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Sénégal : Une démocratie en danger (2eme partie Par Chouaib Coulibaly)

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PL’actualité est bien évidemment cette  horrible farce du parrainage qui continue de défrayer la chronique.  Nous y reviendrons dans ce texte.
Mais auparavant, permettez-moi de revenir rapidement  sur cette pratique animalière, la transhumance, traitée lors de notre livraison du mois dernier.
En effet, Apres la première catégorie des « scories politiques » déjà évoquée, il existe une deuxième, les « vautours lucides ». Ceux-là qui  changent de bord politique, invoquant des raisons « idéologiques- objectives », pour déguiser leur acte ignoble. Ils prônent une alliance avec leur nouveau parti pour aller (ensemble) à la conquête du pouvoir. Le vice de cette pratique  est la brusque rupture de tout acte d’allégeance politique avec leurs anciens mentors, en jetant, dans bien des cas, l’opprobre sur eux!
Enfin la catégorie des transhumants  « tortueux » est celle qui essaie de bluffer l’opinion. La  manœuvre consiste à créer un mouvement politique bidon avant de rallier le parti au pouvoir. Ceci est d’une  immoralité débordante : Son auteur ne transhume que pour des retombées politiques ou sociales, comme le font du reste, la plupart d’entre eux! Dans le passé, Thierno Lo, Abdou Fall et même Ousmane Ngom, l’ancien puissant ministre de l’intérieur, pour ne citer que ceux-là,  nous ont servi ce plat nauséabond.
D’autres  « shortcuts » ou raccourcis politiques  sont aussi utilisés, tristement, par ceux qui étaient  jadis considérés comme « sentinelles » ou membres de la « Société Civile ». L’ancien journaliste Abdou Latif Coulibaly,  en est un exemple patent. Il a cassé sa plume pour devenir une « dame de compagnie ».
La  « transhumance », encouragée par le Président de la République Macky Sall,  fausse indéniablement une règle essentielle de la démocratie. Se servant de cette pratique, il cherche à  anéantir une force (contre-pouvoir) essentielle pour le maintien de toute démocratie. En voulant avoir de son bord et museler le maximum de personnes susceptibles de lui porter de la contradiction ou de la  concurrence dans l’espace politique, il tue un pan entier de la démocratie. Que vaudrait une démocratie si l’opposition est de plus en plus affaiblie par le chef de l’Etat lui-même, qui cherche un perpétuel recrutement de ses membres?

DE LA PAGAILLE DU PARRAINAGE
Dans  sa volonté de contrôler  un élément essentiel de la démocratie et  le choix des personnes qui doivent gouverner, le Président Sall avait  introduit, avec un forcing qui caractérise toutes ses décisions majeures,   la loi sur le parrainage citoyen. Il l’expliquait par sa volonté d’ « assainir la démocratie ».
Mais force est de reconnaitre qu’il a instauré ce filtre pour se  choisir ses propres adversaires. Il est vrai que ce principe du parrainage existe depuis 1991 dans notre constitution ; mais  il ne visait que les candidats indépendants avec 10 000 signatures requises.
La différence avec cette nouvelle loi votée le 19 avril 2018, se situe au moins à trois niveaux : les cibles ( tous ceux qui concourent aux suffrages des sénégalais) , le volume de parrains requis (0, 8% à 1%)  mais aussi les espaces de cet exercice (7 régions) .
Quelle cohérence Ya-t-il dans cette  demande faite à un parti ou homme politique connu,  concourant régulièrement aux suffrages des sénégalais,  d’aller chercher des parrains ?
Quelle  est la pertinence  de demander un minimum de  53,457 (0.8 %) parrains dans un fichier  électoral que les candidats ne maitrisent même pas ! Ne parle-t-on pas de 2  à 3 fichiers ?
Ce flou qui a entouré la collecte des parrains méritait amplement une résolution dès le départ.
Manifestement, la seule volonté du Président sall, c’est encore d’éliminer certaines candidatures jugées gênantes et de choisir ses propres adversaires  à l’élection présidentielle de 2019!
Sur la liste des 27 candidatures déposées   au conseil constitutionnel, seules 5 ou 6 ont passé le cap de la vérification des parrains ! De folles rumeurs continuent de secouer  le pays : Au nom du principe démocratique est –il possible dire aux sénégalais que Idrissa Seck, homme politique connu, d’une grande représentativité   n’a pas obtenu le nombre de parrains nécessaires ? C’est de la blague ! On pourrait dire la même chose de Pape Diop de Bokk Guis guiss, Malick Gakou et d’autres ?  
Les sénégalais en général, et même des acteurs politiques ne savent toujours pas contre  quel fichier la liste des parrains fournie est confrontée pour déceler éventuellement les doublons ?
Un expert électoral, nous informe, ce 1er janvier après que toutes les vérifications soient épuisées, la vérification de  la conformité des parrainages collectés, les candidats « ne pouvaient que se baser  sur le fichier électoral de 2017 ou s’appuyer de façon manuelle sur le portail Internet du Ministère de l’intérieur pour accéder aux données électorales du parrain à partir de son identifiant ».  Mais la question reste entière : De quel fichier parle-t-on : celui de Iris Corporation ou de  Synapsis ?
Le sérieux et l’importance de l’exercice devraient  requérir l’établissement de gages de transparence en  fournissant, au moins au moment de la vérification, au représentant du candidat, le fichier de référence ! En a était-il ainsi ? 
Le deuxième questionnement est liée aux clefs de la  vérification : Après les doublons, des candidatures avaient  été rejetées pour un motif aussi invraisemblable que risible : «  parrain n’existe pas sur le fichier ». La question est comment l’administration s’est arrangée pour omettre Monsieur X alors qu’il détient une carte CEDEAO en bonne et due forme ? A qui la faute ? Au parrain ou au gouvernement de Macky Sall qui a  dépensé près de 60 000 000 de F CFA pour une carte d’ identité CEDEAO ?
Le problème du fichier encore et encore ! La presse a  évoqué, avec une grande pertinence, le nouveau job confié au conseil constitutionnel qui n’est pas expert en la matière. Le Président Sall, en confiant ce travail à ses « sages » et non à la DAF, piège de manière flagrante notre démocratie. Car cette institution est réputée  exécuter aveuglement la volonté du chef de l’Etat. A-ton une seule fois vu le conseil dirigé par le Président Pape Oumar Sakho contredire Macky Sall, Président de la République ? Manifestement, il ne fait qu’obéir aux directives de ce dernier.

