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Sept ans dans des eaux stagnantes : les habitants de Afia 5 promettent de noyer Wade en 2012

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Ils ont supporté sept ans durant les eaux stagnantes. Ils en ont marre aujourd’hui et, ces habitants de Afia 5, un quartier de la zone de Yeumbeul, promettent de sanctionner le régime en place à la première occasion. «Y’en a marre du régime de Wade», tels étaient les mots prononcés par les populations de Afia 5, une localité qui se situe dans le département de Pikine, sur la route de Boune. Avoir vécu 7ans sous les eaux de pluie est un élément suffi­sant pour que les populations de Afia 5 envahissent les artères et ruelles de leur localité, pour expri­mer leur colère. Ces victimes d’inondation ont crié leur ras-le-bol contre les autorités étatiques. Arborant des brassards rouges, ils ont barré la route et occasionné un embouteillage monstre.

Leur porte-parole, Laye Gaye alias Laye Zoulou, a exprimé leur frustration d’être des oubliés de la Répu­blique  : «Le président de la Répu­bli­que nous a laissés en rade depuis plus de 7 ans sous les eaux. Malgré nos multiples correspondances adres­sées aux autorités compétentes, il n’y a jamais eu de suite, alors que la saison des pluies va bientôt arriver. Et il y a encore beaucoup trop de gens sous les eaux.» La foule surexcitée, a tenu à prévenir, par la voix de M. Gaye, les autorités au niveau national : «Nous donnons un délai d’un mois aux autorités compétentes, particulièrement au chef de l’Etat. Si cette situation n’est pas réglée, non seulement nous allons descendre dans les rues, mais avec notre poids électoral, nous allons tous voter contre le Pds. Mieux, que les autorités ne se fatiguent pas à venir dans nos quartiers pour sensibiliser les populations à propos de la réélection du président de la République, parce que cela sera peine perdue.»

Mais les populations ne se sont pas cantonnées à la question des inondations. Appuyant  sur l’accélérateur, les femmes, déchaînées, ont parlé des maux que connaît la population de Afia 5. Selon Mme Ndar Sarr habitante de la localité, «certaines maisons envahies par les eaux sont devenues des refuges de bandits. Il y a quelques mois, des malfaiteurs ont tué une jeune femme qui était en état de grossesse très avancé, avant de la jeter dans les eaux. Nous savons maintenant que le président de la République veut notre mort. Il ne fait aucun effort, à part se présenter devant la télévision pour faire des promesses. Y’en a marre de ce régime d’incompétents». Même son de cloche chez le délégué de quartier Mor Mben­gue, qui brandit sa pièce d’identité face la presse et assure : «Ici, nous n’avons que notre carte d’électeur et c’est sûr que si les autorités ne réagissent pas, la solution est simple. C’est sûr que notre électorat, ils vont le perdre. Tant que cette situation n’est pas réglée, pas question pour eux de se présenter ici dans notre localité.»

lequotidien.sn

 

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