Le président Macky Sall a appelé les Etats membres de la francophonie à prendre à bras le corps le phénomène des réseaux sociaux qui peuvent
mettre en péril la sécurité les Nations. Il s’exprimait en marge du 18eme sommet de la francophonie tenue ce weekend en Tunisie.
Le sommet de la francophonie s’est ouvert ce samedi, à Djerba en Tunisie, pour deux jours. Pour cette année, le thème retenu est « la connectivité dans la diversité : le numérique vecteur de développement et de solidarité dans l’espace francophone ». Le Président Macky Sall qui a pris part à la cérémonie d’ouverture est largement revenu sur la question de la gouvernance de l’internet dans un contexte de globalisation. Il s’est également penché sur les menaces véhiculées par le biais des réseaux sociaux qui peuvent exposer autant les Etats que les populations vulnérables. « Le
numérique nous facilite et nous complique la vie à la fois », a-t-il dit d’emblée. A l’en croire, la diffusion à grande échelle des ‘’fake news’’ et des messages de haine et de violence sont des sources de réelles préoccupation. « Elle pose également d’autres défis majeurs liés à la protection des
données personnelles, à la place de l’humain dans le processus de production, à la fiscalité des entreprises du numérique et à la
diffusion à grand débit des fake news », a indiqué le chef de l’Etat, sénégalais, par ailleurs président en exercice de l’Union africaine. Or, poursuit Macky Sall, le numérique peut être utilisé à bon escient et pour y arriver, un effort collectif est nécessaire. Le président sénégalais trouve qu’il
urge de prendre en charge « le côté sombre de l’outil numérique » par une règlementation appropriée, en particulier, des réseaux sociaux. Pour lui, il ne s’agit, nullement, d’étouffer la liberté des personnes ou des entreprises, mais « d’en limiter les abus », parce que, précise-t-il, « il n’y a pas de liberté absolue ». « Une liberté sans limite porte atteinte à celle des autres et mène à l’anarchie », philosophe Macky Sall. Ainsi, il appelle les leaders
francophones à la mise en place d’un cadre de réflexion pour une meilleure réglementation de l’internet mais également pour une meilleure coopération « en termes de renforcement des capacités humaines et matérielles, et d’échange d’informations sur la cybercriminalité pour mieux
tirer parti de la transformation digitale en faisant face à ses dérives ».
