Sénégalais! Protégeons notre liberté d’expression. (Par Pathé Guèye).

Date:

«On ne tire pas sur une fleur pour la faire pousser.

On l’arrose et on la regarde grandir… patiemment»-Proverbe africain

La politique de répression abusive qui sévit sournoisement et insidieusement dans notre cher Sénégal tellement interconnecté avec le reste du monde, ne fait plus l’objet de doute.

Avec désolation, ces actes de dissuasion et de persuasion en cours dans une société qui fait de l’idéal démocratique son emblème, reflètent les innombrables paradoxes et ambigüités qui émanent de nos longues tentatives vaines d’arrimer l’État sénégalais importé avec nos réalités et nos valeurs sociales, anthropologiques et culturelles.

Autrement dit, les discours judiciaires prônant une conception fortement libérale de la liberté d’expression sont en faillite. Le sens et la portée de la liberté d’expression au Sénégal sont sensibles et surtout énantiosémiques. De ce fait, tout élan de restrictions des aspects de nos droits et nos libertés, en général et de la liberté d’expression, en particulier, s’accompagne contre toute attente de la manipulation des esprits déjà fortement divisés par de permanentes controverses juridiques, éthiques, morales et sociales portant sur l’équilibre entre garantie de sécurité, respect des institutions et défenses des libertés civiles.

La liberté d’expression est essentielle dans une démocratie et chaque citoyen doit s’exprimer et pouvoir se sentir à l’aise et rassuré. Elle est ainsi un élément fondamental pour le fonctionnement de la démocratie. C’est sous cet angle qu’il faut entendre et comprendre la diversité et la variété des opinions des citoyens sénégalais.

Admettons que chaque personne a ses idées, sa manière de voir, des intérêts à défendre. De ce fait, en démocratie, il faut qu’il ait des discussions, des confrontations mais aussi des opinions différentes. Ceci est un processus normal et ne doit aucunement être un blocage s’il est bien géré autrement que par la menace, l’intimidation et l’emprisonnement. Ce processus inclut des convictions divergentes, voire opposées et elles peuvent coexister du moment que chacun respecte le point de vue d’autrui.

Force est de reconnaitre, par ailleurs, que la liberté d’expression politique est la plus fondamentale des libertés dans un régime qui se dit démocratique. Sans elle, aucune autre liberté ne pourrait être reconnue et protégée par le législateur ou la Constitution. Consciente de cela, la Cour suprême du Canada dans sa jurisprudence rendue en 1989 dans l’affaire opposant Edmonton Journal et le Gouvernement Albertain, avait reconnu qu’« il est difficile d’imaginer une liberté garantie qui soit plus importante que la liberté d’expression dans une société démocratique. En effet, il ne peut y avoir de démocratie sans la liberté d’exprimer de nouvelles idées et des opinions sur le fonctionnement des institutions publiques». Mieux, la liberté d’expression revêt une portée utilitariste largement partagée en ce sens qu’elle contribue à favoriser le «marché des idées», le libre échange des opinions qui sont indispensables à la démocratie et au fonctionnement des institutions démocratiques. C’est sans nul ce qui se trouve sous la plume de Raymond Aron quand il affirmait que « la démocratie est l’organisation de la compétition pour l’accession au pouvoir. C’est pourquoi, il convient de respecter la minorité pour permettre à celle-ci de devenir un jour la majorité ».

En définitive, loin de nous l’idée de rajouter du désordre dans ce Sénégal déjà fortement en désordre et encore sur les voies sinueuses du développement durable et de la cohésion sociale. Seulement, la résistance et la l’obéissance comme vertus du citoyen selon le philosophe Alain, ne sont possibles avec l’anarchie et la tyrannie.

Clamons à qui de droit que la liberté d’expression est à la fois une fin en soi, une valeur essentielle au type de société et au respect mutuel que nous souhaitons instaurer et préserver. Et nous ne devons pas ignorer cette maxime attribuée à Benjamin Franklin qui nous rappelle à juste titre que: «ceux qui sont prêts a sacrifier un peu de liberté en échange d’un peu de sécurité ne méritent ni l’une ni l’autre».

Pathé Guèye-Montréal

3 Commentaires

  1. Texte décousu et vide. Rien de sérieux. Comme ça, on peut se réveiller un matin et insulter son prochain sans conséquences. Saga ma rek, ma nief sa ndeye.

    • Jack Knife, celui qui a écrit ce texte n’est pas u insulteur. Il est juste un brillant intellectuel avec beaucoup de talent. Il est bien éduqué pour tenir certains propos.

      Revenant à son texte que vous dites vide, je vous propose de le relire plusieurs fois, peut être vous allez le comprendre.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE

Mame Mbaye Niang, Loum Diagne, Luis Riu et les 16 milliards (Par Marvel)

Voici un gros scandale datant de 2018, portant sur...

Vendre la destination Sénégal (Par Cheikhou Oumar SY)

La NBA est un business de plus de 10...

Walf Tv, de la contrainte à l’opportunité (Par Me Pape Kanté)

Pour une chaîne de télévision traditionnelle comme Walfadjri qui...

[Vidéo] Chronique : Sauver Walf, un soldat de l’info !

XALIMANEWS- Chronique : Sauver Walf, un soldat de l’info...