C’est un véritable «Conseil de sécurité» que le Ministre d’Etat, Ministre de la Coopération Internationale, des Transports aériens et de l’Energie, Karim Wade a mis sur place. Il vient de sortir un arrêté n° 09184 du 13 octobre 2010 portant création du Comité de Restructuration et de Relance du Secteur de l’Energie.
Dans son Article 1 de l’arrêté, il est écrit qu’il est crée «au sein du Ministère de la Coopération Internationale, des Transports aériens, des Infrastructures et de l’Energie, un Comité de Restructuration et de Relance du secteur de l’Energie».
L’Article 2 dit que «ce Comité est chargé de définir un plan de relance et de restructuration du secteur de l’Energie et d’assurer sa mise en œuvre».
«A ce titre, le Comité est chargé de la supervision de la réalisation des différents diagnostics, études et audits entrant dans le cadre de la restructuration et de la relance du secteur, de la validation des conclusions et recommandations des différents diagnostics études et audits, de la proposition d’un plan de restructuration et de relance du secteur et du suivi de la mise en œuvre du plan de restructuration et de relance» dit l’arrêté.
Le Ministre d’Etat, Karim Wade a impliqué toutes les représentations nationales et les Organisations professionnelles dans ce Comité de relance qu’il préside. D’ailleurs les membres sont :
– Les 6 représentants de son Ministère,
– les 2 représentants du Ministre de l’Economie et des Finances,
– le représentant de la Délégation à la réforme de l’Etat et à l’assistance technique,
– un sénateur,
– un député,
– un membre de l’Association des consommateurs,
– un représentant de la Convergence syndicale des Travailleurs de la Sénélec,
– un représentant du Syndicat du Pétrole et du Gaz,
– un représentant du Groupement des Professionnels du Pétrole (GPP) d’un représentant de l’Association Sénégalaise du Professionnel du Pétrole
Ce comité est appelé à se regroupe chaque mois pour faire une évaluation des travaux et pour discuter de l’état de ses travaux.
AVIS DE MOMAR NDAW PRESIDENT DE L’ASSOCIATION DES CONSOMMATEURS DU SENEGAL (ASCOSEN)
Selon Momar NDaw, «c’est une excellente initiative que de reconnaître que le gouvernement n’a pas le monopole des compétences et d’associer les différents acteurs du secteur, d’autant plus que le gouvernement n’a pas encore trouvé de solution au problème de l’énergie».
«Maintenant, ceci n’est pas une nouveauté que la création de comités. Il faudra que ce comité travaille d’une manière différente, beaucoup plus efficiente que ce que nous avons l’habitude de voir. Aller directement à l’essentiel, être pragmatique, développer une approche modulée selon les urgences » nous a confié le président de l’Ascosen.
«En effet, il ne faudrait pas tomber dans l’erreur d’attendre les résultats des différentes études et audits pour commercer à proposer des solutions, le temps travaillant contre le comité, il faut arrêter l’hémorragie en même temps que la recherche de solutions. C’est à dire, commencer sans délai le travail avec un plan d’urgence et un plan à court et moyen termes, pour faire face aux urgences ; en attendant les projections et solutions à long terme pour une solution définitive du problème » laisse-t-il entendre.
De l’avis de Momar NDaw, il faut «bien communiquer pour informer sur la mission du comité qui ne doit pas être pris comme une panacée, qui d’un coup de baguette magique va régler, en deux temps trois mouvements, les problèmes du secteur, mais plutôt ; un outil pour arriver, après une étude approfondie à proposer les meilleures solutions de sortie de la crise de l’énergie».
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