Xalimanews- La reprise des cours pour les élèves en classe d’examen prévue le 25 juin prochain fait débat. L’État et la population ne sont pas sur la même longeur d’onde. Le gouvernement rassure que toutes les mesures sont prises pour que les cours reprennent dans les conditions les meilleures. Mais loin d’être convaincue, la population soutient mordicus qu’avec la pandémie qui continue son bonhomme de chemin, et la chaîne de contamination qui peine à être cassée, ouvrir les école signifie tout simplement un suicide collectif, ni plus ni moins.
Mais, en dehors de la pandémie, dans plusieurs localités les écoles manquent de tout: toilettes, eau,… Sans compter les abris provisoires qui ne font pas bon ménage avec l’hivernage qui coïncide avec la reprise des cours.
En ce qui concerne les abris provisoires, Youssou Touré, membre du parti du Président Macky Sall et président du Réseau des enseignants de l’Apr avait fait savoir qu’il n’en existait presque plus au Sénégal et que les potaches pouvaient aller étudier sans problème. Seulement, dans le rapport national sur la Situation de l’Education (RNSE) de l’année scolaire 2018-2019, c’est tout le contraire.
Dans le rapport, il est clairement dit qu’en 2019, sur 48113 salles de classe dans les ecoles primaires publiques, on compte 4064 salles en abris provisoires, ce qui represente 8,4%. Le pourcentage de salles de classe en abris provisoires dans le public varie entre 0,2% (Dakar) et 24,9% (sedhiou) .
Sept academies affichent des pourcentages superieurs à la valeur nationale (8,4%) :Diourbel (8,9%), Saint-Louis (10%), Tambacounda (10,3%) Kedougou(11,1%), Ziguinchor(14,2%),Koldda(19,2%) et Sedhiou(24,9%).
Selon toujours le document, les proportions les plus faibles sont enrégistrées dans les académies de Dakar(0,2%) ,Pikine-Guediawaye(0,5%), Rufisque(4,1%) et Kaffrine(4,1%).
Cette situation montre que le Sénégal doit faire beaucoup d’efforts dans ce sens et que les autorités en ont jusqu’en 2022 pour faire remonter la pente afin d’éradiquer les abris provisoires.
« Compte tenu du nombre encore important d’abris provisoires qui subsistent, le Programme zéro abris provisoire devrait se poursuivre pour atteindre l’objectif d’éradication des abris à l’horizon 2022 », précise le document.
Ce qui revient à dire que dans presque toutes les zones du Sénégal, les enseignements risquent de démarrer avec beaucoup de difficultés.
Mariama Kobar Saleh