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Serigne Mbacké Ndiaye, ancien porte-parole de la Présidence de la République: « Certains utilisent Karim Wade comme fonds de commerce »

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La ruée vers le parti du président de la République Macky Sall est à la mode. Pour preuve, Innocence Ntap Ndiaye et Awa Ndiaye du PDS ont rejoint l’APR récemment. Un fait que cautionne leur ex-camarade Serigne Mbacké Ndiaye qui préconise la réunification de la famille libérale. L’ex-porte-parole de la présidence sous Wade estime en outre qu’il y a des gens qui utilise le nom de Karim Wade pour se faire… un nom.

Macky Sall a fait deux ans au pouvoir, quel bilan faites-vous de la gestion du pays et comment analysez vous la situation actuelle du Sénégal ?

C’est une situation très difficile, il ne faut pas se voiler la face. Difficile parce que le président de la République a raté le coche dès son accession à la magistrature suprême. Il aurait pu comme son prédécesseur, avoir un discours encourageant, qui mobilise, qui donne confiance aux Sénégalais. Vous vous en souvenez quand Abdoulaye Wade a pris le pouvoir, il a commencé par déclarer qu’il y a beaucoup d’argent dans les caisses de l’Etat, il y a beaucoup de projets qui sont en réalisation, j’invite les Sénégalais à venir se joindre à nous pour contribuer à la construction de ce pays. Tous les bailleurs de fonds se sont rués vers le pays parce que les bailleurs de fonds cherchent des pays où il y a la stabilité, où on peut investir en toute tranquillité et gagner de l’argent. Les Sénégalais qui étaient à l’extérieur sont rentrés. Donc de par sa communication, le nouveau gouvernement, le nouveau régime, le nouveau président de la République du Sénégal en l’occurrence Macky Sall a apeuré les Sénégalais. La conséquence elle est là, l’argent ne circule plus. Ce qui a aggravé cette situation, c’est que lui même nous a dit, «il n’y a plus d’argent parce que l’argent sale ne circule plus». Ensuite tous ceux qui semblent avoir de l’argent sont inquiétés par la justice. Aujourd’hui, allez dans les banques ou dans toutes les structures pour décaisser ou déposer de l’argent, c’est la croix et la bannière.

Que préconisez-vous alors ?

Ce que je préconise, c’est justement ce qui avait été entamé depuis quelques années par le président Wade. Il s’agit de faire en sorte que dans toutes les localités du pays, qu’il y ait des structures sanitaires. En le faisant, on règle le problème. On ne peut pas dire à quelqu’un «oui on vous soigne gratuitement, mais pour vous soigner, vous payez 3000, 4000, 5000 francs pour vous déplacer». Il n’y a plus de gratuité. C’est en ce sens là que je dis que cette politique est vouée à l’échec. L’idée elle est bonne mais les mesures d’accompagnement auraient du être fait de telle sorte que les populations puissent accéder facilement aux infrastructures sanitaires.

Donc selon vous il fallait construire d’abord des hôpitaux avant de passer à la gratuité des soins ?

C’est la charrue avant les bœufs avec cette CMU (NDLR : Couverture maladie universelle). Il fallait d’abord construire des hôpitaux, les équiper en matériel comme en personnel. Mais vous avez vu aujourd’hui les médecins qui sont dans la rue, parce que justement en dehors des autres doléances qu’ils ont posées, il y a le chômage des médecins. Ça c’est inadmissible. Donc voilà pourquoi, je pense que de ce point de vue, ça a été un échec.

Sur le secteur économique avec le Plan Sénégal Emergent (PSE) le président Macky Sall a amassé des milliards de promesses. Est-il possible de réaliser tous ces projets au Sénégal ?