Enfin les sénégalais se demandent encore si les signatures seront vérifiées ? Comment le conseil constitutionnel vérifiera des milliers de celles-ci en deux semaines environ ? Avec quels moyens techniques ou technologiques ?

Notre démocratie est sérieusement  en danger ! Celle-ci, au sens étymologique, désigne le gouvernement par le peuple. Le citoyen est au cœur du dispositif  de l’organisation et de la direction des affaires publiques. Au-delà de la participation citoyenne (participation aux processus électoraux, action militante), l’Etat  doit garantir l’organisation d’élections libres et transparentes.
Le  parrainage sous Macky Sall, comme stratégie de filtres de candidats redoutables,   affaiblit sérieusement notre démocratie.
Jacob Coulibaly

3 Commentaires

  1. Meme si je suis d’accord dans l’ensemble, tu es trop mal placé pour nous parler de démocratie. En 2017, tu étais membre de la commission électorale de l’Association des Sénégalais d’Amérique, mais tu étais tellement partisan que tu donnais des cotisations et le prix du transport a des gens pour qu’ils votent Ibrahima Sow. Regardes toi dans la glace et si tu crois en Dieu apportes un démenti. Tu ne peux pas dénoncer le manque de démocratie dans la gestion des affaires de notre pays tout en faisant exactement la meme chose quant tu as eu l’occasion dans une structure aussi nucléaire qu’une association. Que ferais-tu si tu deviens DG or ministre? Probablement pire que ceux qui sont aux affaires. Hypocrisie quand tu nous tiens! C’est vrai la transhumance est une hérésie, mais n’oublies pas que ton mentor Idrissa Seck a été le premier a le théoriser en 2000.
    Fraternellement!

  2. Nonsieur,
    Cet article n’a rien a voir avec l’association des senegalais d’Amerique .
    En plus, tu es un menteur de classe exceptionnelle: Peux tu donner le nom ( ou les initiales ) d’une seule personne que M. Coulibaly a donne de la cotisation ou le prix du transport pour voter pour M. Sow? C’est archi-faux! C’est une pure invention ( Soss). C’est mauvais de raconter de telles contreverites! L’auteur de l’article est plus utile pour la communaute senegalaise basee aux Etats Unis que toi-meme! J’en suis certain!Qu’as tu fais pour l’ASA? Es tu membre de l’association? Es-tu a jour dans tes cotisations? Au moins M. Coulibaly non seulement cotise tous les mois, mais a ete plusieurs fois vecteur de ressources financieres et autres a la structure.
    Je connais bien cet honnete citoyen que tu essaies de salir, c’est pourquoi j’ai pris la peine de le defendre……Tes mesnsonges risquent de te precipiter au milieu de la gehenne, espece de soss Kat

  3. Ce texte n’a rien a voir avec l’association des senegalais d’Amerique. L’imbecilite commence par melanger les genres!
    En plus, je te defie de donner le nom d’une seule personne qui a recu de l’argent de M. Coulibaly pour le transport ou des cotisations afin de voter pour M. Sow. Quel gros mensonge!
    Enfin, Monsieur, qu’as tu fait pour l’asa? Es-tu membre a jour de tes cotisations? Je sais que l’auteur de l’article cotise tous les mois, mais a egalement fait entrer des ressources financieres et autres (a l’association a plusieurs reprises). J’en suis temoin! Monsieur Coulibaly est un citoyen honnete et utile a la communaute senegalaise etablie ici aux USa. Et toi? Qui es-tu? foo tothe? Au lieu de te cacher derriere un clavier pour mentir, rends-toi d’abord utile!

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