La Fondation suisse Klik, dont les activités sont centrées autour des activités de réduction des gaz à effet de serre, a démarré ses activités au Sénégal, avec le lancement officiel de son site web, mercredi, à Dakar.
Le Sénégal et la Suisse matérialisent davantage, par ce biais, leur engagement à mettre en œuvre l’article 6 de l’Accord de Paris sur le climat, lequel vise à mettre en place et à encadrer des mécanismes de coopération entre les différents acteurs de la transition écologique, dans le but de faciliter l’atteinte des engagements volontaires des pays, également appelés Contributions déterminées nationales (CDN).
Les investissements additionnels suisses au financement climatique au Sénégal devraient de cette manière contribuer au développement durable.
« Pour la mise en œuvre de l’Accord de Paris, il faudrait adopter une contribution déterminée au niveau national (CDN) qui a été un long processus inclusif, participatif de l’ensemble des secteurs concernés par les effets néfastes des changements climatiques », a rappelé le secrétaire général du ministère de l’Environnement et du Développement durable, Amadou Lamine Guissé.
Dans ce cadre, note M. Guissé, l’accès au marché carbone demeure un point important, le Sénégal étant « l’un des pays qui polluent le moins, mais subit les impacts des effets climatiques, notamment les inondations, l’avancée de la mer, la pollution atmosphérique, entre autres » conséquences.
La Suisse, en tant que partenaire du Sénégal, a donc décidé d’accompagner les initiatives privées allant dans le sens de soutenir les pays qui polluent le moins mais qui développent des mécanismes avec des projets structurants qui impactent moins sur l’environnement.
De ce point de vue, dit Amadou Lamine Guissé, le chef de l’Etat, Macky Sall, « a défini une politique irréversible d’une économie sobre en carbone en développant des projets comme le Ter (train express régional) ayant un impact positif sur l’environnement ».
« Nous avons un projet en cours, le BRT (bus rapides sur voies réservées) et un autre projet de l’Unité de coordination de la gestion de déchets (UCG), car les déchets constituent une source importante d’énergie », relève Amadou Lamine Guissé.
S’y ajoute « le programme national de biomasse », l’ambition du Sénégal étant de « renouveler le parc automobile des +cars rapides+ pour moins de pollution dans le secteur du transport ».
« Dans l’industrie aussi, des mécanismes sont en train d’être développés pour un secteur sobre en carbone », et c’est pourquoi, « en signant ce protocole, le Sénégal s’est positionné comme pays récepteur et vendeur de ces produits carbones, en rapport avec la fondation Klik », a-t-il indiqué.
Il estime malgré tout que « l’exercice est complexe. Ainsi, il faut des paramètres qui nous permettent d’identifier tous les projets porteurs et bancables ».
« Pour ce faire, nous avons besoin de l’expertise nationale. Cela ne doit pas être une affaire de l’administration mais de tous les secteurs intervenant dans le développement économique et social, afin de leur inculquer des stratégies de développement durable dans la planification, la réalisation et dans l’exécution de leurs programmes », a ajouté M. Guissé.
Dans cette perspective, le site web lancé « renseigne sur comment postuler ? Quels sont les critères qui sont demandés ? Comment formuler un projet ? De fait, ces projets doivent être approuvés, muris et accompagnés par la fondation Klik », signale le SG du ministère de l’Environnement et du Développement durable.
« De plus, a-t-il poursuivi, la porte est ouverte à d’autres idées projets pour enfin bénéficier le maximum de crédits qui seront capitalisés et qui ne seront que bénéfiques pour le Sénégal ».