C’est là également une autre erreur de communication, c’est de faire croire aux Sénégalais  que le président a ramassé de l’argent comme ils le disent. Non, d’abord, c’est des promesses d’investissement sur des projets et il faut remplir un certain nombre de critères parce que quand quelqu’un vous dit j’accepte de venir construire chez vous un hôtel par exemple, l’hôtel va me coûter 100 milliards, mais il ne faut pas dire aux Sénégalais qu’on m’a donné 100 milliards, on ne vous a pas donnés 100 milliards. Donc aujourd’hui les Sénégalais deviennent de plus en plus exigeants vis-à-vis du gouvernement parce que c’est le gouvernement qui dit nous avons de l’argent. Ok, ils ont de l’argent ils n’ont qu’à investir. Alors, ça pose de véritables problèmes d’autant plus que même si il y’a de l’aide que des pays vous accorde, il y a un certain nombre de conditionnalités qu’il faudrait remplir. Et ça dépend de chaque projet. Ce sont des conditionnalités que le bailleur de fonds pose sur la table. Il faut réaliser ou accomplir telle ou telle chose pour que nous puissions financer. Donc, c’est très bien de parler du PSE, moi j’applaudis des deux mains, tout ce qui peut faire avancer le pays, je suis preneur mais il faut qu’on accepte au départ que des erreurs ont été commises. Ce n’est pas comme ça qu’on développe un pays. C’est bien d’avoir des partenaires, c’est bien d’avoir la confiance des partenaires mais j’insiste sur un fait extrêmement important, quand le président Wade est arrivé au pouvoir, il a diversifié les rapports entre le Sénégal et les autres pays. Il a même privilégié le monde rural. Il a privilégié la Chine, il a privilégié le Brésil entre autres… Ça nous a valu ce que ça nous a valu parce que l’Occident nous a combattus pour avoir donné la priorité au monde arabe et à la Chine. Mais l’enjeu en valait, la chandelle dans la mesure où vous êtes avec la Chine par exemple en coopération ou avec le monde arabe, mais vous déposez sur leur table un projet, une demande quelconque dans les 6 mois, vous avez la réponse. Si c’est oui, les travaux démarrent, si c’est non, vous allez chercher ailleurs. Or avec les occidentaux, ce n’est pas la même chose. Donc ils nous ont mis la pression pour qu’on arrête la coopération avec la Chine, pour qu’on arrête la coopération avec le monde rural. Ce que nous avons toujours refusé. Aujourd’hui, avec ce nouveau pouvoir, ils sont en train de d’accorder la priorité à l’Occident, à la France particulièrement et à ses partenaires mais l’Europe est en crise. Tout le monde d’ailleurs est en crise, mais surtout l’Europe.

Mais il y a une coopération avec la Chine car le président s’est rendu récemment là bas et a signé des protocoles d’accord avec ce pays.

Vous savez, quelques fois j’ai l’impression que le gouvernement jette la poudre aux yeux des Sénégalais. Je prends un exemple. On a beaucoup parlé de l’arène nationale, mais vous savez comme moi que ce projet avait été déposé sur la table du gouvernement chinois depuis très longtemps et qu’il l’avait accordé au président Wade. On avait même choisi à l’époque le site du Technopole. Donc il ne faut pas qu’on nous remette ce projet sur la table pour dire que c’est le fruit de la coopération avec la Chine. Mais aujourd’hui, j’ai une impression très nette qui tend à devenir une conviction. Ce sont les occidentaux qui mettent la pression sur le gouvernement qui a tendance à délaisser cette coopération avec le monde rural. Et là, je lance un appel au président de la République pour qu’il soit beaucoup plus regardant et c’est important pour moi, qu’il soit beaucoup plus regardant dans notre coopération avec le monde arabe. Les diplomates en poste à Dakar, doivent se sentir véritablement intéresser par ce qui se passe au Sénégal. Je suis convaincu qu’il y a parmi eux et je prends l’exemple du Koweït et d’autres pays arabes qui sont là, qui sont disposés à aider le Sénégal dans des conditions extrêmement positives, qui sont prêts à tout faire pour le Sénégal mais je ne suis pas sûr que du coté du Sénégal, il y ait cette même volonté et ça c’est pour des raisons de mon point de vue politiques parce que seulement, il y a l’Occident  qui met la pression pour que cette coopération entre le Sénégal et le monde arabe, ne soit pas ce qu’elle était du temps du président Abdoulaye Wade. C’est extrêmement important pour moi et je ne manquerai pas en tout cas d’en parler au président de la République, quand j’aurai l’occasion.

Sur le plan politique le président est en train de repêcher certains ténors du PDS comme Innocence Ntap Ndiaye et récemment Awa Ndiaye. Comment analysez-vous leur transhumance vers l’APR ?

