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Rejet de la criminalisation de l’homosexualité – BBY impose sa loi : Aymerou Gningue : «La loi en vigueur est sans équivoque»

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Pour la majorité parlementaire, l’homosexualité est acte interdit au Sénégal, à travers l’article 319 du Code pénal. Le groupe Benno bokk yaakaar est donc contre la proposition de loi portant criminalisation de l’homosexualité, introduite la semaine dernière par des députés de l’opposition et de la majorité.

Lors de l’examen de la réforme constitutionnelle portant retour du poste de Premier ministre le 10 décembre dernier, Aymérou Gningue avait prévenu les députés de l’opposition : «On va rejeter tout ce que vous allez amener, c’est nous qui déroulons parce que nous sommes la majorité.» Face à une opposition parlementaire qui a décidé de la livrer au jugement populaire, en déposant une proposition de loi criminalisant l’homosexualité, la majorité Benno bokk yaakaar a contre-attaqué samedi, pour rejeter le texte introduit par Mamadou Lamine Diallo, Cheikh Bamba Dièye, Aliou Souaré, Mame Diarra Fam, Moustapha Guirassy, Aïssatou Sabara, Mamadou Diop Decroix, entre autres députés. Ils ont matérialisé une pétition, lancée depuis quelques années par la plateforme And Samm jikko yi et 91 associations.
«Certains députés de l’opposition ont utilisé la procédure législative de notre Règlement intérieur en son article 60, pour déposer une proposition de loi sur l’homosexualité. Une stratégie de dénigrement, sous des formes différentes, avait été utilisée en février et mars 2016 avant la tenue du référendum, où le point sur la reconnaissance de nouveaux droits aux citoyens et l’intangibilité des dispositions relatives à la forme républicaine et la laïcité de l’Etat, avaient conduit à des interprétations fallacieuses sur une prétendue volonté cachée d’autoriser le mariage gay et légaliser l’homosexualité», a rappelé Aymérou Gningue, président du groupe Bby dans un communiqué.

«Le Sénégal n’a de leçons à recevoir de personne»
Aux yeux de la majorité parlementaire, le «même faux débat veut être installé dans cette période pré-électorale par des députés, qui cachent des objectifs politiques ina­voués derrière cette proposition de loi». Or, ajoutera M. Gningue, «la législation du Sénégal qui date de 1966, donc depuis 55 ans, est claire et nette à ce sujet. Il n’est point besoin d’y ajouter ou d’en retirer une virgule». Par conséquent, les actes relevant de l’homosexualité sont donc «clairement bannis et punis» par la loi, a précisé Bby, convaincue que «le Sénégal n’a de leçons à recevoir de personne». Aymérou Gningue et Cie font retenir que le Président Macky Sall a «redit et répété que l’homosexualité n’est pas et ne sera pas reconnue dans notre pays, tant qu’il sera à la tête du Sénégal car cela est en porte à faux avec notre religion, nos valeurs et notre culture». Par conséquent, déduisent-ils : «Que ceux qui cherchent à se signaler à l’attention du public en cette veille d’élection locale, se trouvent d’autres sujets car celui-ci n’en est pas un. La loi en vigueur et la position inébranlable du Président Macky Sall sont sans équivoque possible. Circulez messieurs, il n’y a rien qui ne soit déjà voté à ce sujet!»

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