Référendum: les zones reculées oubliées

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La campagne pour le référendum sur la Constitution bat son plein. Ce week-end, le camp du « oui » et du « non » ont organisé plusieurs meetings et lancé des caravanes dans différentes régions du pays. Et c’est dans le département de Mbacké, où se trouve la ville sainte de Touba, que le président Macky Sall a débuté ce dimanche 13 mars sa tournée en faveur du « oui ». Pour les hommes politiques sénégalais en campagne avant un scrutin, Touba, berceau du mouridisme, représente une étape obligatoire. A Mbacké Kadior, Macky Sall a rencontré le khalife général des mourides, une sainteté évidemment très écoutée par ses fidèles mais qui reste totalement neutre lorsqu’il s’agit d’affaires politiques.

Sa campagne pour le « oui », Macky Sall l’a entamée dimanche en sollicitant les prières et le soutien du khalife général des mourides pour le référendum.Des bénédictions et des louanges, Serigne Sidy Moctar Mbacké en a effectivement offert au président, sans déroger à la règle de neutralité politique du chef suprême des mourides.

A la sortie de la résidence religieuse, Macky Sall s’est dit satisfait. « Le témoignage qu’il a fait sur notre compagnonnage est suffisant, élogieux et me réconforte dans la conviction que, Inch’Allah, le 20 mars, le peuple sénégalais dans sa majorité va exprimer un vote favorable. »

A une semaine du référendum, cette étape au quartier général du mouridisme n’est pas que symbolique. La puissante confrérie sénégalaise draine derrière elle des milliers de marabouts, talibés et fidèles, beaucoup plus politisés que leur guide. Comme ces étudiants talibés venus de Thiès pour recueillir eux aussi les prières du khalife.

Sensibles pour le moment au Front du « non », ils attendent l’avis du marabout de leur école religieuse pour se décider. « Non, on est pas venus pour la visite de Macky Sall, on est venus nous-mêmes. On s’est regroupés, on a quitté Thiès pour regarder le khalife. Nous on vote non. Notre marabout et notre guide ici, c’est pas pareil. »

Le khalife général des mourides reçoit tous les acteurs politiques sans distinction. Reste à savoir donc s’il écoutera également cette semaine les arguments du Front du « non » au référendum.

? Les zones reculées oubliées

Tous ces acteurs s’accordent sur un point : il est important d’expliquer le projet de référendum à la population. Ce texte en quinze points est en effet assez complexe, prévoit de modifier autant le mandat du chef de l’Etat, le fonctionnement de l’Assemblée nationale ou encore de donner de nouveaux droits et devoirs aux citoyens. Mais au final, peu d’acteurs de la classe politique ou de la société civile se rendent dans les zones reculées. Reportage dans le département de Nioro, à 300 kilomètres au sud de Dakar.

Comme je ne sais pas ce qui est sur le document, je vais aller voter « non » et retourner au bercail, amener mes boeufs aux champs. Voilà, la vie continue!
rfi.fr

3 Commentaires

  1. CONSTITUTION de Abdoulaye Wade DU 22 JANVIER 2001

    Article 26 :

    Le Président de la République est élu au suffrage universel direct et au
    scrutin majoritaire à deux tours.

    voici ce que macky a enleve: scrutin majoritaire à deux tours et il a remplace par:
    a la majorite absolue des suffrages exprimés.

    Article 27 :

    La durée du mandat du Président de la République est de sept ans.
    Le mandat est renouvelable une seule fois.
    Cette disposition ne peut être révisée que par une loi référendaire.
    la constitution du président Macky Sall
    «Article 26. – Le President de la République est élu au suffrage universel direct et a la majorite absolue des suffrages exprimés.
    scrutin majoritaire à deux tours. Enleve.

    Macky sall na pas le droit de faire moins que wade

    «Article 27. – La duree du mandat du President dc la République est dc cinq ans. Nul ne peut exercer plus de deux mandats consecutifs.
    Le probleme ici cest le mot consecutifs: Apres 2 Mandats, il pourra faire Comme Putin en Russie etre remplace par Alioune sall et revenir au pouvoir comme Putin en Russie.
    LArticle 33 ne fait pas partie des 15 points de Macky.
    Larticle 33 est dans la constitution de 2001. en Plus de Larticle 26 avec Scrutin majoritaire a 2 tours que Macky a change a Raw Gadou

  2. Xalima-News-Depuis que Macky Sall a renoncé de diminuer son mandat,les commentaires vont de bon train. A ces commentaires, s’ajoutent les suspicions relatives au texte du référendum publié par la présidence, le dimanche 17 janvier. Ce texte est non seulement truffé d’erreurs mais supprime des dispositions très importantes comme celles relatives au deuxième tour de la présidence (ARTICLE 26). Ce manquement mérite un traitement pour qu’on ne tombe pas dans un travers qui peut conduire le pays à une instabilité politoco-juridique. xalima vérifie pour vous.

    Le Président de la République est élu au suffrage universel direct et au scrutin majoritaire à deux tours.

