Axe du mal pour la démocratie ou grosse farce d’acteurs politiques en situation ? les retrouvailles entre Abdoulaye Wade et son successeur Macky Sall tiennent en haleine le pays et les avis des citoyens sont partagés sur le rabibochage et le subit intérêt commun qui a prévalu, suite à la prière inaugurale de la mosquée Massalikoul djinane
Si la présence du Khalife de touba dissipe les craintes de sincérité de deux musulmans engagés dans une entreprise de pardon et de prière, les enjeux politiques, liés à ces retrouvailles dépassent simplement le cadre religieux. C’est un accord entre deux chefs d’Etat qui se sont passés le témoin à la tête du pays et qui, depuis une dizaine d’années, ont gardé une distance dans un conflit politique teinté de revanche, avec surtout l’arrestation, l’incarcération et l’exil du fils unique de Maitre Wade. En acceptant d’enterrer la hache de guerre et de ravaler les vomis, Macky Sall et son prédécesseur se sont ils accordés sur des dossiers concertants la Nation ? Une question, somme toute légitime, qui a traversé l’esprit des sénégalais ? Si c’est pour renforcer la sérénité dans le jeu politique avec le retour du pds à la table du dialogue national. Ce ne serait que renforcer le crédit autour de cette initiative qui souffre encore de l’unanimité des acteurs politiques. Par contre, si c’est l’épilogue du dossier de justice de Karim Wade, la pilule risque d’être amère pour l’opinion. Pour quel intérêt et par quelle alchimie, le président Macky Sall se mettrait-il à dos la justice et le peuple, en reniant les décisions rendues par les juridictions du pays ? En tout cas, ni pour les retrouvailles de la famille libérale encore moins pour une alliance électorale à venir, le projet politiques du pds, tel qu’articulé par maitre wade à travers les dernières révolutions internes dans la conduite, le leadership et la projection, place Karim Wade au cœur du projet politique libéral.
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