Le Président Macky Sall a appelé hier les services de l’Etat à plus de fermeté dans les contrôles routiers et techniques des véhicules pour faire face aux accidents mortels de la route.
La recrudescence des accidents mortels de la route inquiète le président de la République. 8 morts et 15 blessés suite à une collision entre deux cars « Ndiaga Ndiaye » ce mardi à Ngaye-Mékhé (Thiès). Un accident est encore survenu un peu plutôt dans la nuit du lundi à mardi à Koumpentoum dans la région de Tambacounda. Celui-ci est plus violent. Il a fait 13 morts et 84 blessés. En une journée, 21 morts ont été donc dénombrés dans des accidents. Le décompte est macabre. Et Macky Sall qui a réuni hier le conseil des ministres au Palais présidentiel appelle les automobilistes et autres usagers à la prudence, au respect scrupuleux du code de la route.
En outre, il invite les services de l’Etat, notamment la Direction des transports terrestres, les forces de police et de gendarmerie, à plus de fermeté dans les contrôles routiers et techniques des véhicules. Le même discours est tenu dans l’après-midi lors du lancement, au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio, de la première phase du Train express régional. Le chef de l’Etat a exprimé encore toute son amertume face à ces multitudes d’accidents qui entraînent « la mort d’honnêtes citoyens ». Pour le chef de l’Etat, « la situation est grave ». Et pour y remédier, il exhorte le gouvernement ‘’à prendre toutes les dispositions idoines’’. Ces mesures, renseigne Macky Sall, doivent concerner le « contrôle technique des véhicules », « le respect dans la délivrance des permis de conduire’’ et le ‘’contrôle permanent de la route de jour comme de nuit ».
500 morts par an
Chaque année, ce sont plus de 500 citoyens sénégalais qui perdent la vie dans des accidents de la circulation. D’ailleurs, c’est pour prévenir une telle situation que l’actuel président de la République, à l’époque ministre de l’Intérieur sous le régime d’Abdoulaye Wade, avait prôné la tolérance zéro dans la circulation routière. Macky Sall avait même, à l’époque, proposé le retrait du permis de tout chauffeur qui contreviendrait aux règles de la conduite automobile.
Par ailleurs, selon le communiqué du Conseil des ministres, c’est pour désengorger le trafic terrestre que le président de la République a décidé de densifier le transport ferroviaire. Rappelant ainsi l’importance primordiale qu’il accorde à la relance et au renouveau du secteur ferroviaire, le Président Macky Sall demande au gouvernement de finaliser le processus de liquidation de l’ex-Société nationale des chemins de fer du Sénégal, afin de permettre aux travailleurs concernés de recouvrer entièrement leurs droits.
Il invite par ailleurs le Premier ministre à veiller à la préservation des sites et de l’architecture des gares ferroviaires, qui sont des espaces protégés du patrimoine historique classé, au fonctionnement régulier de la structure transitoire d’exploitation de la ligne de chemin de fer Dakar- Bamako, et à intensifier le processus de réhabilitation de cet axe ferroviaire majeur. Le président de la République exhorte également le gouvernement à assurer une sécurité optimale sur les lignes exploitées par le Petit train de banlieue (PTB) et à mener des concertations avec l’ensemble des acteurs impliqués, en vue de renforcer et de diversifier l’offre nationale de formations aux métiers du rail.
(Source: EnQuête)
Tant qu’il n’y aura pas de brigades routières, avec motards, voitures banalisées etc, le problème persistera.
Necessité aussi de corriger la configuration des routes meurtrières et urgente mise en place d’une patrouille visible de proximité