    L’expression « deux tours » est important. Parce qu’elle renseigne (contrairement aux Etats-Unis par exemple) que, la présidentielle se joue à deux tours si aucun des candidats n’obtient la majorité des suffrages. La précision est non seulement importante en droit, mais elle est exigée. Tout doit être écrit à la lettre pour éviter toute confusion. La France , le pays dont nous référons et est calqué notre constitution, l’expression « deux tours » figure bel et bien dans l’article 7: « Le Président de la République est élu à la majorité absolue des suffrages exprimés. Si celle-ci n’est pas obtenue au premier tour de scrutin, il est procédé le quatorzième jour suivant, à un second tour. Seuls peuvent s’y présenter les deux candidats qui, le cas échéant après retrait de candidats plus favorisés, se trouvent avoir recueilli le plus grand nombre de suffrages au premier tour. »

    Alors que dit le nouveau texte de Macky Sall publié le 17 janvier ?

    « Article 26. – Le Président de la République est élu au suffrage universel direct et à la majorité absolue des suffrages exprimés. Cet article ne peut faire l’objet de révision. »

    Donc les rédacteurs du texte de Macky Sall suppriment bel et bien le terme « deuxième tour ». Même s’il est énoncé que le président doit être élu à la majorité absolue. Mais à quel tour ?

    « Nous pouvons à ce stade nous poser légitimement la question de savoir pourquoi les rédacteurs du projet de réforme n’ont-ils pas tout simplement ajouté l’aliéna 1 stipulant que l’article 26 de la constitution de 2001 ne peut faire l’objet de révision ? En plus l’on peut tout aussi se demander pourquoi ils ont ressenti le besoin de supprimer du texte le 2e tour ? S’y ajoute que le document officiel qui est disponible sur le site du gouvernement et qui expose les motifs de ladite révision ne fait état que de la suppression des alinéas 2 à 4 de l’article 26 mais il n’y est aucunement mentionné que le deuxième tour ne figure plus dans le texte ; jugez par vous-même », commente Pierre Hamet Ba, dans sa page Facebook.

    Qu’est ce que la majorité absolue ?

    La définition qu’en donne Pierre Hamat Ba est éclatante et simple: « La majorité absolue est égale à la moitié des suffrages exprimés plus un (1) si leur nombre est pair ou, si leur nombre est impair, égale à la moitié du nombre pair immédiatement supérieur. Par exemple :

    S’il y a 101 suffrages exprimés, on obtient la majorité absolue à partir de 51 suffrages exprimés (102 divisé par 2). Le parti opposé peut en avoir au maximum 50.

    S’il y a 100 suffrages exprimés, on obtient la majorité absolue à partir de 51 suffrages exprimés (100 divisé par 2, + 1). Le parti opposé peut en avoir au maximum 49. »

    « Mais que se passera-t-il si ce n’est pas le cas ? « , s’interroge t-il ?

    « Il n’y aura pas de deuxième tour si ce n’est pas le cas (majorité absolue); parce que tout simplement le projet de réforme de la constitution n’en fait pas état. A moins que Macky Sall, principal instigateur de ladite révision, ne soit convaincu de passer au premier tour avec 51% et, à moins qu’il ne soit lui même une divinité qui peut dors et déjà savoir qu’à l’avenir au Sénégal, et jusqu’à la fin des temps, les présidents futurs seront toujours élus au premier tour avec 51%, il y a un vide. Délibéré ou pas, mais à mon sens, il y a un vide. Les quelques mots qui parlaient de la possibilité d’un deuxième tour ont été supprimés. Alors tout ce que je demande à mes détracteurs c’est de me dire sur quelle base on pourra légalement réclamer un deuxième tour, si l’on adopte le texte tel qu’il rédigé en ce moment ».déduit-il.

    Pour reprendre, Pierre Hameth Ba, nous xalima, « Notre rôle est de poser les vraies interrogations ». Il urge à tous les acteurs politiques, de la société civile, qu’ils soient de la mouvance présidence ou pas, d’exiger la clarté dans ce texte avant qu’il ne soit soumis à un référendum.

  3. Macky a tout programme. il ne fait que derouler son programme: ici il se donne la possibilite de dissoudre LAssemblee, sil perd les legisatives:

    « Article 86. – Le Premier Ministre peut, apres deliberation en Conseil des ministres, decider de poser la question de con?ance sur un programme ou une declaration de politique generale. Le vote sur la question de con?ance ne peut intervenir que deux jours francs apres qu’elle a été posée. La con?ance est refusee au scrutin public a la majorite absolue des membres composant l’Assemblée nationale. Le refus de con?ance entraine la démission collective du Gouvememcnt. L’Assemblée nationale peut provoquer la demission du Gouvememcnt par le vote d’une motion de censure. La motion de censure doit, a peine d’irrecevabilité, étre revétue de la signature d’un dixieme (l/ 10″“) des membres composant l’Assemblée nationale. Le vote de la motion de censure ne peut intervenir que deux jours francs apres son depot sur le bureau de l’Assemblée nationale. La motion de censure est votée au scrutin public, a la majorite absolue des membres composant l’Assem- blée nationale ; seuls sont recensés les votes favorables a la motion de censure. Si la motion de censure est adoptee, le Premier Ministre remet immédiatement la démission du Gouvememcnt au President de la Repu- blique. Une nouvelle motion de censure ne peut étre déposée au cours de la méme session. Le Premier Ministre peut, apres deliberation du Conseil des ministres, engager la responsabilité du Gouvemement devant l’Assemblée nationale sur le vote d’un projet de loi de ?nances. Dans ce cas, ce projet est consideré comme adopte, sauf si une motion de censure, déposée dans les vingt-quatre heures qui suivent, est votee dans les conditions prévues a l’alinéa precedent. Le Premier Ministre peut, en outre, recourir a cette procedure pour un autre projet ou une propo- sition de loi par session. »

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