Ce vendredi 1er mars 2013, il a été évoqué dans la presse sénégalaise un prétendu appel téléphonique entre les présidents Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire) et Abdoulaye Wade (ancien chef de l’Etat sénégalais) au cours duquel les deux hommes d’Etat se seraient «engueulés». Quel mensonge, martèle le chargé de Communication du Comité directeur du Pds, Me El Hadj Amadou Sall.
Qui voudrait que les relations soient heurtées entre le vice-président de l’Internationale libérale, Me Abdoulaye Wade, et l’actuel président de l’Interafricaine libérale, le président Alassane Ouattara ? En début de semaine, une certaine presse annonçait, sans sourciller, que «les présidents Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire) et Blaise Compaoré (Burkina Faso) avaient été saisis pour une médiation entre le président Wade et son successeur à la tête de l’Etat du Sénégal, Macky Sall». Et ce vendredi 1er mars, les mêmes «détenteurs de la bonne source» (sic) et annonciateurs de la bonne (ou mauvaise, mais souvent fausse) titrent à leur « Une » : «Coup de fil entre Versailles et Abidjan : Wade et Ado s’engueulent».
Rien que du vent, comme en atteste de communiqué signé de la main de Me El Hadji Amadou Sall, Chargé de la Communication Du Comité Directeur du Pds. L’ancien ministre de la Justice, dans son texte, fait remarquer que «certains journaux, parus ce jour vendredi 1er mars 2013, font état d’un vif échange entre le président Abdoulaye Wade, ancien président de la République du Sénégal, et le Président de la Côte d’Ivoire Alassane Dramane Ouattara, à propos de l’arrêt rendu le 22 février 2013 par la Cour de Justice de la Cedeao».
Le président Abdoulaye Wade, écrit Me Sall, «informe l’opinion que le coup de téléphone dont il est fait état, ainsi que la conversation rapportée n’existent pas et relèvent de la pure malveillance». A qui profite alors ce «mensonge d’Etat». Visiblement pas à ceux qui les diffusent, au risque d’être démenti et de voir leur crédibilité entamée, mais plutôt à leurs sources-commanditaires, tapis dans l’ombre et habitués des manœuvres souterraines. Il semble, en tout cas, qu’entre Gorgui et Ado, c’est le «parfait amour libéral»
BINETA DOOKY DIOP
lesenegalais.net