  D’abord j’ai horreur de parler de transhumance et ça je le tiens du président Wade. Nous étions ensemble un jour, il venait de recevoir une personne responsable de PDS, une grande dame et quand elle est sortie, le président m’a dit en wolof, je suis inquiet. Alors je lui ai demandé ce qui se passait et il m’a expliqué qu’il ne comprenait pas comment on pouvait regarder une personne et la traiter de transhumant comme une bête. Et généralement, ces personnes qu’on appelle des transhumants, mine de rien, ils ont fait 10 ans avec moi dans le parti et on continue à les appeler des transhumants. Je pense qu’il y a un discours que moi je ne tiens pas. Ce n’est pas bon de qualifier les gens d’une certaine manière. Bref, ça c’est un autre aspect. Mais le plus important quand on dit que telle personne a rejoint l’APR, a rejoint le président de la République, moi je ne suis pas dans le cas. Je veux être très clair, je ne suis pas dans cette situation-là. Mais je me dis que ceux qui décident de rejoindre le président de la République, ils ont leurs raisons. Moi je ne les condamne pas. Aujourd’hui, qu’est ce qui oppose fondamentalement le PDS et le président Macky Sall ? Il n y a qu’un fait réel. Il n’y a qu’une seule chose qui les oppose, ce sont nos frères qui sont en prison. Nous sommes tous de la même famille c’est-à-dire des libéraux. Nous avons tout fait ensemble et tous continuent à entretenir les mêmes relations. Donc, je ne désespère pas moi, c’est mon souhait le plus ardent et c’est mon combat de tous les jours, c’est de voir tous les libéraux s’unir et continuer à travailler pour ce pays. Les gens on l’habitude de dire que le débat idéologique n’existe pas, mais c’est faux. Il est d’actualité ce débat. Personne ne peut occulter un débat idéologique.

Deuxièmement, nous allons vers des échéances, disons 2017, l’élection présidentielle où ceux qui sont aujourd’hui avec le président vont être ses adversaires demain. La PS aura son candidat face à Macky Sall, l’AFP malgré ce que dit Moustapha Niasse aura son candidat face à Macky Sall. Eux ce sont des socialistes, là ce sont des libéraux. Donc il est important aujourd’hui que les libéraux s’organisent ou au moins se préparent à aller ensemble à une élection en 2017. Comme disait l’autre, «prolétaires de tous les pays, unissez-vous». Moi je dis libéraux du Sénégal unissez-vous à la suite du président Abdoulaye Wade qui a lancé un appel dans ce sens. Moi je dis que lui c’est peut être l’architecte, moi je suis un ouvrier. Quand il lance un appel, je m’engouffre dans cette brèche-là et je me bats pour la réalisation de cette idée lancée par le président Abdoulaye Wade.

Donc c’est dans ce contexte qu’Awa Ndiaye a rejoint l’APR ?

Justement, c’est là où je veux en venir. Donc sur le plan macro, c’est comme ça. Il faut être cohérent et conséquent. Je n’ai peur d’être impopulaire dans mes idées mais l’essentiel à terme qu’on sache que j’avais raison. Si aujourd’hui les gens disent oui nous sommes d’accord pour qu’il y ait retrouvailles de la famille libérale, on ne peut pas empêcher à un militant libéral d’aller rejoindre le président de la République qui est un libéral. Il faut être sérieux. Là, c’est le parti en tant que parti qui le fait, là c’est l’individu qui le fait mais dans la finalité c’est la même chose. Donc chacun a ses raisons de faire ce qu’il fait. Moi je suis avec Abdoulaye Wade, je lui resterai fidèle jusqu’à la fin de mes jours. Tous les actes que je poserai, c’est des actes qui, je le sente ou pas, vont dans le sens des intérêts du président Abdoulaye Wade, même si je peux commettre des erreurs. Mais cela ne me pousse pas à m’attaquer à des gens parce qu’ils ont rejoins Macky Sall ou parce qu’ils ont rejoint un autre. C’est leur conviction. On n’est pas dans une prison. Le parti politique est un milieu où les gens ont la liberté  de choisir, d’être avec un tel ou un tel autre. Ils sont encore dans cette famille libérale et j’ose espérer qu’en 2017, tous nous serons ensemble pour nous battre, pour gagner et faire gagner le candidat des libéraux parce que de toute façon, il ne faut pas se tromper, si le pouvoir quitte le camp libéral, c’est pour aller dans le camp socialiste. Autant se battre pour que ce pouvoir reste dans le camp libéral. Donc moi, je ne les critique pas du tout. Chacun est libre de faire ce qu’il a à faire. Moi j’assume mes responsabilités, je suis du PDS, je suis un fidèle d’Abdoulaye Wade, je me bats pour les retrouvailles de la famille libérale.

