L’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) travaille sur un projet de réforme dont la mise en œuvre lui permettrait de se constituer partie civile en vue de « contourner l’inertie du parquet’’ dans certains cas, a-t-on appris jeudi de sa présidente Seynabou Ndiaye Diakhaté.
La magistrate en a fait l’annonce, en marge de la célébration, à Dakar, de la Journée africaine de lutte contre la corruption, une initiative lancée par l’Union africaine en 2017 pour mieux sensibiliser sur les méfaits de cette pratique.
Le thème de l’édition 2022 porte sur les stratégies et mécanismes pour une gestion transparente des fonds destinés à la riposte contre la crise sanitaire du Covid-19.
Des associations de la société civile, des élus locaux et territoriaux, des universitaires et partenaires techniques et financiers du Sénégal ont pris part à cette cérémonie officielle.
A cette occasion, la présidente de l’OFNAC a annoncé que ses services travaillent sur un projet de réforme déjà présenté au président de la République et dont l’adoption permettrait à cet organe de contrôle de se constituer ’’partie civile et contourner l’inertie du parquet’’ sur certains dossiers.
Seynabou Ndiaye Diakhaté a justifié le sens de cette réforme en donnant l’exemple de ’’certains pays qui disposent de parquets financiers qui se constituent en partie civile’’ pour un meilleur suivi des dossiers qui leur sont confiés.