Peu avant le départ en vacances du président de la République, des manœuvres étaient en cours pour une retouche gouvernementale. Le dernier mot revenant à Wade, il reste à savoir s’il passera à l’acte à son retour de vacances ; d’autant que des blocages seraient notés çà et là. Ou s’il maintiendra le même schéma évoqué avant qu’il ne quitte Dakar pour la capitale française.
L’As révélait en exclusivité la volonté du président de la République, de procéder à quelques retouches dans le gouvernement de Souleymane Ndéné Ndiaye. Dans sa dernière livraison de vendredi dernier, « Nouvel Horizon » a aussi abordé le sujet. Il faut dire que ces manœuvres avaient été presque matérialisées avant d’être bloquées, pour on ne sait encore quelle raison. Des sources proches de la Présidence assurent qu’un décret dans ce sens était attendu le dimanche dernier, jour du départ de Me Abdoulaye Wade pour la France. A ce moment, il était question pour le chef de l’Etat de procéder à des retouches dans trois ministères et au niveau du … secrétariat général de la Présidence.
Les mêmes interlocuteurs croient savoir que la finalisation du projet est surtout bloquée par le « cas » Aminata Tall. Le chef de l’Etat voudrait la sortir du Palais, mais peine à lui trouver un poste de recasement. À défaut d’un ministère, il ne faudrait pas être surpris que le poste de vice-Premier ministre, annoncé puis bloqué, soit réactivé pour accueillir l’ancienne mairesse de Diourbel. Qui pour la remplacer à la Présidence, au cas où Me Wade passerait à l’acte ? Mystère et boule de gomme.
Si les manœuvres enclenchées à l’époque aboutissent, Ousmane Ngom devrait changer de ministère, l’Industrie érigée en Département plein, alors que les Mines seraient rattachées à l’Energie sous la coupe de Samuel Sarr. Ce qui n’est pas une surprise dans le proche entourage du Président puisque récemment, Me Wade avait fait comprendre à certains de ses collaborateurs, parlant du ministre de l’Energie : « Il ne part pas ». N’empêche, il semble qu’en dehors du sort réservé à la secrétaire générale de la Présidence, des cercles influents du Pds sont systématiquement opposés à la nomination de Ousmane Ngom dans un autre ministère, pour le moment inconnu de nos sources. Un blocage très sérieux est noté à ce niveau. Le dernier schéma et le dernier mot revenant exclusivement au président de la République, il reste maintenant à savoir ce qu’il va finalement décider et s’il va passer à l’acte. Les vacances gouvernementales s’achèvent cette semaine.
Cheikh Mbacké GUISSE
lasquotidien.info