Peut-on sourire de tout et avec tous ? La réponse, à l’évidence, est non.
Afin d’ironiser à propos de ceux qui, au Sénégal, ne font pas la différence entre un boubou et une robe, avec toutes les déductions infondées qui en découlent, le caricaturiste Damien Glez a publié le 28 janvier sur notre site internet un dessin dans lequel est reproduite l’unique photo connue de Cheikh Ahmadou Bamba, rappelé à Dieu en 1927.
Utilisée pour illustrer un article portant sur un sujet aussi sensible que l’homosexualité, cette représentation a été vécue par de nombreux fidèles de celui qu’on appelle aussi Serigne Touba (« le grand marabout de Touba ») comme un choc et une agression. Devant le tsunami de protestations, le dessin de Glez a été supprimé de notre site au bout de quelques heures, sans que ce retrait – et les excuses qui l’accompagnaient – ne mette un terme aux réactions parfois menaçantes qu’il a suscitées.
En appelant au calme et en acceptant nos regrets, les responsables de la confrérie des mourides, son khalife général en tête, se sont placés dans le sillage de ses enseignements
Soyons clairs : nous n’aurions pas dû publier ce dessin dont nous avons, à l’évidence, mésestimé l’impact négatif. J.A. a pour règle de n’insulter la foi et les convictions de personne. Pour nous – et nous l’avons répété lors du drame de Charlie Hebdo -, le droit au blasphème n’est ni un devoir, ni consubstantiel à la liberté d’expression. Le but de Glez et de notre site internet n’était d’ailleurs pas, on l’aura compris, de blesser, encore moins de porter atteinte à la figure vénérée du Cheikh. Mais il est des moments où le regard du lecteur est en totale contradiction avec les intentions de l’auteur. Dans ce cas, il faut savoir battre sa coulpe.
Soufi, poète, théologien, résistant anticolonial, Cheikh Ahmadou Bamba incarnait un islam de paix, de dialogue et de modération. En appelant au calme et en acceptant nos regrets, les responsables de la confrérie des mourides, son khalife général en tête, se sont placés dans le sillage de ses enseignements. Il n’en va pas de même, hélas, de ceux qui se sont distingués par des appels à la censure contre J.A. « Lorsque l’un de vous se met en colère, qu’il se taise ! » a dit le Prophète. Car « Allah est doux et il aime la douceur en toute affaire ».
François Soudan
jeuneafrique.com
Que doivent -il savoir de Cheikh Ul Khadim !
Allez vous en interroger l’histoire de Louis Mouttet, le Gouverneur par interim qui a signé la minute du Conseil privé et inique.
Il est directement impliqué dans la déportation de Xadim Rassoul au Gabon.
Durant l’hivernage de 1895, Mouttet avait multiplié et précipité les manoeuvres contre le vénéré Cheikh Ahmadou Bamba .
Sept ans plus tard, il périra de ses brûlures du 3ème dégré mais aussi de défaillance multisystémique. La négligence de ce ex- flibustier de l’administration coloniale sénégalaise coûtera la vie à 28000 personnes le 8 mai 1902, à Saint- Pierre de Martinique avec cette éruption du Volcan Pélée.
Il emporta à 44 ans, les secrets funestes qui avaient sous-tendus toute son oeuvre perfide, depuis le début de sa carrière en, métropole.
Sa plume spécieuse a d’ailleurs failli coûté la vie au Bourba Samba Laobé Penda Ndiaye avant de la faire exilér dès janvier 1896, au Gabon.
La rédaction du journal J.A. devrait réinterroger la dernière étape de Mouttet louis, ce dénégateur perfide de 43 ans qui a bien connu le Cheikh.
Essayer de savoir qu’est devenu le commandant Leclerc à l’autorité de qui, les 150 hommes armés étaient à la manoeuvre ce samedi 10 août à Djewol, pour l’arrestation du Cheikh vénéré.
Ce commandant est rentré dans l’anonymat pour l’éternité, par la grande et obscure porte , comme cela lui avait été prédit par Borom Touba.
Aujourd’hui encore , malgré de efforts de recherche, son simple prénom est difficile à préciser pour 99,99 % de ses compatriotes .
Nous, nous savons ce qu’il en est de Borom Touba, Cheikh ul Xadim Rassoulilah ( SAWS ) aux grades inégalables et aux grâces insondables.
Rendons grâce à l’Omnipotent.
Pour ceux qui pratiquent un peu la communication la réaction de Monsieur Soudan est savamment calculée et n’exprime tout au plus que de la mauvaise foi. Selon lui, je le cite: « Le but de Glez et de notre site internet n’était d’ailleurs pas, on l’aura compris, de blesser, encore moins de porter atteinte à la figure vénérée du Cheikh. Mais il est des moments où le regard du lecteur est en totale contradiction avec les intentions de l’auteur ».
Son objectif ici est de présenter la réaction des mourides comme disproportionnée. Et nous appelle à plus de discernement. manam dal c’est juste un malentendu! Ce faisant il réduit l’affaire à une simple dissonance cognitive.
Dans la dernière étape de sa stratégie de com, Monsieur Soudan devient un psycologue. Il nous appelle autrement à la raison en nous demandant de nous focaliser cette fois-ci sur une valeur qu’incarnait notre Guide qui est la paix. Je cite Monsieur Soudan : « Cheikh Ahmadou Bamba incarnait un islam de paix, de dialogue et de modération. » (suite)
Par conséquent notre position doit rester ferme. Notre Cheikh a pardonné à ses ennemis d’hier, mais combattre ses ennemis d’aujourd’hui est une épreuve pour nous mourides. Personnellement, j’attends une mesure administrative d’interdiction de ce journal. Pour moins que ça des hommes politiques vont en prison au Sénégal. Certains ouvrages n’ont jamais été publiés au Sénégal parce qu’ils dénigraient un Président au destin présidentiel transitoire. La fermeté sera la mesure de notre indignation.
Wasalam.