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Tout citoyen candidat sérieux voulant assumer la plus haute charge du pouvoir exécutif se devrait d’abord, au regard de la situation de putréfaction sociopolitique avancée dans laquelle nous avons mis le pays, de répondre d’un projet susceptible de nous sauver des lendemains de turbulences et d’incertitudes dont les signes annonciateurs sont manifestement apparents a tous les niveaux: cadre de vie; politique; éducation; religieux…
L’opportunité offerte par le souci impératif de réaménagement du territoire national, en retournant aux 7 grands ensembles naturels régionaux que furent le Cap-Vert, Thiès, le Baol, le Fleuve, la Casamance, le Sénégal Oriental et le Sine-Saloum, c’est de faire de ces entités de vibrants pôles de développement sur la base de leurs spécificités géographiques, culturelles et économiques.
Dans cette perspective, des plans régionaux de développement complémentaires vont être définis en rapport avec ce que chaque région peut apporter au banquet national, sous la responsabilité de gouverneurs démocratiquement élus au même titre que le Président de la République qui n’aura plus la prérogative de les nommer en conseil des ministres. A l’image du parlement national, chaque région devra aussi se doter de législateurs démocratiquement élus.
La mise en place d’agences régionales de la main-d’œuvre s’imposera pour disposer d’un tableau de bord complet des corps de métier au niveau local, a devoir encadrer dans des plateformes de formation professionnelle, pourvoyeuses par excellence d’emplois en adéquation avec les offres régionales d’embauche.
A charge pour chaque collectivité régionale d’élaborer et de concevoir les bases endogènes d’exploitation de systèmes de transport routier, ferroviaire et fluvial si, pour ce dernier aspect, la géographie recèle des potentialités de navigabilité hydrographique. La mise en place d’un réseau interrégional routier et ferroviaire sera du domaine exclusif de l’Etat pour apposer son empreinte au secteur national.
Le réaménagement territorial national ouvrirait ainsi de vastes chantiers de reconstruction régionale visant a corriger la croissance encéphalique du pays qui a fini de saturer a bloc la région de Dakar jusque dans ses confins fonciers. En nous attelant donc au redésigne du cadre de vie sur congestionné, nous chercherons parallèlement a nous guérir des maux qui aujourd’hui gangrènent l’évolution sociale du pays quand on sait que toutes ces déviances comportementales concourant a l’exacerbation des actes d’indiscipline généralisée sont imputables au sur bâti sans normes urbanistiques. Pour rappel, tous ces fléaux sociaux qui hypothèquent le développement socio-économique équilibre du Sénégal sont partis du long et implacable cycle de sécheresse dans les pays du Sahel de la fin des années 1960 et de la décennie 1970 durant lesquelles dame nature n’a pas été généreuse en pluies! C’était comme si l’Etat attendait une telle « manne » pour ne se soucier que de la mise en branle de sa puissante machine de fabrication de militants alimentaires face aux vagues massives des sinistrés écologiques se déversant sur Dakar!
Comme les bourrages d’urnes électorales étaient de mise sous le régime Senghorien du parti unique, l’on ne s’embarrassait guère de confectionner des doublons de bulletins de vote pour les « nouveaux » dakarois des banlieues artificiellement érigées dont les votes seraient comptes sans leur participation aux scrutins ultérieurs dans leurs villages d’origines ou leurs doublons de bulletins seront achemines!
Une culture d’habitats dans des cuvettes fossiles, jadis voies de ruissellement des torrents d’ eaux pluviales aura fini de s’ancrer tout au tour de Dakar, encouragée par le fait que, même les pluies revenues a la normale, la courte durée de l’hivernage n’est pas a craindre par rapport aux quelques inconvénients saisonniers! On entra ainsi dans l’ère des catastrophiques inondations pluviales s’amplifiant d’année en année sans qu’on ne songe aux solutionnements d’autorité par le déguerpissement et le relogement dans des zones aménagées et urbanisées de l’intérieur du pays, considérant tous ces milliards a devoir sans cesse engloutir dans des ouvrages anti-inondation tape-à-l’œil!
Cette longue digression rappelant ces années de sécheresse qui mirent le Conseil Inter-États de Lutte contre la Sécheresse au Sahel(CILSS) sur les fonts baptismaux en valait la peine. Car par le biais d’une telle organisation, l’objectif majeur aurait du d’inscrire conjointement les actions des États membres dans l’endiguement et la revalorisation du désert du Sahara pour en tirer toutes les potentialités économiques qu’il recèle, surtout en matière d’énergie solaire. Le Sahara domestiqué nous aurait ouvert des avenues porteuses de développement d’envergure…!
L’empreinte indélébile du long cycle de sécheresse est aujourd’hui visible dans cette « impolitesse » architecturale et dans l’indiscipline caractérisée dans toutes les sphères d’activité informelle.
Les maux perdurent, impactant de plus en plus les Sénégalais qui versent davantage dans toutes sortes de subterfuges diluant dangereusement l’osmose sociale jadis reposant sur de grands ensembles confrériques(…)aujourd’hui la cible de groupes religieux aux sombres desseins inavoués, et politiques aujourd’hui éclatés en une myriade de partis qui au rythme ou ils naissent comme des herbes folles, risquent a la longue d’épouser les contours familiaux, claniques, ethniques ou confrériques de leurs fondateurs respectifs!
Gorguez
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Une analyse empreinte de lucidité.