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Sécurité – Contre-amiral Oumar Wade, chef d’Etat-major de la Marine : «Le Sénégal a pris en main sa sécurité maritime»

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En marge de l’ouverture du Symposium des leaders d’infanterie naval (Nils) à Dakar, auquel participent 34 pays dont les Etats-Unis, le Contre-amiral Oumar Wade, chef d’Etat-major de la Marine nationale, a insisté sur les enjeux liés à la sécurisation des eaux territoriales nationales.

Avec l’ouverture de l’Ecole de formation de la Marine nationale et l’acquisition de nombreux patrouilleurs, l’Armée poursuit sa montée en puissance. Comme tous les «pays côtiers», le Sénégal a pris en main sa sécurité maritime tant les enjeux sont devenus nombreux, surtout avec l’exploitation du gaz dans quelques mois. «Le Sénégal, comme tous les autres pays côtiers, prend en main sa sécurité maritime. Il le fait en utilisant l’apport de ses partenaires, c’est-à-dire en entraînant ce qui fait le cœur d’une Marine, à savoir les ressources humaines. Pour nous, le pilier principal de cette sécurisation passe par l’instruction, la formation et l’entretiendes capacités acquises à l’école», note le Contre-amiral Oumar Wade, chef d’Etat-major de la Marine nationale, qui animait hier une conférence de presse quelques heures après l’ouverture du Symposium des leaders d’infanterie naval (Nils) à Dakar, avec la participation de la Marine des Etats-Unis, en présence du Général de division Tracy king, Commandant de l’Us marine Corps pour l’Afrique (Us Marforaf).
Avec plus de 700 km de côte, la Marine couvre une longue surface et doit faire face à de nombreuses menaces pour assurer la sécurité des eaux territoriales nationales. Alors que la criminalité ne cesse de changer de visages, d’acquérir de gros moyens.

Il y a la lutte contre le trafic de drogue, la pêche illégale et la lutte contre l’émigration clandestine. Pour ce dernier point, rappelle le Contre-amiral, «la Marine sénégalaise est dans la phase d’interdiction, car il y a du travail à faire, auquel elle participe avec différents acteurs dans le cadre de la prévention». «Si la prévention ne marche pas, il faut intervenir, un domaine de compétence de la Marine. C’est une affaire combinée entre la Marine et les autres acteurs qui permet d’empêcher les départs en mer de manière clandestine, qui ont repris ces derniers temps», note-t-il en faisant sans doute référence aux démantèlements des derniers réseaux de trafic de migrants et le drame de Kafountine.

Ce sont autant de défis que les marins doivent relever. Le Contre-amiral Wade mesure les grandes préoccupations de la Marine nationale dans la sécurisation des côtes sénégalaises. Il dit : «La première des préoccupations est de nous assurer que nous avons une connaissance de notre domaine maritime, c’est-à-dire savoir exactement quel est l’état du trafic et s’assurer que tous les bateaux y exerçant ont toutes les autorisations. Il nous faut aussi être au niveau des communautés qui y travaillent, comme nous le faisons à Saint-Louis et Elinkine où nous avons des bases. Cette présence au plus près des acteurs de la mer permet d’avoir l’essentiel de l’information dont l’Armée de mer a besoin. Pour y arriver, ilfaut allier des moyens de surveillance modernes avec des avions, des aéronefs et des radars et une connaissance humaine des acteurs de la mer.» Il enchaîne : «C’est en alliant ces deux aspects que nous arrivons à faire de la bonne surveillance. Une fois que vous avez bien surveillé, il faut maintenant intervenir avec des moyens d’intervention mis à notre disposition par l’Etat, qui a fait beaucoup d’efforts sur ce plan.»

Il faut savoir que les équipements de la Marine nationale n’ont cessé d’être renforcés. Lors de l’inauguration de l’Ecole nationale de la Marine le 13 juin dernier, le Président Sall avait annoncé l’acquisition 3 nouveaux patrouilleurs pour lutter contre la Pêche illicite non déclarée et non réglementée (Inn), la piraterie, l’émigration clandestine, la pollution marine, les trafics de drogue et d’armes. Et la livraison du navire dénommé le «Walo», doté d’un système extrêmement moderne, est prévue au début de l’année prochaine.
Il faut noter que 34 pays africains et européens participent à Dakar, auau Symposium des leaders d’infanterie naval (Nils) pour traiter des problématiques et enjeux maritimes et fluviaux auxquels sont confrontées les marines ou infanteries de marine de la sous-région. Cette rencontre constitue une plateforme de discussions sur l’emploi des moyens opérationnels adéquats par les marines pour mieux faire face aux différents fléaux sécuritaires en mer et en milieu fluvial.

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