La cinquième rencontre des partenaires de l’éducation appelée « Saly 5 » va permettre de doter le système éducatif sénégalais d’un cadre opérationnel de dialogue pour une paix durable dans ce secteur, a estimé le ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam.
‘’C’est à partir des leçons apprises ces dernières années, surtout lors de Saly 4, que s’est bâtie la réflexion autour de la session 2013-2014. Dès lors, il est apparu la nécessité de tirer le bilan social de la décennie 2003-2013’’, a-t-il dit.
M. Thiam s’exprimait à Saly-Portudal (Mbour) où il présidait l’ouverture officielle de la cinquième rencontre du comité du dialogue social de l’éducation et de la formation, qui se tient jusqu’à vendredi.
D’après lui, le gouvernement et les différents acteurs sociaux ont la responsabilité de réfléchir ensemble sur ‘’les conditions d’instauration et de pérennisation’’ du dialogue social dans le secteur de l’éducation et de la formation, de concevoir, de construire et de diffuser des stratégies de pacification des espaces scolaire et universitaire.
‘’Il faut des stratégies inscrite dans la durée, adaptées au contexte politique et aux mutations en cours et répondant aux préoccupations de tous les acteurs et partenaires du système éducatif’’, a indiqué Thiam.
Selon lui, ces stratégies entrevues par l’institutionnalisation du dialogue social et le soutien à la bonne gouvernance devraient permettre de garder le cap sur les standards d’efficience, de rester, à la fois, financièrement soutenables et pertinentes.
Cet optimisme se fonde sur les exigences de qualité et d’assurance-qualité intrinsèquement liées à l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et à ceux de l’Education pour tous, en particulier
De la dernière rencontre étaient issues des recommandations liées, entre autres, à une meilleure visibilité du Comité national du dialogue social et à l’assurance de son assise institutionnelle dans le cadre d’une bonne gouvernance et d’une meilleure stratégie de communication.
S’y ajoutaient la mise en place d’un mécanisme de suivi pour améliorer les échanges, la concertation et le dialogue social, en impliquant toutes les parties prenantes, gouvernement, patronat, syndicat, associations de la société civile et parents d’élèves.
Pour le président de la Fédération nationale des associations de parents d’élèves et d’étudiants (FNAPES), Bakary Badiane, les acteurs de l’école sont dans ‘’une quête perpétuelle d’une paix durable’’ dans les espaces scolaire et universitaire.
‘’Si nous sommes à Saly 5, nous le devons à la volonté et à l’engagement renouvelés d’œuvrer pour éradiquer les perturbations et autres turbulences qui gangrènent l’école sénégalaise’’, a-t-il noté.
‘’Nous le devons surtout au sursaut patriotique des syndicats d’enseignants et à l’esprit d’ouverture du ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam, qui a bien compris qu’un dialogue franc et sincère permet de mettre fin aux incompréhensions’’, a estimé M. Badiane.
Il a demandé aux acteurs et autres partenaires de mettre à profit ces journées d’échanges pour baliser le chemin d’une année sans turbulence. Ce qui, selon lui, passe par ‘’la prompte signature’’ d’un accord entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants.
‘’Levons les obstacles, écartons les embûches et que chacun mette en avant l’avenir des enfants qui nous sont confiés. Pesons à sa juste mesure la responsabilité qui est nôtre et jouons honnêtement notre partition pour que des solutions justes et raisonnables couronner les légitimes revendications. Ça se fera en mesurant correctement les possibilités du moment’’, a-t-il ajouté.
Les solutions peuvent être trouvées si, de commun accord, un dialogue constructif était engagé, a soutenu le président de la FNAPES. ‘’La main dans la main, nous aurons un compromis durable générateur de paix’’, a-t-il indiqué.