Samuel Sarr, ancien ministre de l’Energie soupçonné d’implication dans une affaire de surfacturation

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Les enquêtes au Sénégal concernant les anciens dignitaires du régime d’Abdoulaye Wade se poursuivent. L’ancien ministre sénégalais de l’Energie, Samuel Sarr, a été entendu par les enquêteurs de la division des investigations criminelles jeudi 16 mai. Il est soupçonné d’être impliqué dans une affaire de surfacturation lors de la livraison d’une cargaison de pétrole. Ancien ministre d’Etat, membre du comité directeur du PDS, Samuel Sarr promet une conférence de presse lundi prochain.

En 2008, Olinda, un navire rempli de pétrole brut venant du Nigéria, accoste au port de Dakar. Sa cargaison, 980 000 barils, est destinée à la SAR, la Société africaine de raffinage. Or, selon un rapport de l’inspection générale d’Etat, 60% seulement de la cargaison était constituée de pétrole, le reste n’étant en fait que de l’eau de mer. Le manque à gagner pour l’Etat selon l’IGE, serait de 9,7 milliards de francs CFA (près de 15 millions d’euros).

Huit cadres de la société ont déjà été entendus, dont l’ancien directeur général, Carmélo Sagna. Jeudi, et pour la première fois, c’était au tour de l’ancien ministre de l’Energie, Samuel Sarr, de donner sa version des faits aux enquêteurs de la Brigade des affaires générales de la division des investigations criminelles. L’audition a duré sept heures.

Joint au téléphone par RFI vendredi 17 mai, Samuel Sarr nie tout en bloc. « Ca ne tient pas debout, a-t-il dit, c’est le groupe BNP-Paribas qui a financé cette cargaison. Les contrôles ont été faits à l’époque ». Et d’ajouter : « J’ai plutôt remis la SAR à flot alors que quand je suis arrivé à la tête du ministère, elle était fermée, avec un trou de 89 milliards de francs CFA ». Cette accusation est selon lui « montée de toute pièce ».

RFI

1 COMMENTAIRE

  1. Soit ce que l’on nous dit sur cette affaire est complètement bidon, ou bien alors il y aurait des protections à un haut niveau pour éviter que la vérité éclate.
    Comment avait-on pu payer une facture dont ni la quantité, ni le montant ne correspondaient à la réalité?
    On n’aurait même tendance à considérer qu’il y avait flagrant délit d’escroquerie qui devait valoir à tous ceux qui y étaient impliqués une arrestation immédiate.
    Monsieur le Ministre Samuel Sarr ne peut se limiter à faire de la diversion en évoquant des bénéfices ou des économies qu’il aurait fait faire pour le compte de la SAR, car l’un empêchant pas l’autre, il ne faut pas mélanger les sujet qui n’ont rien à voir ensemble.
    Monsieur Sarr aurait bien pu nous faire gagner des centaines de milliards, mais un seul qui serait détourné le serait de trop et l’auteur d’un tel détournement aurait mérité la vindicte populaire.

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