10 ans après l’avènement de l’alternance qui a porté maitre Abdoulaye Wade au pouvoir, les amis de Omar Faye du mouvement «Leeral Askan-wi» considèrent qu’à la place des fastes et gaspillages organisés par le régime libéral et ses alliés, les Sénégalais doivent se retrouver dans les lieux de cultes pour implorer Dieu afin que le pays retrouve sa place au rang des nations émergeantes. C’est ce qu’ils ont fait ce 19 mars (hier) dans les quartiers de Diokoul, Dangou, Colobane et Thiawlène.
Par Ibou NIANG
«Les Sénégalais n’ont jamais autant souffert. Aucun ménage ne peut supporter aujourd’hui le prix des denrées de première nécessité et ce gouvernement n’a aucun sens des priorités.» Tels sont les premiers mots recueillis de Omar Faye, leader de Leeral Askan-wi. Ce mouvement a commencé la journée du 19 mars 2010, hier, par un récital de Coran pour le départ du président de la République qui, à ses yeux, «a ruiné les espoirs du peuple». Omar Faye et ses camarades ont ensuite investi certains quartiers traditionnels de Rufisque pour informer les populations sur ce qu’ils considèrent comme «le plus grand flop de l’histoire politique du pays». Et de citer les multiples scandales financiers que nous avons connus durant cette période et la «priorité faite aux monuments et autres, qui sont des gouf-fres à milliards, au détriment des préoccupations du peuple qui ont pour noms : insécurité, délestages, inondations, cherté de la vie, etc.». Pour M Faye, l’objectif n’est pas de demander aux militants libéraux de tourner le dos à leur mentor, mais «d’éveiller la majorité silencieuse pour qu’elle refuse les Khartoum (tissus bas de gamme), les 2500 francs et les t-shirts, seules armes du pouvoir pour mobiliser les gens». Pour ce dernier, «même si Abdoulaye Wade ramener le prix du kilogramme de sucre à 100 francs, il ne retrouverait pas sa crédibilité aux yeux des Sénégalais.»
Pour terminer, les animateurs de Leeral Askan-wi ont appelé des Sénégalais comme Bara Tall, Mansour Kama, Serigne Moustapha Sy Djamil, Mouhamadou Mbodji, Amadou Makhtar Mbow, Jacques Habib Sy, Lamine Diack, etc. à se retrouver pour choisir en leur sein un candidat de la société civile qui «sera, au-delà de l’opposition traditionnelle, ce qui sapera les bases de la monarchie sénégalaise». Puis de mettre en garde le Président Wade contre toute tentative de suppression du second tour de l’élection présidentielle.
Correspondant
lequotidien.sn