“Sérère et ancienne du Kékendo : Ce que je retiens de ce groupe de fraternité” (Par Thérèse Faye )

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La rumeur qui a circulé faisant état de violence entre étudiants du Kékendo et de Ndef Leng, n’est pas honorable. 

Si le Sénégal est un pays exceptionnel aux yeux des Africains et du monde, c’est grâce en partie, au legs des pères fondateurs de cette belle Nation ancrée dans ses valeurs de solidarité entre ses ethnies.

J’ai connu le Kekendo. J’ai été initiée au syndicalisme, à l’Ucad, par le Kekendo. Le kekendo n’est ou n’était pas, je le témoigne, une structure estudiantine d’une quelconque ethnie.

Nous étions, à l’époque, d’origines ethniques différentes. Cette différence ethnique était, en réalité, ce qui nous fortifiait dans notre solidarité culturelle, ethnique et régionale.

J’ose, en effet, être convaincue, en qualité d’ancienne membre de ce groupe, que ce qui s’est passé ce jeudi, n’est en rien lié aux différences ethniques, culturelles, cultuelles ou régionales.

J’ose croire, fondamentalement, que s’était juste une querelle de jeunes pour une quelque raison propre à un tiers égo.

Je garde en souvenir des amis avec qui nous gardons toujours de bons rapports comme Black Kissima, Bamol Baldé, les deux Ansou Sané de Sédhiou et de Bignona, de Bakary Traoré, Oumar sakho, de Cherif Dia, qui a sa fille qui porte mon nom. Il y a d’autres encore d’origines ethniques diola, mandingue, peule, sérère, j’en passe. Nous venions de toutes les régions.

Pendant les activités festives à l’Ucad, les sérères étaient toujours les invités d’honneur des journées des étudiants diolas et vice-versa.

A cette époque aussi, nous avions en bandoulières les valeurs universitaires qui gouvernaient nos comportements, pensées et actions de tous les jours.

Jamais nous n’avions oublié que l’université était un temple du savoir, un lieu de formation et de maturation pour une meilleure intégration sociale.

Ainsi, en tant que pur produit du Kékendo, sérère bon teint, j’invite mes parents des deux côtés, du Ndef Leng et du Kékendo, de ne pas trahir, pour rien au monde, ce que nous avons hérité, en commun, en terme de valeurs, de nos ancêtres Aguène et Diambone, mères des Sérères et des Diolas.

Au-delà de toutes ces considérations garantes d’une cohésion inter-ethnique entre Diolas et Sérères, le Sénégal est un pays modèle en terme d’entente, de solidarité, d’amour entre les ethniques, religions et confréries qui partagent des siècles durant, des valeurs inaliénables.

A cet effet, il n’appartient à aucune ethnie de rompre cet acquis que nous devons tous protéger, valoriser et vulgariser dans le monde entier. Le modèle de paix sociale sénégalais est un produit vendable partout où l’on puisse mettre le pied sur terre.

*Par Thérèse Faye DIOUF, Administrateur du FONJIP
Ancienne du Kekendo*

4 Commentaires

  1. Bravo ma cousine serere therese faye, c’est une analyse très responsable. Quand j’ai lu la première information sur le net à propos de cette bagarre entre étudiants serere et diolas je n’y ai pas cru. Mais à la fin, honte et incompréhension ont été mes sentiments. J’invite ces jeunes à être responsable et consacrer leur temps aux études et à se former sur toutes les activités qui feront d’eux de futurs leaders ou des hommes de valeurs aptes à servir dignement le senegal et abandonner ce jeu dangereux qui allie politique et clientèlisme qui ne mène qu’à leur perte.

  2. Thérèse

    Ton Patron et khalife Macky Sall a choisi de s’incruster au pouvoir en 2024 contre la volonté des sénégalais qu’il hait pour l’avoir désavoué beaucoup trop tôt des ses premiers mois de gouvernance.

    Macky ne croit ni au Sénégal, ni aux valeurs qui font le Sénégal. C’est la pire chose qui soit arrivée à ce pays de toute son histoire.

    Qui dit Macky Sall, dit aussi son entourage, ses complices, ses faucons, ses larbins, ses mercenaires. Ces conflits ethniques observés à l’université ne sont pas un hasard. Ces sorties de Dembourou Sow sont commanditées par Macky Sall qui se prend des selfies après avec de telles vermines. D’ailleurs Dembourou n’a pas manqué de récidiver, promettant la guerre, et un 3eme mandat à Macky si l’envie lui en prenait, peu importe les conséquences.

    Les sorties de ces vermines comme Malick Sall, Aissata Tall Sall, Djibril War, Antoine Ngom, Madiambal Diagne, etc…. ne sont pas des cas isolés et des initiatives propres. Tout est commandité, contrôle, cautionnè par Macky Sall.

    Il a une seule obsession, détruire les sénégalais, vendanger tout ce qui leur appartient, les monter les uns contre les autres. Je suis convaincu que Macky Sall est un suppôt de Satan. C’est un lache, un voleur, un menteur. De même que ceux qui l’entourent.

    La guerre inter-ethnique qu’il essaye d’installer n’aura pas lieu. Les sénégalais en finiront avec lui avant qu’il n’y réussisse.

    Tout ce que j’espère, c’est que lui et tous ses larbins de l’APR et de BBY finissent en prison à partir de 2024 et subissent les rigueurs de ces prisons qu’ils ont transformé en camps de concentration pire que les cages d’esclave, pire que toutes les prisons connues du monde entier, ces prisons qu’ils ne réservent qu’aux honnetes gens.

    Que Dieu fasse que tous les APR et BBY et leurs complices dans la justice (procureurs – juges – autres magistrats) payent tout le mal qu’ils ont fait aux sénégalais. Le réveil sera très dur Inchallah.

    MANSOUR DIOP

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