[Reportage] Catastrophe de Gênes: «Le premier appel était très confus»

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Le dernier bilan de l’effondrement du viaduc de Gênes qui a eu lieu mardi se chiffre à 39 morts, 16 blessés dont neuf dans un état grave. Au centre hospitalier San Martino, les équipes se sont mobilisées pour prendre en charge non seulement les blessés mais aussi les familles des disparus.

Avec notre envoyée spéciale à Gênes, Juliette Gheerbrant

Aider les proches et les familles, c’est un travail qui a commencé dès les premières minutes après l’effondrement du viaduc.

Dans les couloirs de l’hôpital San Martino, Tommaso Soggetti, qui répond aux appels des urgences médicales, raconte que lui et ses collègues ont reçu 80 coups de téléphone dans l’heure qui a suivi le drame.

« Le premier appel était très confus évidemment, et nous on devait rester concentrés, parce que si on se met à paniquer aussi alors tout le système des urgences qui s’écroule. »

Et garder la bonne distance peut être compliqué. « Pour moi qui viens des Abruzzes, où on a vécu le tremblement de terre, ça n’a pas été facile je dois dire, poursuit Tommaso Soggetti. J’ai revécu les expériences de ce tremblement de terre de l’Aquila, c’était… euh… disons que je suis content d’être ici et d’avoir pu faire quelque chose pour cette région qui m’accueille depuis quelques années. Cela me fait plaisir de me rendre utile pour ces gens. »

? A (RE)LIRE : Après le drame, l’Italie décrète l’état d’urgence pour un an à Gênes

Gabriella Biffa dirige l’unité de soins psychologiques de l’hôpital et salue la mobilisation générale : « On s’est tous mis en marche, d’ailleurs il a fallu rappeler des gens qui étaient en vacances, et on a essayé de faire le maximum. L’essentiel de notre travail a été d’accueillir les proches dès leur arrivée aux urgences et de les accompagner tout au long de leur parcours, qui va de la reconnaissance du corps aux étapes ultérieures. »

Trois cents proches de victimes se sont présentés en une journée et demie, dont près de 80 pour une même famille. Des personnes de plusieurs cultures et de nationalité, accueillies, souligne la psychologue, dans le respect de leur tradition face à la disparition d’un être cher.

Peu d’espoir de retrouver des survivants

Sur les lieux du drame, toute la nuit, les recherches ont continué pour retrouver les corps qui restent ensevelis et bien sûr d’éventuels survivants. Mais les secouristes n’ont perçu aucun signe de vie depuis maintenant assez longtemps, et l’espoir ne fait que diminuer avec le temps qui passe.

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