Depuis 5 ans, le nombre d’étudiants africains inscrits dans les CÉGEPS québécois*, des collèges d’enseignement général et professionnel, l’équivalent des IUT français, a plus que doublé.
Venus du Cameroun, du Sénégal, des pays du Maghreb, ces étudiants mettent le cap sur la province francophone du Canada pour acquérir une formation technique très pratique qui leur permet de travailler sur place dès l’obtention de leurs diplômes. Souvent, il s’agit de personnes qui sont déjà passées par l’université dans leur pays d’origine, mais qui n’ont pas trouvé d’emploi, faute de connaissances adaptées au monde de l’entreprise. Le Québec recrute des candidats directement en Afrique, surtout dans le domaine de la santé, de l’informatique, du génie industriel. Cela permet aux centres de formation, éloignés des grands centres urbains et en manque de clientèle, de conserver leurs programmes grâce à cet apport d’élèves. L’obtention d’un visa d’études auprès des autorités canadiennes retarde cependant les projets de nombreux étudiants africains car le ministère de l’Immigration fait face actuellement à des délais importants de traitement des dossiers.