Risque d’instabilité: L’Ethiopie refuse toujours d’être colonisée

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L’Ethiopie n’a pas été colonisée. C’est d’ailleurs le seul pays africain qui ne l’a jamais été. Donc, ce n’est point un hasard s’elle abrite le siège de l’Union africaine.
Mais, malheureusement, aujourd’hui, force est de connaitre que l’Occident n’a jamais renoncé au projet de coloniser cette partie de l’Afrique du fait des batailles géopolitiques et des rebellions internes que l’on note dans ce pays.

Depuis deux ans, les rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (FLPT) ne cessent de s’en prendre au pouvoir d’Abiy Ahmed, le Premier Ministre. Au début de leur offensive en 2020 , les Etats-Unis et la Grande Bretagne avaient sommé leurs ressortissants de sortir du pays en des termes crus qui ont fait croire que le pouvoir d’Abiy Ahmed vivait ses derniers jours.
Il a fallu que le Premier Ministre, par ailleurs Prix Nobel de la paix, décide de diriger lui-même les opérations de riposte sur le terrain pour démontrer à la face du monde que l’Ethiopie tient debout malgré le fait que beaucoup de médias notamment occidentaux faisaient état de l’avancée des rebelles sur la capitale.

Aujourd’hui, des pressions américaines fortes pèsent sur le même premier Ministre à qui l’on reproche des exactions contre des civils. Cette attitude se base sur des rapports produits par Amnesty International mais aussi sur Human Right Watch. D’ailleurs, les médias américains soutiennent également que Biden s’est basé sur les renseignements de ces propres services.

Des critiques américaines qui n’épargnent pas l’Erythrée qui est accusée de soutenir l’Ethiopie dans cette guerre contre le FLPT.
Or, les rébellions sont comme les mouvements terroristes, civils et combattants sont souvent confondus. D’ailleurs, c’est pour ces raisons et bien d’autres, que l’on parle de guerre asymétrique.
Mieux, on ne peut pas reprocher à l’Ethiopie de se défendre, de protéger son peuple et l’unité de la nation. Qu’il y ait des exactions, c’est possible. Mais elles sont imputables à toutes les parties dont le FLPT.

Ce qui est cependant inadmissible, c’est que des agences comme l’USAID puissent être accusées, par certains médias, de soutenir directement ou indirectement le FLPT à partir du Soudan voisin. Or, c’est depuis le Soudan, que l’USAID entretient le plus grand camp de réfugiés de la région, dont les gérants ne font pas que recevoir des civils, mais également des rebelles. Par ailleurs, c’est depuis le Soudan que proviennent les « témoignages » et le bilan du nombre de morts dans le nord éthiopien.
Une situation préoccupante qui fait que certains craignent même une intervention directe militaire des Etats-Unis en Ethiopie, un pays soutenu économiquement et diplomatiquement par la Chine et la Russie.
Il est clair alors qu’Abiy Ahmed ne va pas baisser les bras et qu’il résiste encore à cette guerre d’information et offense diplomatique contre son pays comme au tout début de l’attaque des rebelles.
Pourtant, la seule issue à un tel conflit, c’est la voie de règlement africaine par le dialogue entre les belligérants ou tout simplement par une intervention de l’Union africaine.

Encore une fois, il faut des solutions africaines à ces types de conflits qui ont fini d’aggraver la pauvreté dans le continent et d’installer durablement l’instabilité.
Pour le moment, l’Ethiopie résiste aux Occidentaux exactement comme le Mali dans un autre contexte mais toujours pour les mêmes raisons.

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