Je vois quand même les commentaires qui sont faits dans la presse. Certains qui sont dans l’APR par exemple qui disent je ne suis pas d’accord qu’un tel vienne rejoindre notre parti ou des alliés, je dis bien des alliés du président, des gens qui ne sont même pas de l’APR qui disent, nous ne sommes pas d’accord pour qu’un tel vienne rejoindre le parti. Ce que je suis en train de dire là, je le disais du PDS quand nous étions avec le président Wade. Moi je prétends soutenir un homme, le président Wade. A l’époque, c’est ce que je disais à mes frères. Aujourd’hui, ceux là qui prétendent soutenir Macky Sall, si ce dernier juge utile et nécessaire d’accueillir quelqu’un dans son parti, mais ils doivent l’aider, ils doivent le soutenir dans ce sens là. Ils ne doivent pas se dire oui oui moi je n’accepte pas qu’un tel vienne dans ce parti.

Même si la personne a des antécédents qui ne l’aident pas du tout ? Il fait le dire, Awa Ndiaye a eu à être citée dans des affaires qui ne sont pas nettes du tout.

 Même ceux qui sont aujourd’hui arrêtés et retenus en prison, bénéficient de la présomption d’innocence. Awa Ndiaye n’a jamais été arrêtée, n’a jamais été condamnée, donc on ne peut pas aujourd’hui sur la base de rumeurs, s’attaquer comme ça à des gens comme des malpropres. Il faut que les gens comprennent que le combat politique c’est un combat d’idées, ce n’est pas un lieu où on doit envoyer forcément l’adversaire au cimetière. Ce n’est pas bon, nous avons des familles, nous avons notre honorabilité, nous avons notre respectabilité, il faut que les gens en tienne compte parce qu’aujourd’hui, vous jetez l’anathème sur quelqu’un pour dire qu’il est un  voleur, mais également lui, il te dit, toi tu es un voleur. Demain ce sont nos enfants qui regardent la presse, qui regarde le net pour dire on a traité mon père de voleur. J’ai versé des larmes quand j’ai regardé avant-hier l’épouse de l’ancien membre du Conseil Constitutionnel qui dit comment son mari a été malmené par des déclarations incendiaires et mensongères. Résultat, le pauvre il est mort. Je pense qu’il faut que les gens arrêtent de s’attaquer comme ça inutilement à des personnes sans même avoir des raisons objectives de le faire. Si quelqu’un est arrêté et condamné par la justice on sait qu’il est condamné par la justice mais quelqu’un qui n’est pas arrêté, qui n’est pas poursuivi, qui n’est pas condamné on le jette comme ça en pâture, je pense que ce n’est pas bon. Encore une fois, je reviens à ces frères de l’APR, s’ils prétendent aider le président de la République, ils ne peuvent pas s’opposer à ces décisions. D’autant plus que comme je l’ai dis, il y a parmi eux, certains qui ne sont même pas des militants de l’APR, c’est des alliés. Alors moi je me dis que quelqu’un qui se comporte comme ça, il le fait pour des raisons égoïstes parce qu’uniquement il se dit qu’il y a monsieur tel ou madame telle qui vient, il risque de prendre ma place. Et là, on n’aide pas le président de la République. En tout cas quelqu’un qui a cette attitude là, le fait pour ses raisons personnelles.

Pour les prochaines échéances électorales, c’est-à-dire les locales, pensez-vous que l’APR pourra les remporter ?

Pas du tout, je pense et je l’ai dit à tous mes amis, pas plus tard que ce matin je le disais à quelqu’un et pas n’importe qui, je dis que l’APR va vers une défaite cinglante aux prochaines élections locales et ce serait une excellent chose d’ailleurs pour le président de la République. Autant avoir cette défaite dès maintenant que de l’avoir en 2017. Je pense qu’il saura lire les résultats des élections. Parcourez les rues, partout les gens vous disent, nous les attendons aux élections locales. Donc pour les Sénégalais, ces élections constituent un référendum. Vous êtes oui ou non d’accord sur le fonctionnement du pays à l’heure actuelle ? Voilà la question qui semble être posée aux Sénégalais. Alors et l’APR n’ayant pas pris la juste mesure des enjeux,  est en train de faire cavalier seul. Un parti divisé, miné par les divisions, partout les gens se positionnent pour dire, je veux être maire, je veux être ceci ou cela. Mais avant d’être maire, il faut que cette liste gagne. Or, ce sont des listes de l’APR qui vont être laminées partout dans le pays. Et ça permettra certainement au président de la République d’ouvrir les yeux et d’avoir une nouvelle lecture de la situation politique. Mais je ne m’attends pas du tout à une victoire de l’APR. Dans certaines localités, ils peuvent gagner mais dans l’écrasante majorité des collectivités locales, l’APR va être laminée. Je ne vois pas d’ailleurs une grande ville où l’APR peut gagner.

