Avec Laurent Gbagbo, c’est le début de la fin. Par contre, il faut vraiment s’appeler Kadhafi pour faire rire le monde avec des sorties délirantes traitant les jeunes libyens de drogués d’Al Qaeda, alors même que son peuple martyrisé est déterminé à se soustraire du consentement à 43 années de servitude. Kadhafi avait détrôné le roi Idriss Senoussi pour instaurer sa révolution verte. Aujourd’hui, c’est une vraie révolution, celle du peuple qui aspire à la liberté et à la parole, qui va avoir raison de son règne tyrannique.
Kadhafi était le guide auto proclamé d’un vaste territoire riche en pétrole. Aujourd’hui, il n’a plus qu’une partie de Tripoli sous le contrôle du canon de ses mercenaires et amazones. Il dominait son peuple d’une main de maître et se croyait au dessus des lois qu’il a lui-même taillé sur mesure. La privation de liberté née de la tyrannie de Kadhafi ne reposait pas, comme le dit La Boetie, sur la seule force militaire. « Ce ne sont pas la milice et l’armée qui font la tyrannie. Le tyran impose une domination de la force dans une hiérarchie de la domination par la contrainte. Entre lui et le peuple, il y a ses comparses et toute une distribution de la domination ». Heureusement que l’aspiration légitime des peuples du Maghreb à la liberté a eu l’effet escompté en Libye où le peuple s’est rendu compte que ce ne n’était pas des compagnies de gens à pied ou encore moins des armes qui défendaient le tyran Kadhafi. Il ne lui a fallu que peu d’hommes pour réduire son pays en servitude, car cinq ou six, aux côtés du tyran suffisent, si le peuple se laisse soumettre et abdique devant la force. C’est ce consentement qui in