Aïssatou Badji, une fille de quatorze (14) ans, est une des victimes de l’hystérie collective qui a installée la psychose au Collège amadou Mapathé Diagne de Sédhiou.
Dans une interview publiée dans les colonnes de « L’Observateur » dans son numéro du jour, Aïssatou Badji revient sur les faits qui ont défrayé la chronique dans la région du Pakao. « Je partais au cours au cours d’Education physique et sportive et quand je suis arrivée, mes amis se sont mis à me taquiner. Quand j’ai voulu leur répondre, je ne pouvais plus remuer ma langue qui était trop lourde dans ma bouche. Je ne pouvais plus parler et j’ai eu l’impression d’être muette. J’avais de terribles maux de tête.Et comme j’avais des vertiges, je me suis adossée à un arbre pour récupérer; et c’est à ce moment que quelque chose de surréel s’est mise à me cravacher violemment. Je ne pouvais situer cette chose qui me fouettait très fort comme si j’avais commis une faute impardonnable. Je criais très fort et courais dans tous les sens pour m’échapper, mais en vain avec la détermination à me battre de cet être surnaturel. » dit Aissatou Badji. La jeune fille a tenu aussi à préciser que le « djinn » l’a menacée de mort si toutefois elle remettait les pieds au Collège. Par conséquent, elle ne compte pas retourner dans son école, de peur d’être persécutée et tuée par ce « djinn » qui l’a sévèrement fouettée.