Pour 2017 votre camarade Aida Mbodji s’est lancée, elle va se présenter à l’élection présidentielle, comment voyez-vous cela ?

Pour ce que j’ai entendu du discours d’Aida Mbodji, que je salue au passage, que je félicite et que j’encourage, une femme battante qui depuis qu’elle est aux cotés du président Abdoulaye Wade, se consacre corps et âme pour le succès de l’entreprise du président Wade. Après la perte du pouvoir, elle a continué  le même combat. Donc véritablement je salue son engagement politique, son courage et son efficacité. Pour ce que j’ai entendu de son discours, elle est une militante du PDS qui reste au PDS, qui massifie d’une certaine manière parce qu’il y a des gens qui vous disent nous venons vous soutenir et nous venons pour Aida Mbodji. C’est une manière de renforcer le parti. Quand nous avons lancé l’idée de notre courant à l’intérieur du parti, certains nous ont attaqués, ils ont critiqué, certains nous ont même insultés et pourtant un courant c’est à l’intérieur  du parti, un mouvement, c’est à la périphérie. On accepte un mouvement qui est dans la périphérie mais à l’intérieur du parti, on n’accepte pas de courant. C’est un non sens. L’un dans l’autre, l’histoire est en train de nous donner raison et j’applaudis des deux mains parce qu’il faut savoir que la politique n’est pas une science exacte. Il y a des évolutions qu’il faut prendre en compte et qu’il faut gérer. Aida Mbodji pourquoi pas peut être candidate à la prochaine élection présidentielle même si elle ne le déclare pas. Si elle bénéficie de l’investiture du PDS mais elle sera ma candidate. Maintenant si elle ne bénéficie pas de l’investiture du parti, moi je soutiendrais le candidat du parti. Qui sera le candidat du parti ? Je ne sais pas. Est-ce que ce sera Aida Mbodji, est ce que ce sera Macky Sall, est ce que ce sera un autre, je n’en sais rien du tout. Je vous dis que ma conviction est qu’il faut dépasser  ces cadres partisans de PDS, APR, Bok Guis Guis, Rewmi, Aliou Sow. Il faut dépasser ces cadres-là et travailler à la réunification de cette très grande famille libérale qui en 2017, peut avoir un candidat. Mais je ne vois pas de mal à ce qu’Aida Mbodji soit candidate, que ce soit pour le PDS ou pour une autre formation politique.

Récemment, il y a une association qui a donné un dead line pour la libération de Karim Wade. Comment voyez-vous cette activité autour du fils d’Abdoulaye Wade ? Y a-t-il possibilité d’une troisième mise en demeure contre lui ?

Vous savez, Karim ne devait même pas aller en prison, mais il est allé en prison. Donc tout est anormal dans cette affaire. Quand est ce qu’il va être libéré ? Personne ne peut vous le dire. Il faut que les gens arrêtent d’utiliser Karim, et ça j’insiste sur le mot, il faut qu’ils arrêtent d’utiliser Karim comme fonds de commerce politique ou autre. Aujourd’hui, quels sont nos préoccupations ? Quand je dis nos préoccupations, j’estime que personne n’est plus proche de Karim Wade que moi. Mon seul objectif, c’est d’obtenir sa libération quels que soient les moyens de le faire. C’est mon combat de tous les jours. Qu’il soit libéré et qu’il regagne sa famille. Je ne cite pas de nom mais j’ai vu dans la presse, des gens qui parlent au nom de Karim Wade et qui sont restés plus de deux mois sans le voir. Ce n’est pas sérieux. Il faut que les gens arrêtent de sacrifier cet homme. Il ne faut que des gens qui ne vont même pas lui rendre visite, parle en son nom et disent des choses qui n’ont rien à voir avec lui ce qu’il veut faire. Il faut que les gens arrêtent. Maintenant quand est qu’il va être libéré ? Moi je ne suis pas en mesure de le dire. J’ai vu aussi dans la presse des gens qui fixent un ultimatum, qui disent que tel jour, s’il n’est pas libéré, nous allons le libérer. Comment vont-ils le libérer ? Qu’est ce qu’ils peuvent faire pour le libérer ? Tous les jours on voit des mouvements qui naissent pour libérer Karim et il n’est même pas au courant.  Il l’apprend en même temps que vous et moi. C’est bien, ils ont de la sympathie pour lui mais il faut savoir raison garder. On ne peut pas prétendre parler au nom de quelqu’un, sans jamais le rencontrer ou si vous l’avez rencontré, vous n’avez pas abordé cette question avec lui. Donc véritablement c’est un cri de cœur que je lance, il faut que les gens arrêtent de parler au nom de Karim s’ils n’ont pas reçu mandat de lui.

