Abdoulaye Baldé, Doctorant d’Etat en Droit public en 1996 option Finances publiques, a confié au micro de la Télévision Futurs Médias qu’«il va réfléchir et après créer son parti politique avec ses proches. Mais, pour l’heure, l’ancien directeur exécutif de l’Anoci en 2007 préfère profiter d’une pause de quelques jours car, dit-il, «il est épuisé par la campagne électorale». Après un Bac Série D obtenu en 1984, il décroche une Licence en Droit public, un diplôme de Commissaire de police. Breveté de l’Enam (actuel Ena), il sera bombardé chargé de mission au Cabinet du président de la République et adjoint du bureau du chef du bureau d’analyse et d’orientation, chef de la Brigade nationale des affaires économiques et financières de la Division des investigations criminelles de 1991 à 1992. Le chargé de cours à la Faculté de Droit de l’Université de Dakar et à l’Ecole nationale de police entre 1998 et 2000, arbitre au centre de médiation, de conciliation et d’arbitrage de la Chambre de commerce de Dakar entre 1996 et 1998, sera par la suite nommé Inspecteur général d’Etat par décret présidentiel en 2004. Aujourd’hui, l’ancien Secrétaire général de la Présidence, «vogue à contre-courant du navire bleu des libéraux et compte créer son propre parti pour aller vers les Législatives du 1er juillet prochain», souffle un de ses proches.
Pape Diop, 58 ans : Dites encore Monsieur, le Président !
Malgré la débâcle du Pds lors de la Présidentielle du 25 mars 2012, il reste encore le président du Sénat. D’une urbanité exquise, courtois, humble, Pape Diop est de la race des hommes de l’ombre qui ont bâti leur renommée, à l’image des bâtisseurs de cathédrales, loin des tumultes de la griserie. Son destin est celui d’un homme politique et d’affaires qui a toujours cru à la discrétion dans l’action politique, la probité dans les affaires, seuls gages d’une réussite durable. Diplômé de comptabilité à l’Institut universitaire technologique de Dakar, il intègre en 1976 l’ex-Oncad qu’il quitte au bout d’une année du fait de la mauvaise gestion de cette structure paysanne. Administrateur de société depuis 1982, Pape Diop n’en a pas moins un long parcours au Pds, parti au sein duquel il a adhéré en 1974. Il gravira toutes les stations du parti. Trésorier général, député, président de l’Assemblée nationale, maire de Dakar, puis président du Sénat. Une institution qui ne passera pas sous le scalpel du régime de Macky qui promet, cependant, de redéfinir la clé de répartition des postes.
lo’bs
C’est bien d’envisager votre future si future il y en a pour vous car vous devez rendre des comptes au peuple pour votre gestion gabégique pendant 12 ans des deniers publiques vous et votre mentor.Il faudra justifier votre fortune que vous voulez investir car tout le monde sait qu’en 2000 vous étiez aussi pauvres qu’un rat des prés en plein hiver.Vive la justice vive le peuple meurtri et méprisé pendant votre terrible passage aux affaires de l?Etat
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