Par Seneplus.com

3 Commentaires

  1. Karim Wade, fond de commerce? Mais c’est toi qui en fait un fond de commerce pour survivre! Ngiss Serigne Mbacké, yangi bëgë ëpël nak. Mbacké Ndiaye à la RFM pour l’anniversaire d’une émission, Mbacké avec Coumba Gawlo, Mbacké Ndiaye partout, Waay waay nopali kul serigne bi!Le chômage des médecins, c’est aujourd’hui? Tu as horreur de parler de la transhumance, parce que tu es un éternel transhumant (PDS, PS, AFP, le parti de la Réforme et PDS. Grande famille libérale, mon oeil! Attendez que Macky ne soit plus PR, et là vous pourrez songer à la réunification de la famille libérale.

    • Vous avez tout à fait raison ! C’est de la faute à AISSATOU DIOP FALL qui lui met dans la tête qu’il était présidentiable , et qu’après Wade, il ne devrait être derrière personne au PDS ! Il se croit obligé de répondre à toute invitation, même des plus farfelues, pourvue qu’on puisse l’y filmer. Serigne M’backé N’diaye pense qu’il faut être souriants avec les Sénégalais pour qu’ils vous fassent confiance dans la gestion du pays, même si on a rien dans la tête, sinon de pouvoir jacter , jacter ! Moi je l’ai vomi, ce monsieur, lorsque, il y quelques mois, alors que son fils avait des problème avec un gourou, je l’ai entendu dire : Mes gardes du corps n’étaient pas avec moi à cet instant là » ! Comment peut on avoir des gardes du corps quand on prétend vouloir servir ses compatriotes ? COMBIEN D ‘ANCIENS MINISTRES, DE PREMIERS MINISTRES dans le monde et au Sénégal ont ils repris leur ancienne occupation dès qu’ils ne sont plus au pouvoir ? Serigne M’backé N’diaye aurait-il peur ? De qui et de quoi ? Mon grand père était milliardaire jusqu’en 2008, il avait des entrevue avec tous les Présidents, mais cela n’en faisait pas un homme à part , il marchait dans Dakar sans garde du corps! Madame Aîssatou Diop Fall nous a fait du tort, en mettant dans sa tête qu’il pourrait être à la tête du pays, alors que M’backé N’diaye n’a même pas les capacités pour diriger une PME !

  2. Les questions de politiques politiciennes n’intéressent plus grand monde au Sénégal ! De Diouf à Macky aujourd’hui, en passant à Wade Abdoulaye nous en avons souper ! En ce qui concerne l’éducation et la santé au Sénégal, c’est depuis 1960 que notre pays a raté le coche ! Nous aurions du mettre en œuvre un vaste programme d’éducation de masse en rendant l’éducation obligatoire jusqu’à 16 ans, et l’orientation dans les filières techniques et dans l’enseignement supérieure un droit pour les jeunes. Ainsi, nous aurions formé des dizaines de milliers d’ingénieurs, de médecins généralistes et spécialistes, des enseignants de très hauts niveau, des Ingénieurs et des techniciens et ouvriers très qualifiés. Est-ce trop tard ? Je répondrais que non ! Il faudrait simplement qu’une génération ou deux se sacrifient dès maintenant pour que dans trente ans ceux qui seront là puissent en profiter et ainsi sauver le Sénégal ! Nous avons choisi un chemin sans issue, fruit de notre aliénation, en imitant ce que font les occidentaux qui nous avaient colonisés. Chaque peuple a sa propre notion de ce qu’est le bonheur. Le bonheur du Français n’est pas forcément le mien !

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